Retour gagnant pour la Squadra Azzurra ! - Débrief et NOTES des joueurs (Turquie 0-3 Italie)
Dans un match à sens unique, l'Italie a très logiquement battu la Turquie (0-3), ce vendredi à Rome, en ouverture de l'Euro. Séduisante et très cohérente, la Squadra Azzurra a parfaitement lancé sa compétition face à un adversaire particulièrement décevant.
Grande absente du Mondial en Russie, l'Italie n'a pas perdu de temps pour son retour dans une grande compétition internationale. A l'occasion du match d'ouverture de l'Euro sur ses terres, à Rome, la Squadra Azzurra a très facilement pris le dessus sur une très faible équipe de Turquie (0-3), ce vendredi.
Portée par un excellent trio Spinazzola-Berardi-Immobile, la formation transalpine lance parfaitement son aventure dans la quête d'un premier titre continental depuis 1968.
La Turquie plie mais ne rompt pas
Les Italiens prenaient d'emblée les commandes du match. Face à un bloc turc très compact, les locaux grappillaient du terrain au fil des minutes et poussaient fort pour forcer la décision. Alors qu'Insigne allumait la première mèche d'une frappe brossée, Immobile voyait Söyüncü repousser in extremis son tir axial. De plus en plus pressante, la Squadra Azzurra pensait ouvrir la marque sur un coup de casque de Chiellini, mais Cakir s'envolait pour claquer le ballon au-dessus de la barre.
Des chaudes alertes qui obligeaient les Turcs à se montrer beaucoup plus vigilants, à l'image de Söyüncü, bousculé, qui prenait beaucoup moins de risques dans ses relances. Dans une enceinte bruyante où un peu plus de 16 000 spectateurs assistaient au match, l'Italie ne parvenait pas à trouver la faille et desserrait peu à peu l'étreinte, laissant à son adverse des espaces pour lancer des contres mal exploités.
L'Italie déroule après la pause
A force de subir, la Turquie finissait par craquer. A la suite d'un bon débordement, Berardi centrait fort devant le but et poussait Demiral à marquer contre son camp (0-1, 53e). En panique, la défense turque avait énormément de mal à garder ses nerfs et subissait les nombreux assauts transalpins. Trop peu entreprenants et tétanisés par l'enjeu, les hommes de Senol Gunes coulaient un peu plus sur une frappe gagnante d'Immobile, à l'affût après un arrêt de Cakir devant Spinazzola (0-2, 66e).
Totalement à la rue et perdus sur le terrain, les partenaires de Yilmaz donnaient l'impression de ne pas comprendre l'enjeu du match. Et quoi de mieux qu'un but supplémentaire par l'intermédiaire d'Insigne, à la suite d'un mauvais renvoi de Cakir, pour enfoncer définitivement le clou (0-3, 79e). Une énorme correction pour la Turquie, qui n'a jamais réussi à entrer dans ce match. Pour l'Italie, l'épreuve ne pouvait pas mieux commencer.
La note du match : 6/10
Un match à sens unique. Sur ses terres, l'Italie n'a laissé aucune chance à une équipe de Turquie très décevante qui n'a jamais osé. Les Italiens ont progressivement pris le dessus sur leurs adversaires pour faire la différence en seconde période, à l'usure. Une correction qui ne souffre d'aucune contestation.
Les buts :
- Décalé sur la droite par Barella, Berardi élimine Meras et centre fort devant le but. Dans une position indélicate, Demiral trompe malencontreusement son propre gardien en souhaitant se dégager (0-1, 53e).
- Sur le côté droit, Berardi remet au second poteau pour Spinazzola. Le latéral de la Roma tente une reprise de volée sur laquelle Cakir se détend bien. Mais le ballon traîne devant son but et c'est Immobile, à l'affût, qui le pousse a fond des filets (0-2, 66e).
