Espagne : Pedri a donné sa carte de visite
Pour sa première grande compétition internationale, Pedri a brillé de mille feux avec l'équipe nationale d'Espagne à l'Euro. Auteur d'une nouvelle performance de grande qualité contre l'Italie (1-1, 2-4 tab), mardi en demi-finales, le milieu de terrain du FC Barcelone a donné rendez-vous pour un avenir qui s'annonce radieux.
Frustration, fierté, regrets, enthousiasme. Les sentiments sont mêlés en Espagne après l'élimination de l'Euro contre l'Italie (1-1, 2-4 tab), mardi, en demi-finales. Fragilisée après trois compétitions internationales ratées, la Roja a affiché un niveau intéressant en montant en puissance au fil du tournoi. Une belle lueur d'espoir pour l'avenir qui sera probablement entretenue par un jeune prodige du nom de Pedri.
Une montée en puissance qui s'est vue
Plus jeune joueur à disputer une compétition internationale en faveur de la formation ibérique, le milieu du FC Barcelone a été incroyable durant ce tournoi. Après un départ poussif, à l'image de toute l'équipe, il est progressivement monté en puissance, bien aidé par l'expérience de Sergio Busquets pour le soulager dans l'entrejeu à partir du troisième match de poules face à la Slovaquie (5-0). Alors que Koke, Rodri, Thiago Alcântara, Marcos Llorente ou encore Fabian Ruiz, tous biens plus matures, étaient attendus au tournant pour porter la Roja, c'est bien Pedri, du haut de ses 18 ans, qui a été la plus grande satisfaction de cette compétition chez les milieux espagnols.
Deuxième joueur de champ le plus utilisé par Luis Enrique avec 628 minutes sur 630 possibles, derrière Aymeric Laporte, Pedri a impressionné par sa faculté à gérer la pression malgré les enjeux. Son jeu entre les lignes, sa capacité à faire le bon choix sur une passe, une feinte de corps, un changement de rythme, un décrochage, a fait très mal à ses adversaires. Son match contre la Croatie (5-3 ap), a été un modèle du genre, tout comme celui face à la Nazionale. Contre les Italiens, le Barcelonais a réussi 65 de ses 67 passes. A la mi-temps, il était même à 31/31... dont 22 passes vers l'avant ! Une preuve de sa justesse technique et sa propension à accélérer le jeu sans trop en faire.
Pedri plus fort qu'Iniesta au même âge
Il suffisait d'écouter son sélectionneur à l'issue de la partie pour se rendre compte de l'incroyable enthousiasme qu'a généré sa prestation face à la Squadra Azzurra pour son 66e match d'une saison très éreintante. «Quelqu'un a-t-il remarqué l'Euro fait par un garçon de 18 ans nommé Pedri ? Don Andrés Iniesta ne l'a pas fait. Ce qu'a fait Pedri sur cet Euro, à 18 ans, on ne l'a pas vu de la part de quelconque joueur lors d'un Euro, d'un Mondial ou de JO. C'est hors de toute logique. Je suis ravi que beaucoup d'autres montent dans le train Pedri» , s'est emballé l'ancien coach du FC Barcelone, émerveillé par la performance hors du commun de son protégé, devenu le plus jeune joueur à disputer une demi-finale d'Euro.
Et maintenant ? Maintenant, la Roja peut se mettre à y croire pour les échéances à venir. Avec l'éclosion brutale de Pedri et les performances au moins aussi remarquables d'un joueur comme Dani Olmo, les Espagnols ont déjà pris rendez-vous pour l'avenir. La Coupe du monde 2022 au Qatar semble être le terrain idéal pour confirmer un Euro durant lequel la bande à Luis Enrique a montré qu'elle avait encore une marge de progression très importante. En tout cas, Pedri a prouvé qu'il pouvait assumer son nouveau rôle malgré une expérience très limitée, lui qui a découvert la sélection en mars dernier. Une base sérieuse pour lancer un nouveau cycle et oublier définitivement la génération glorieuse des joueurs nés dans les années 1980.
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