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L'Allemagne peut rêver
Par Julien Demets - Analyses Cdm 2006, Mise en ligne: le 24/06/2006 à 19h35
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L'Allemagne a obtenu face à la Suède (2-0) sa qualification pour les quarts de finale de «sa» Coupe du monde, au terme d'une première période fabuleuse et d'un second acte contrôlé. L'équipe de Jürgen Klinsmann est de plus en plus impressionnante...

Les enjeux de la rencontre

L'Allemagne doit gagner. Pour un pays organisateur de son niveau et de son palmarès, une élimination en huitièmes de finale constituerait une contre-performance de taille. Après un premier tour dont elle s'est aisément extirpée (trois victoires en autant de rencontres), la Mannschaft aborde maintenant les matches à élimination directe, beaucoup plus incertains. Une défaite et l'Allemagne tomberait de très haut, battue par une équipe présumée inférieure. Son entraîneur Jürgen Klinsmann n'y résisterait pas ( «En cas de défaite, il arrête. Par contre, si nous allons en quarts de finale, il continuera à la tête de la sélection jusqu'en 2010» a précisé le président de la fédération). Une victoire et les supporters allemands, survoltés depuis le début de la compétition, croiront plus que jamais en une victoire finale de leurs favoris. Pour passer l'obstacle suédois, Klinsmann a aligné son équipe-type, avec Lehmann dans les buts et la paire de défenseurs centraux Mertesacker-Metzelder. L'excellent Philip Lahm occupe le flanc gauche et Arne Friedrich le droit. Au milieu, Frings et Ballack sont chargés de récupérer le ballon et, le second surtout, d'organiser les offensives. Les deux ailiers Schneider et Schweinsteiger devront alimenter le duo d'attaque Klose-Podolski.

Les tournois passent et se ressemblent pour la Suède : que ce soit lors du Mondial 2002 ou de l'Euro 2004, les coéquipiers de Henrik Larsson ont à chaque fois réussi à sortir de leur groupe. Hélas, alors qu'on les croit capables d'aller plus loin, ils sont toujours éliminés dès le tour suivant. La sélection de Lars Lagerbäck réussira-t-elle enfin à se hisser en quarts de finale ? A vrai dire, rien n'est moins sûr, la Suède ayant hérité du favori allemand dès les huitièmes. En outre, ses prestations au premier tour n'ont pas été très encourageantes : d'abord un match nul face à Trinité-et-Tobago (0-0), puis une victoire à l'arrachée face au Paraguay (1-0). Le dernier match du groupe B, qui a vu les Scandinaves faire match nul avec l'Angleterre (2-2), fut nettement plus rassurant : la deuxième mi-temps qu'ont livrée les hommes de Lagerbäck était largement supérieure à leurs productions précédentes. En comptant sur son jeu collectif, et face à une défense allemande fragile, la Suède peut espérer ouvrir le score et se qualifier. Pour y parvenir, le technicien suédois aligné la ligne défensive Edman-Mellberg-Lucic-Alexandersson, ce dernier n'étant pas un spécialiste du poste d'arrière droit. Le seul Linderoth assure la récupération dans un milieu de terrain en triangle également composé de Ljungberg à gauche, Jonson à droite et Källström en meneur de jeu, derrière la doublette Larsson-Ibrahimovic.

Les moments forts

- Servi par Ballack, Klose s'infiltre entre deux défenseurs, se présente devant Isaksson mais bute sur le gardien rennais. Le ballon revient sur Podolski au point de penalty qui marque dans le but vide (1-0, 5').

- Frappe enveloppée de Ballack à 25 mètres de la cage d'Andreas Isaksson. C'est à côté (11').

- Percée de Klose qui emmène toute la défense avant de glisser une petite passe maligne à Podolski. Le futur joueur du Bayern fusille Isaksson (2-0, 13').

- Schweinsteiger transmet à Ballack, qui tente à nouveau sa chance de loin. Cette fois c'est cadré, mais le portier scandinave repousse (17').

- Débordement de Lahm qui efface Larsson et centre en retrait vers Klose. Le numéro 11 de la Mannschaft pivote et frappe, le gardien dévie en corner (30').

- Tentative de Schweinsteiger des 30 mètres, Isaksson détourne le ballon du bout des doigts. Il y a un tir allemand par minute actuellement, mais Isaksson veille (32').

- Obstruction de Teddy Lucic sur Klose. C'est son deuxième carton jaune, sévère celui-ci. La Suède joue à dix (34').

- Frappe en pivot d'Ibrahimovic après une remise de la tête de Jonson. Lehmann a bien bouché son angle, corner (39').

- Ibrahimovic s'enfonce dans la surface côté gauche et centre à raz de terre vers Larsson, bousculé par Metzelder. Penalty ! L'attaquant du Barça le frappe en force, mais au-dessus de la barre de Lehmann (52')

- Ballack ne désespère pas de mettre son but. Il tente à nouveau sa chance des 25 mètres. Son tir est détourné par Isaksson sur son poteau (54').

- 124ème tentative de Ballack, Isaksson repousse (72').

