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Y a encore du boulot !
Par Alix Dulac - Equipe De France, Mise en ligne: le 13/11/2005 à 00h23
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La France termine sa semaine de préparation en vue du prochain Mondial par un nul (0-0) devant l'Allemagne. Plus que le score, c'est la prestation des Bleus, malmenés par une Mannschaft plus tranchante et dans de meilleures dispositions physiques, qui retient l'attention.

Les enjeux de la rencontre

Face à l'Allemagne et à la maison de surcroît, l'équipe de France cherchera avant tout à se jauger. A quelques mois de la prochaine Coupe du Monde, les Bleus doivent désormais se rassurer et rassurer leur public, le tout en s'imprégnant peu à peu d'un esprit de compétition. Certes, le 9 juin, c'est encore loin, mais les Tricolores n'auront (pour le moment du moins) plus que le match amical face à la Slovaquie prévu pour le 1er mars pour se préparer… bien maigre lorsque l'on ambitionne comme l'affirme tout haut Raymond Domenech et plus bas les supporters des Bleus «d'être en finale le 9 juillet 2006» . Par rapport à la rencontre face au Costa Rica, du changement est à prévoir. Selon la règle de l'alternance, c'est Grégory Coupet qui gardera le but français. David Trezeguet, absent lors du match contre les Ticos, effectuera son retour en tant que titulaire aux côtés d'Henry. Patrick Vieira, qui se remet tout juste d'une pubalgie, cédera de nouveau sa place au Parisien Vikash Dhorasoo dans l'entrejeu. Trois jours seulement après leur difficile succès (3-2) en terre martiniquaise, les Bleus seront-ils en état de tenir le défi physique que leur proposeront les Allemands ? Mieux, pourront-ils dégager une osmose collective plus convaincante que celle affichée face aux Costaricains ? Domenech espère que ses protégés seront fatigués. Après tout, c'est dans la difficulté que les grandes nations se révèlent…

Pour la France comme pour l'Allemagne, l'unique but de ce match sera de déterminer le niveau actuel et la marge de progression de ces deux nations en vue du prochain Mondial. Car pour l'emporter, il ne suffit pas d'être le pays organisateur, il faut également gagner le titre sur le terrain. Jürgen Klinsmann le sait. L'ancien Monégasque (1992-1994), qui a accepté un poste que beaucoup dans son pays ont refusé (n'est-ce pas Mr Hitzfeld !) stigmatise les critiques de sa propre patrie. Trop offensif, pas assez clair dans ces choix (Klinsmann a depuis son intronisation lancé onze joueurs en sélection), l'homme fort de la Nationalmannschaft fait front et reste fixé à son principal et unique objectif : «remporter la prochaine Coupe du Monde» . Si sa motivation est légitime, les résultats ne parlent pas en sa faveur. Les Allemands ont déçu (défaites en Slovaquie 0-2, en Turquie 1-2) plus qu'ils n'ont convaincu (victoires contre l'Afrique du Sud 4-2 et face à la Chine 1-0). Le talon d'Achille de cette sélection allemande est sa défense qui encaisse beaucoup trop de buts, conséquence directe du football offensif prôné par son guide. Face aux Bleus et devant la défection sur blessure de Metzelder, sera alignée la jeune paire défensive Mertesaker-Huth. Tout comme la France et selon l'alternance mise en place par le sélectionneur, c'est Lehmann qui sera dans le but à la place de Kahn. L'Allemagne de Klinsmann a l'occasion de s'offrir enfin un gros. Un gros qu'elle n'a plus battu depuis août 1987 à Berlin et qui l'avait humilié chez elle à Gelsenkirchen (0-3, le 15 novembre 2003).

Les faits marquants de la rencontre

- Bonne entame de match des Français. Trezeguet bien servi dans l'axe remise sur Henry à l'entrée de la surface allemande. La frappe pied droit du Gunner est cadré mais file directement dans les gants de Jens Lehmann (3').

- Les minutes défilent et la possession de balle des Bleus s'éteint peu à peu. Contre attaque allemande menée par Deisler qui s'enfonce côté droit. Le milieu de terrain du Bayern Munich sollicite Podolski dans l'axe aux 16 mètres. La frappe de ce dernier n'accroche pas le cadre de Coupet (13').

