Chiesa, Pedri, Damsgaard... Les dix révélations de l'Euro
L'Euro désormais terminé, l'heure du bilan a sonné. Durant un mois, de nombreux joueurs, parfois méconnus du grand public, ont fait forte impression. Maxifoot vous propose de retrouver les dix révélations de cette compétition.
Cinq années d'attente envolées en seulement un mois, l'Euro est malheureusement déjà terminé. Durant cette compétition, de nombreux joueurs grands joueurs attendus au tournant ont failli à leur mission. D'autres ont fait une forte impression pour emmener leurs pays loin dans ce tournoi, déjouant parfois les pronostics. Maxifoot vous propose de retrouver une liste de 10 joueurs que l'ont peut qualifier de révélations.
Les critères qui ont été choisis sont simples : les élus ont tous 25 ans ou moins, proviennent tous d'un pays différent et ont tous disputé leur première épreuve internationale. Ne vous attendez donc pas à retrouver deux partenaires. Certains des joueurs sélectionnés ont déjà une belle réputation et évoluent dans des grands clubs. Le but étant seulement de souligner le fait qu'ils n'étaient pas forcément attendus à un niveau aussi haut, aussi vite, dans leurs équipes respectives.
Federico Chiesa (Italie, 23 ans)
Si toute la Squadra Azzurra a fait plaisir à voir pour son retour sur la scène internationale, l'ailier de la Juventus a fait très fort. Rare satisfaction de la dernière saison ratée par la Vieille Dame, l'ancien joueur de la Fiorentina a fait honneur à sa flatteuse réputation de l'autre côté des Alpes. On l'attendait à un bon niveau, mais probablement pas aussi fort, au point d'être le meilleur attaquant italien sur cette compétition. Remplaçant au premier tour, il a progressivement gagné sa place grâce à des performances très remarquées, avec notamment deux buts contre l'Autriche (2-1 ap), en 8e, et face à l'Espagne (1-1, 4-2 tab), en demie. Joueur italien le plus dangereux en finale contre l'Angleterre (1-1, 3-2 tab), le Bianconero aurait, comme Gianluigi Donnarumma, Leonardo Spinazzola et Jorginho, pu prétendre au titre de meilleur joueur de l'Euro. Nul doute que Massimiliano Allegri comptera sur sa grinta et sa fougue pour permettre à la Juventus de repartir de l'avant. En tout cas, l'Italie s'est trouvée un sacré phénomène.
Pedri (Espagne, 18 ans)
Ronald Koeman a eu le nez creux en faisant du milieu de terrain espagnol un titulaire en puissance au FC Barcelone avec 52 matchs disputés sur la saison écoulée. Malgré tout, très peu d'amoureux de la Roja pensaient que la pépite catalane allait proposer un niveau de jeu aussi élevé pour sa première compétition internationale. En dépit de son inexpérience, puisqu'il ne comptait que 4 capes avant le début de l'épreuve, le Blaugrana a joué comme s'il avait dix ans de sélections dans les pattes. Grosse personnalité, rapidité dans ses prises de décision, positionnement intelligent, il a été remarquable pour accélérer le jeu de la Roja, qui n'a pas toujours été flamboyant, notamment au premier tour. Plus jeune joueur à disputer une demie d'Euro, Pedri a donné rendez-vous pour le futur. Un futur qui pourrait lui appartenir s'il poursuit sur sa belle lancée.
Mikkel Damsgaard (Danemark, 21 ans)
Probablement la plus grande révélation au sens premier du terme. Contrairement à Chiesa et Pedri, qui évoluent des dans grands clubs très suivis, l'attaquant danois était méconnu du grand public au début du tournoi. Et quel tournoi pour lui ! Bénéficiaire du forfait malheureux de Christian Eriksen, la jeune pépite de la Sampdoria a été impressionnante. Ses nombreux slaloms dans la défense de la Belgique (1-2), son magnifique but pour lancer le festival contre la Russie (4-1), au premier tour, ses combinaisons bien senties avec une passe décisive face à la République tchèque (2-1), en quart, mais aussi et surtout son coup franc sublime pour faire craquer l'Angleterre (1-2 ap), en demi-finale, le Viking a marqué de son empreinte ce début d'été grâce à sa fantaisie et son imprévisibilité. A tel point qu'il est désormais coté à 40 millions d'euros par ses dirigeants. Une sacrée publicité pour lui que cet Euro !
Declan Rice (Angleterre, 22 ans)
Un énorme Euro pour le milieu de West Ham. S'il est déjà un joueur très respecté de l'autre côté de la Manche, l'ex-international irlandais fait assez peu parler en dehors du Royaume. Ce tournoi lui a permis de montrer qu'il avait toutes les qualités pour être une référence à son poste. Très solide sur ses appuis, généreux, puissant, impressionnant dans les duels au sol et dans les airs, le Hammer a été le symbole de cette Angleterre besogneuse à défaut d'être géniale. Très fiable, lui qui n'a jamais connu la moindre blessure depuis le début de sa carrière, le Londonien est sorti de cette épreuve la tête haute malgré la déception finale. A priori, son départ de West Ham devrait se négocier à un prix très élevé. Chelsea et Manchester United, qui se livrent une grosse bataille pour le recruter, pourraient proposer au moins 80 millions d'euros pour s'attacher ses services.