- Cakir manque complètement son dégagement et c'est Berardi qui est à la retombée du ballon. Le joueur de Sassuolo décale Barella, qui remet à son tour pour Immobile. A l'entrée de la surface, le Laziale trouve sur sa gauche Insigne, qui d'une frappe enroulée, trouve la faille dans le petit filet opposé (0-3, 79e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Leonardo Spinazzola (8/10)
Un énorme match pour le latéral gauche italien, qui a fait de nombreuses différences dans la première demi-heure sur ses percées tranchantes. Au retour des vestiaires, il fait vivre un calvaire à Celik en appuyant là où ça fait mal, et il est même à l'origine du but d'Immobile avec une frappe dangereuse au préalable. Une superbe entrée en lice pour le Romain, qui a montré un volume de jeu assez incroyable durant 90 minutes.
TURQUIE :
Ugurcan Çakir (4) : auteur d'une superbe parade sur une tête de Chiellini, le gardien turc a été globalement rassurant en première période. Mais il a finalement été lâché par sa défense et a même complètement manqué sa relance sur le troisième but. Une soirée difficile.
Mehmet Çelik (3) : le Lillois a été bien moins entreprenant qu'en club. Il a dû se montrer très vigilant pour bloquer les montées de Spinazzola dans son couloir en première période. Il finit par exploser de manière spectaculaire lors du second acte en souffrant sur toutes les attaques italiennes.
Merih Demiral (3) : quel dommage... Alors qu'il avait été à son aise en première période en se montrant solide dans les duels, le défenseur central de la Juventus a trompé son propre gardien sur un centre puissant de Berardi. Une action qui gâche son match puisqu'il a fini par couler à son tour.
Caglar Söyüncü (3) : une copie très mitigée rendue par le solide roc de Leicester. Il s'est montré nerveux en début de match avec plusieurs relances ratées. Après un léger sursaut d'orgueil, il a manqué d'agressivité pour être berné par Immobile sur les deux derniers buts.
Cengiz Umut Meras (3) : le latéral gauche doit toujours être sur la pelouse de l'Olimpico à ramasser ses reins après le dribble dévastateur de Berardi sur le premier but. Une soirée très compliquée pour lui aussi...
Okay Yokuslu (5,5) : dans la tempête, le milieu de Celta a été un de ceux qui se sont montrés les plus tenaces. Sa présence a obligé les Italiens à écarter le jeu faute de pouvoir passer dans l'axe. Remplacé à la 65e minute par Irfan Can Kahcevi (non noté).
Ozan Tufan (3) : un match d'ouverture raté. Trop fébrile et pas assez tenace, il s'est laissé marcher dessus par les milieux italiens. Une soirée terrible. Remplacé à la 64e minute par Kaan Ayhan (non noté).
Yusuf Yazici (4) : le milieu offensif lillois s'est dépouillé en courant partout sur le terrain, mais beaucoup trop peu avec le ballon. Un match contre-nature pour le technicien nordiste. Remplacé à la 46e minute par Cengiz Ünder (4), qui a obtenu la meilleure occasion turque au retour des vestiaires sur un contre.
Hakan Çalhanoglu (3,5) : peu à son avantage, le milieu offensif du Milan AC a toutefois réussi à calmer le jeu lorsque son équipe a eu la maîtrise du ballon pour freiner l'élan italien en première période. En revanche, on ne l'a plus du tout vu lors du second acte. Trop moyen.
Kenan Karaman (3) : une partie très pénible pour le joueur du Fortuna Düsseldorf, aux abonnés absents dans son couloir. Il n'a fait aucune différence. Remplacé à la 76e minute par Halil Dervisoglu (non noté).
Burak Yilmaz (3) : le bulldozer du LOSC a été parfaitement muselé par les défenseurs italiens. Quasiment pas servi, il a passé son temps à courir pour rien. Le pire match de sa saison.
