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France-Suisse, un point c'est tout
Par Julien Demets - Equipe De France, Mise en ligne: le 13/06/2006 à 20h32
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C'est mieux qu'une défaite, mais ça ne vaut pas une victoire... Après une première période plutôt encourageante, les Bleus n'ont pas semblé capables par la suite de produire du jeu. Au point que ce match nul passerait presque pour un bon résultat...

Les enjeux de la rencontre

Considérée comme l'équipe la plus forte du groupe, la France se doit de débuter son tournoi par une victoire, histoire de mettre tout de suite ses adversaires à distance. L'expérience coréenne a montré qu'une défaite lors de la première rencontre peut définitivement enrayer l'élan d'une équipe, dès lors condamnée à remporter ses deux autres matches. Au contraire, dans un championnat à seulement trois équipes, un premier succès constitue un grand pas vers la qualification. Patrick Vieira en a conscience : «C'est un match très important, débuter par un faux pas rendrait la suite difficile» . Les Tricolores savent donc ce qu'il leur reste à faire... A propos de Vieira, en voilà un qui ne doit pas être mécontent du changement tactique opéré par Raymond Domenech : décalé à droite lorsque l'équipe de France joue en 4-4-2, le Turinois débute contre la Suisse au poste de récupérateur aux côtés de Claude Makelele. Devant eux, Zidane est chargé de distribuer le jeu alors que Wiltord et Ribéry occupent les flancs, ce-dernier bénéficiant du forfait de Florent Malouda. Henry est seul en pointe. La défense reste inchangée avec Abidal à gauche, Sagnol à droite et la paire Thuram-Gallas dans l'axe.

A voir l'attente de certains joueurs, la Suisse dispute le match le plus important de son histoire. Avec un objectif, gagner. «Le moment est venu de réussir un hold-up, comme ça le monde se réveillera» lançait Alexander Frei il y a quelques semaines. Lui et ses coéquipiers n'ont jamais digéré le match nul concédé à Berne le 8 octobre dernier pendant les éliminatoires, et lors duquel ils s'étaient montrés nettement plus entreprenants que les Français. Chaque fois que les deux équipes se sont affrontées depuis l'Euro 2004, où elles figuraient déjà dans le même groupe, la Suisse s'est rapprochée du niveau de son adversaire. Elle nourrit donc l'espoir que cette fois-ci, la victoire sera au bout. Un succès d'autant plus attendu que la Corée du Sud, autre candidat aux huitièmes de finale, a pris de l'avance en battant le Togo. Devant Zuberbühler, le sélectionneur suisse Köbi Kuhn aligne une défense à quatre avec Senderos et Müller dans l'axe, Magnin et Philipp Degen sur les côtés. Au milieu, Vogel se charge de la récupération et Cabanas apporte une touche technique. Wicky et Barnetta sont chargés de déborder. Enfin, Frei est épaulé par le grand Streller en attaque.

Les moments forts de la partie

- Zidane décale Wiltord côté droit. Le Lyonnais centre vers Henry dont la tête au deuxième poteau passe nettement au-dessus (5').

- A la suite d'un corner, Sagnol s'enfonce sur la droite de la surface et centre à l'opposé pour Patrick Vieira. Le Turinois reprend en angle fermé, c'est au-dessus (13').

- De sa moitié de terrain, Zidane lance Henry. L'attaquant d'Arsenal contrôle, avance et finit par centrer devant le but… pour personne (20').

- Coup franc à trente mètres pour la Suisse, que Barnetta tire. Le ballon traverse la surface et, sans que personne ne le dévie, échoue sur le poteau de Barthez. Frei rate la reprise. C'est la première grosse occasion du match (22') !

- Senderos laisse filer Ribéry qui se retrouve seul face au portier suisse. Il centre en retrait pour Henry mais sa passe est dans le dos du Gunner, qui parvient tout de même à contrôler et frapper. Müller contre de la main, involontairement sans doute (36').

- Les Bleus accélèrent ! Henry est encore lancé dans la surface mais une fois de plus le dernier geste est imprécis : son centre vers Vieira est récupéré par Zuberbühler (40').

- Après un décalage de Zidane, Ribéry centre en retrait pour Vieira dont la frappe aux seize mètres passe à côté (48').

- Barnetta s'enfonce dans la surface tricolore et centre à raz de terre devant la cage de Barthez. Frei traîne dans les parages mais Abidal envoie le ballon en corner (61').