Jérémy Doku (Belgique, 19 ans)
S'il y a un club où l'on se frotte les mains, c'est bien Rennes. Après avoir déboursé 26 millions d'euros, l'été dernier, pour recruter l'ailier belge, les dirigeants bretons ont vu leur protégé impressionner l'Europe. L'ancien joueur d'Anderlecht, monté en puissance lors de la seconde moitié de la saison écoulée, a probablement été le Diable Rouge le plus remuant avec Romelu Lukaku. Plutôt à son avantage contre la Finlande (3-0), au premier tour, le Rennais a rendu une énorme copie lors de la défaite contre l'Italie (1-2), en 8e. Intenable, il a rendu fou Giovanni Di Lorenzo, obtenant le penalty de l'espoir avant la pause. Le genre de prestation de très haute volée qui a mis la puce à l'oreille du Bayern, de Chelsea ou encore du Real Madrid. Dans l'éventualité où Eden Hazard ne revenait pas à son meilleur niveau, la Belgique pourra compter sur Doku dans les années à venir.
Patrick Schick (République tchèque, 25 ans)
Et si l'Euro lançait une bonne fois pour toute sa carrière ? Depuis ses débuts, l'attaquant tchèque a alterné le bon et le moins bon. Au point d'être défini comme un joueur nonchalant qui n'explosera jamais. Et pourtant, le buteur du Bayer Leverkusen a laissé une sacrée impression sur cette épreuve avec 5 buts marqués, soit autant que Cristiano Ronaldo, élu meilleur buteur, et même son compatriote Milan Baros, qui avait fait vibrer le Vieux Continent lors de l'édition 2004. Buteur sur quatre des cinq matchs de son équipe, avec notamment une réalisation déjà légendaire de 50 mètres contre l'Écosse (2-0), l'ancien avant-centre de la Roma a porté la Tchéquie sur ses épaules. Fin technicien, habile dans la surface et très bon dans les airs, le natif de Prague devra confirmer ses récentes prestations avec le club allemand, qui attend impatiemment son retour pour la saison à venir.
Denzel Dumfries (Pays-Bas, 25 ans)
Si tous les Oranje avaient été à son niveau... Pour sa première compétition internationale, le Néerlandais a montré sur la phase de poules un niveau assez exceptionnel. Véritable bulldozer dans son couloir, il a fait une très forte impression sur les deux premières sorties des Bataves. Contre l'Ukraine (3-2), il est impliqué sur les trois buts de son équipe, avec une tête parfaite sur celui qui offre la victoire aux siens. Face à l'Autriche (2-0), il obtient rapidement un penalty et marque le but du break en seconde période. Deux très belles copies qui lui ont valu le titre d'homme du match par la rédaction de Maxifoot. Malheureusement, le joueur du PSV n'a pas pu confirmer par la suite avec l'élimination surprise des Pays-Bas par la République tchèque (0-2), la faute à la faillite des cadres. Le natif de Rotterdam, lui, n'a clairement à rien à se reprocher. Rendez-vous au Qatar ?
Roman Yaremchuk (Ukraine, 25 ans)
Si les deux stars de l'équipe, à savoir Oleksandr Zinchenko et Andriy Yarmolenko, ont assumé leur statut, le buteur de La Gantoise a lui aussi laissé une belle impression sur cet Euro. Son jeu dos au but, sa faculté à décrocher intelligemment, à combiner dans les petits espaces, à obliger les défenseurs adverses à se mettre hors position, ont été énormément utiles pour permettre à l'Ukraine de proposer un des jeux les plus léchés parmi les 24 équipes de l'épreuve. Auteur d'un but et d'une passe décisive contre les Pays-Bas (2-3) et du but de la victoire face à la Macédoine du Nord (2-1), au premier tour, le puissant 9 de la Zbirni ne manquera pas de sollicitations pour poursuivre sa progression dans un club plus huppé, lui qui a bouclé sa dernière saison avec 23 buts et 8 passes décisives en 43 matchs toutes compétitions confondues.
Alexander Isak (Suède, 21 ans)
Une petite passe décisive contre l'Ukraine (1-2), en 8e de finale. Voici le bilan assez maigre de l'attaquant suédois. Et pourtant, l'impression globale laissée par le buteur de la Real Sociedad est bonne, voire très bonne. En effet, le remplaçant attitré de Zlatan Ibrahimovic, blessé pour la compétition, a été, avec le létal Emil Forsberg (4 buts), la seule éclaircie dans le jeu rustique proposé par la formation scandinave, probablement la moins réjouissante à voir. Ses slaloms assez incroyables entre cinq voire six joueurs face à l'Espagne (0-0) et la Slovaquie (1-0), au premier tour, ont montré qu'il pouvait se mettre en évidence malgré la frilosité de ses partenaires. Son travail pour user les défenses adverses a été essentiel pour sortir en tête du groupe E. Une première expérience internationale enrichissante qui pourrait lui permettre de se libérer dans les années à venir, et peut-être dès le Mondial au Qatar.
Florian Grillitsch (Autriche, 25 ans)
Son nom ne dit toujours pas grand-chose au public, mais le milieu de terrain autrichien a réalisé une très bonne compétition. Comme Chiesa ou Damsgaard, il a lui aussi débuté cet Euro dans la peau d'un remplaçant pour finalement gagner sa place. Et il n'a pas déçu. Élu homme du match par l'UEFA lors du succès sur l'Ukraine (1-0), au premier tour, le joueur d'Hoffenheim a, comme Doku, été impressionnant face à l'Italie (1-2 ap), en 8e de finale. Sa capacité à résister à la pression, sa facilité à trouver ses partenaires, son coup de patte et surtout sa propension à toujours jouer vers l'avant ont sauté aux yeux contre la Squadra Azzurra. Assez pour pousser les dirigeants de Naples à se pencher sur son cas alors que le club allemand réclame 18 millions d'euros pour le laisser filer. Un joueur sur qui il faudra compter dans un futur proche.
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