ITALIE :
Gianluigi Donnarumma (5) : le gardien du Milan AC a eu très peu de travail à effectuer. Il s'est montré vigilant sur la frappe d'Ünder au retour des vestiaires. Rien à signaler pour lui ce soir.
Alessandro Florenzi (5) : une rencontre sans grand relief pour le latéral droit du PSG. Il a pris son couloir sans grande conviction malgré les espaces devant lui. Remplacé à la 46e minute par Giovanni Di Lorenzo (6), qui a bien sécurisé son couloir en empêchant les montées turques.
Leonardo Bonucci (6) : un match plein d'énergie pour le défenseur central de la Juventus, qui n'a jamais hésité à prêter main forte pour acculer le bloc turc. Il n'a jamais tremblé face à Yilmaz.
Giorgio Chiellini (7) : le capitaine transalpin n'a pas été loin de marquer le premier but de cet Euro sur une tête puissante repoussée par Cakir. Très bien physiquement, il s'est lui aussi permis plusieurs montées avec le ballon dans les pieds.
Leonardo Spinazzola (8) : lire commentaire ci-dessus.
Nicolò Barella (7,5) : attendu au tournant, le poumon de l'Inter n'a pas manqué ses débuts dans cet Euro. Infatigable, il est monté en puissance pour faire la différence en seconde période grâce à ses deux décalages pour Berardi sur les deux premiers buts et pour Immobile sur le dernier. Au rendez-vous !
Jorginho (7) : le champion d'Europe s'est montré précieux à la récupération et a parfaitement dicté le tempo du match. Il n'a jamais été gêné pour réciter sa partition avec 94,9% de passes réussies et 3 passes clés.
Manuel Locatelli (7) : du coeur et du courage, le milieu de Sassuolo a lui aussi beaucoup donné. Il a été très bon dans son pressing et son positionnement pour empêcher les Turcs de sortir. Remplacé à la 73e minute par Bryan Cristante (non noté).
Domenico Berardi (8) : la star de Sassuolo a énormément permuté et s'est parfois perdu à trop vouloir en faire en première période. C'est bien du côté droit qu'il a fini par faire la différence après un gros travail devant Meras pour pousser Demiral à marquer contre son camp, puis sur le deuxième but en trouvant Spinazzola. C'est encore lui qui récupère le cuir sur la dernière réalisation. Impliqué sur les trois buts, il a été omniprésent. Remplacé à la 85e minute par Federico Bernardeschi (non noté).
Ciro Immobile (7,5) : plutôt discret en première période, l'attaquant de la Lazio a fait parler son expérience au retour des vestiaires pour plomber les Turcs. D'abord en traînant dans la surface pour doubler la mise tel un renard des surfaces, puis en offrant un caviar à Insigne sur le troisième but. Décisif. Remplacé à la 81e minute par Andrea Belotti (non noté).
Lorenzo Insigne (7) : l'ailier de poche du Napoli a été plutôt irrégulier lors du premier acte. Il a été intéressant en première partie de match en provoquant Celik dans son couloir et en n'hésitant pas à tenter sa chance. Finalement, son activité a fini par payer avec un joli but en fin de match. Remplacé à la 81e minute par Federico Chiesa (non noté).
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TURQUIE 0-3 ITALIE (mi-tps: 0-0) - EURO 2020 - groupe A / 1e journée
Stade : Stadio Olimpico, Rome - Arbitre : Danny Desmond Makkelie, Netherlands
Buts : - M. Demiral (53e, csc) C. Immobile (66e) L. Insigne (79e) pour ITALIE
Avertissements :
TURQUIE :
ITALIE :
La ferveur italienne durant l'hymne
Duel de grands capitaines
La joie de Berardi sur l'ouverture du score contre son camp de Demiral (0-1, 53e)
Immobile a doublé la mise pour l'Italie (0-2, 66e)
Insigne a enfoncé le clou en fin de partie (0-3, 79e)
Spinazzola a été énorme à Rome
