Impatients d'en découdre, les Tricolores ont fait leur premier pas dans la Coupe du Monde mardi face à la Suisse (0-0). Alors que le mystère Malouda semble élucidé, les Bleus n'ont pas vraiment convaincu pour leur entrée dans la compétition.

La journée des Bleus

Le jour tant attendu par les Bleus et les supporters français est enfin arrivé. Après trois semaines de préparation débutée à Tignes, l'équipe de France a fait son entrée dans la coupe du Monde. Raymond Domenech s'était réjoui lundi de pouvoir jouer à 18h. «Ca évite de gamberger, la journée est moins longue» , avait-il expliqué lors de la conférence de presse. Les Bleus étaient impatients de rentrer de plein pied dans la compétition mais cela ne s'est pas vraiment ressenti sur le terrain. Malgré 30 degrés affichés au thermomètre, les Français ont pris un départ frileux dans la compétition, incapables de venir à bout de la Suisse (0-0).

La victoire lors de l'Euro 2004 (3-1) n'est plus qu'un lointain souvenir, les deux équipes n'ayant pu se départager lors de leurs trois dernières confrontations. L'équipe de France est d'ailleurs la seule des nations favorites de leur groupe à ne pas s'être imposée pour son entrée en lice dans le tournoi. L'Allemagne, l'Angleterre, l'Argentine, le Portugal, l'Italie, la République tchèque et le Brésil ont tous empoché les trois points, avec ou sans la manière. Les Bleus doivent pour leur part se contenter du match nul et vierge (0-0). Après l'entrée face à la Suisse, place désormais au plat de résistance : la Corée du Sud.

Le fait du jour

Alors que l'équipe type et le schéma tactique ont été remaniés par le sélectionneur pour pallier l'absence de Florent Malouda, le quotidien L'Equipe a levé le voile mardi matin en révélant la nature du mal du milieu de terrain français. Le Lyonnais aurait été contraint de subir une légère opération des hémorroïdes juste avant le départ pour l'Allemagne et a également eu la douleur de perdre un proche en début de semaine dernière.

Top réaction

«On a enlevé deux points à un concurrent direct» . Tel est le bilan à chaud de Raymond Domenech, fidèle à l'adage : penser à ne pas perdre avant de penser à gagner ! «Je regrette que l'on n'ait pas marqué quand il fallait, après on peut toujours se faire planter. L'arbitrage a été pointilleux, on ne comprend pas toutes les décisions mais contre la Corée il faudra éviter de prendre autant de cartons jaunes. La Suisse c'est du passé, maintenant on pense à la Corée» , a-t-il déclaré au micro de TF1 juste après la rencontre.

Le baromètre des Bleus

Dans un schéma tactique tout neuf qui n'a pas convaincu, l'équipe de France a clairement manqué de rythme et de percussion pour mettre à mal la sélection helvétique. Dans l'ensemble, la défense s'est montrée solide dans le jeu mais étonnement fébrile sur les coups de pied arrêtés. Barthez a été vigilant dans les sorties aériennes et décisif à l'heure de jeu sur la tête de Gygax. Les latéraux n'ont pas apporté le soutien offensif espéré, surtout Abidal qui a eu fort à faire pour contenir Barnetta. De plus, les centres de Sagnol étaient loin de leur réputation. La charnière n'a jamais paniqué et le roc Gallas a été intraitable dans les duels. Les Bleus ont paru accablés par la chaleur. A court physiquement, ils n'ont pu tenir le rythme après la pause. Revanchard, Vieira a tenté de donner l'impulsion en se montrant très disponible pour récupérer, relancer ou soutenir les attaquants.

Avec un Makélélé toujours régulier dans l'excellence, les Bleus n'avaient plus qu'à se montrer dangereux devant le but. Henry a tenté de faire la différence mais a manqué de soutien et surtout de précision dans le dernier geste, tout comme Ribéry. Une première titularisation encourageante même s'il n'a pas réussi à faire basculer le match, comme sur cette passe mal ajustée pour Henry alors que le but semblait ouvert au Gunner. Sur son aile droite, Wiltord a été très discret et n'a jamais pu déborder son vis-à-vis. Zidane a imprégné le tempo en jouant de sa technique et en distribuant de bons ballons à Ribéry et Henry. Enfin, Dhorasoo entré à dix minutes de la fin a manqué une belle occasion de faire monter sa cote en flèche. Il a eu la balle de match au bout des pieds mais son tir s'est dérobé du cadre pour quelques centimètres.

Le baromètre de l'adversaire

Décomplexée, la Suisse s'était persuadée de sa victoire face aux Bleus. Comme lors de la phase éliminatoire, les Helvétiques ont semblé pouvoir l'emporter mais doivent encore se contenter du match nul. Les Suisses peuvent nourrir des regrets d'autant qu'ils se sont procurés les occasions les plus dangereuses.

Prochain match
France – Corée du Sud
Dimanche 18 juin (21h) à Leipzig

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