- Long ballon venu de la gauche qui passe devant le but français. Gygax reprend de la tête à bout portant mais Barthez repousse miraculeusement. Les Suisses sont de plus en plus dangereux (64') !

- Une-deux entre Zidane et Wiltord. Ce-dernier s'empale sur Zuberbühler après un bon retour de Phillip Degen (80').

- A la réception d'une longue ouverture, Saha remet en retrait de la poitrine vers Dhorasoo. Le milieu de terrain du PSG frappe sans contrôle, ça frôle le poteau de la cage suisse (90') !

- Coup franc près du point de corner de Magnin. Frei, seul au deuxième poteau, dévie le ballon de la main. Heureusement, c'est à côté (93').

La prestation des Bleus

Plus volontaire, jouant en passes courtes et faisant preuve d'une plus grande vivacité en attaque, la France a mieux entamé la rencontre que son adversaire, mais sans se créer d'occasion franche sinon en fin de première période. Elle a aussi toujours semblé à la merci d'un but suisse. Durant le deuxième acte, les Bleus n'avaient visiblement plus la force de construire leurs attaques, et ne se sont distingués que par quelques incursions ponctuelles. Le reste du temps, ils sont restés dans leur camp pour protéger leur but. La chaleur aura-t-elle pesé sur les joueurs français, dont la moyenne d'âge dépasse les 30 ans ?

Le débat Coupet-Barthez va perdre en intensité, le gardien de l'OM ayant sauvé les siens sur une tête de près de Gygax. Thuram et Gallas ont tenu bon face aux vagues suisses, sans jamais être réellement mis hors de position. Sagnol et Abidal n'ont pas assez participé aux offensives. Le Lyonnais devra également veiller à faire moins de fautes près du point de corner. Vieira a très bien commencé son match, remportant deux duels dès la première minute, mais s'est montré plus brouillon par la suite et a fait quelques fautes. Makelele a tenté, en fin de match, d'apporter le surnombre en attaque. Cela n'a pas suffi. Bonne prestation de Zidane, qui a sans cesse cherché – et réussi - à décaler ses ailiers. Hélas, Wiltord s'est montré étonnamment discret, voire maladroit sur certains contrôles. Dhorasoo l'a remplacé, et cela s'est vu. Quant à Ribéry, il a bousculé l'arrière-garde helvète mais a souvent raté le dernier geste, malgré une combativité de tous les instants. Enfin, Henry était trop seul devant pour espérer marquer, d'autant qu'il a tendance à s'excentrer à gauche, ce qui laisse le front de l'attaque désert.

La prestation suisse

Peu entreprenante en début de rencontre, la Suisse a d'abord cherché Streller sur des longs ballons, s'évertuant le reste du temps à ne pas perdre la possession de balle et à ne prendre aucun risque derrière. Mais ce sont bien les hommes de Köbi Kuhn qui, les premiers, ont fait trembler leurs adversaires. Sans s'affoler, Vogel et les siens ont attendu de trouver la faille. En vain, même s'il s'en est fallu de peu pour que Gygax n'ouvre la marque à l'heure de jeu. En deuxième mi-temps, ce sont bien les Helvètes qui ont eu la maîtrise du ballon et qui ont été les plus menaçants, en particulier sur coups de pied arrêtés.

Senderos est solide mais parfois fébrile. Une erreur d'appréciation de sa part a failli coûter un but à son équipe en première mi-temps. Müller a comme d'habitude compensé sa lenteur par son calme et son placement. Magnin s'est particulièrement illustré sur quelques coups francs d'une grande précision. L'autre latéral Philipp Degen a beaucoup plus apporté en attaque que ses homologues tricolores. Vogel est vraiment l'homme de base de la Nati : il a récupéré un grand nombre de ballons et lancé la plupart des offensives, même si ses ouvertures ne sont pas toutes arrivées à destination. On a peu vu Cabanas. Barnetta aurait pu marquer sur coup franc et a brillé par la précision de ses passes. Moins technique, Wicky utilise surtout sa puissance dans les duels. Streller n'a compté que sur sa taille pour gêner la défense française, alors que Frei n'a jamais réussi à se mettre en position de marquer. Le rentrant Gygax a apporté de la percussion à l'attaque helvète. Tous ensemble, ils forment une équipe complémentaire, sans génie mais très bien huilée.

Avec un point dans l'escarcelle, l'équipe de France maintient le suspense dans ce groupe, d'autant que la Corée du Sud a gagné. Une Corée qu'il faudra absolument battre dimanche pour prendre l'une des deux premières places du groupe E.



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