- Jeu en triangle Klose-Neuville-Schneider. Ce dernier frappe… Encore sur le poteau (85') !

- Après un centre de Borowski, le ballon flotte dans la surface scandinave. Neuville le récupère et tire en pivot, Isaksson sauve une dernière fois (87').

La prestation allemande

Un régal, le jeu de cette Mannschaft… Dès l'entame de la rencontre, les joueurs de Jürgen Klinsmann ont attaqué, à six parfois, en multipliant les passes courtes entre attaquants. Impossible à suivre pour les défenseurs suédois. A 2-0, l'Allemagne a géré son avantage en récupérant la balle un peu plus bas mais en attaquant à toute vitesse dès que l'occasion se présentait. On n'ose même plus compter le nombre de tirs cadrés de Michael Ballack et de ses partenaires. Durant le deuxième acte, les Allemands ont logiquement ralenti la cadence, ce qui aurait pu se retourner contre eux : la Suède a obtenu un penalty et plusieurs occasions suite à des erreurs défensives. Sans conséquences. Si même la chance est du côté allemand…

Klose est au sommet de son art. Quand il ne marque pas, il offre des passes décisives géniales, comme sur le deuxième but de Podolski aujourd'hui. Combatif, intouchable dans les airs, le joueur du Werder Brême est également un fin technicien. Il a tout pour lui. Son acolyte Lukas Podolski, vif et technique, auteur d'un doublé, a lui aussi été brillant. Ballack ne perd quasiment aucun ballon, distribue, frappe… Bref, il règne sur le milieu de terrain. Schweinsteiger mérite lui aussi d'être distingué pour sa vivacité, sa fraîcheur : il tente (et réussit) énormément de choses. Enfin le latéral gauche Philipp Lahm est le meilleur à son poste dans ce Mondial. Seul point faible de la Mannschaft, la défense : Friedrich fait preuve d'une fébrilité toujours aussi inquiétante et les relances courtes terminent trop souvent dans les pieds adverses.

La prestation des Suédois

La formation de Lars Lagerbäck, contrainte à défendre face aux nombreux attaquants allemands, n'est jamais parvenue à imposer son jeu. Elle ne s'est montrée dangereuse, en première mi-temps, que sur quelques coups de pied arrêtés ou après des pertes de balle des défenseurs adverses. Le début de la deuxième période a coïncidé avec le réveil des Scandinaves, obligés de réduire le score rapidement pour entretenir l'espoir d'une égalisation. Cela a failli se concrétiser mais Henrik Larsson a raté son penalty. La fin de match s'est résumée à quelques petites occasions menées avec l'énergie du désespoir. Mais au vu de leur bonne deuxième mi-temps, Lagerbäck et les siens vont regretter l'expulsion de Lucic.

Le gardien de but Andreas Isaksson a été héroïque : sans lui, la Suède aurait encaissé deux ou trois buts supplémentaires ! Ibrahimovic a fait du Ibrahimovic : capable de perdre le ballon le plus bêtement du monde, il est aussi à l'origine des actions suédoises les plus dangereuses. Son compère de l'attaque Henrik Larsson aurait pu relancer l'intérêt de la rencontre en inscrivant son penalty, mais celui-ci est passé nettement au-dessus. La défense centrale Mellberg-Lucic et le milieu récupérateur Tobias Linderoth ont été mis au supplice en début de partie par les vagues incessantes des attaquants allemands. Le flanc droit de la formation suédoise, composé d'Alexandersson et de Jonson, a été dévoré par la paire Schweinsteiger-Ballack. Seul Ljungberg a tenté de gêner Arne Friedrich, pas très rassurant sur son côté droit, mais ses accélérations n'ont profité à personne.

Buts pour l'Allemagne: Lukas Podolski (4e, 12e)
Avertissements pour l'Allemagne: Torsten Frings (27e)
Avertissements pour la Suède: Teddy Lucic (28e, 35e), Mattias Jonson (48e), Marcus Allbäck (78e)
Expulsion: Teddy Lucic (35e)
Arbitre: Carlos Simon (Brésil)
Spectateurs: 66.000
Les équipes: Allemagne: Jens Lehmann; Arne Friedrich, Per Mertesacker, Christoph Metzelder, Philipp Lahm, Bernd Schneider, Michael Ballack, Torsten Frings (puis Sebastian Kehl, 85e), Bastian Schweinsteiger (puis Tim Borowski, 72e), Miroslav Klose, Lukas Podolski (puis Oliver Neuville, 74e).
Suède: Andreas Isaksson; Niclas Alexandersson, Teddy Lucic, Olof Mellberg, Erik Edman, Tobias Linderoth, Kim Kallstrom (puis Petter Hansson, 39e), Fredrik Ljungberg, Mattias Jonson (puis Christian Wilhelmson, 52e), Zlatan Ibrahimovic (puis Marcus Allbäck (72e), Henrik Larsson.

Si elle continue à jouer comme en première mi-temps, l'Allemagne peut remporter le Mondial. Mais les obstacles se font plus redoutables au fil des rencontres : l'Argentine ou le Mexique se dressent désormais sur le chemin de la Mannschaft..



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