- La France vient de manquer là une très belle occasion d'ouvrir le score et de se donner de l'air. Long coup franc joué par Thuram en direction de la surface allemande. Henry enchaîne un magnifique contrôle de la poitrine et une frappe pied droit qui passe de très peu à côté du poteau droit de Lehmann (21').

- Nouvelle grosse occasion pour l'équipe de France. Dhorasoo, légèrement excentré côté droit trouve Anelka en profondeur. L'attaquant de Fenerbahce centre ensuite pour Trezeguet, complètement démarqué au point de penalty. Le buteur de la Juve rate sa volée à quelques mètres du but de Lehmann (52').

- Réaction immédiate des Allemands. Sur le côté gauche, Ballack trouve son coéquipier du Bayern Munich Schweinsteiger. L'international allemand, en bonne position de frappe dans la surface française, défie Coupet d'un tir tendu à ras de terre. Mais le portier lyonnais écarte le danger du pied (54').

- De nouveau la paire du Bayern Munich fait mal à la défense tricolore. Ballack fixe la défense centrale des Bleus et trouve de nouveau Schweinsteiger en pleine surface. Ce dernier, qui avait choisi de placer sur l'action précédente, frappe en force cette fois. De nouveau, Coupet intervient (63').

- Coup franc joué côté gauche par la Mannschaft. Le centre de Schweinsteiger trouve Ballack qui, en pleine course, voit sa tête frôler insolemment la transversale de Coupet (71').

La prestation des Bleus

Sans Vieira donc, mais avec Dhorasoo dans l'axe en patron du milieu, les Bleus, qui étrennaient pour l'occasion leur nouveau maillot, ont évolué dans le même système de jeu que face au Costa Rica, à la seule exception près que c'est Sagnol et non Wiltord qui avait la charge d'animer le flanc droit. Et si cette fois, les joueurs de Domenech n'ont pas affiché un niveau de jeu aussi indigent que celui proposé en première période devant les Ticos, les Tricolores ont bien eu du mal à emballer la rencontre et à prendre véritablement la direction des débats. Littéralement étouffés par le pressing allemand, dominés physiquement, très souvent poussés à la faute, les Bleus ont subi. Dans ce contexte-là, les absences conjuguées de Zidane et de Vieira se sont nettement fait sentir. Raymond Domenech souhaitait voir ses protégés évoluer dans un contexte de compétition avec la fatigue en plus, trois jours après leur périple en Martinique. Le sélectionneur a été servi et malgré l'envie manifestée par Anelka, Diarra, Rothen et Cissé, tous entrés en deuxième période, les Français, visiblement émoussés, ont peiné à mettre en difficulté la défense allemande. Pourtant vu le manque d'expérience et de vécu collectif de l'arrière garde de la Mannschaft, il y avait la place…

Après la prestation plutôt moyenne de Barthez aux Antilles, Coupet se savait attendu. Dans des conditions de jeu difficiles, (il pleuvait beaucoup et la pelouse du Stade de France a déjà connu des jours meilleurs), le portier lyonnais n'a pas failli à la tâche, s'interposant par deux fois devant Schweinsteiger (54' et 63'). Sa défense, qui enregistrait le retour de Boumsong en lieu et place de Givet aux côtés de Thuram a souffert dans les duels et dans la récupération du ballon. Le patron défensif de la Juve, au même titre que ses coéquipiers, a parfois manqué de tranchant et d'autorité pour barrer la route aux velléités offensives allemandes. Surtout les Bleus n'ont jamais pu véritablement remporter la bataille du milieu de terrain. Malouda a reçu un véritable traitement de faveur de la part de Frings et de Deisler. Dhorasoo, malgré quelques bons ballons, a eu bien du mal à exister face au pressing dur et limite de ses adversaires. Remplacé par Diarra (75') qui, avec beaucoup de culot, est allé chercher plusieurs ballons dans les pieds de Ballack. Makelele a usé de son expérience internationale pour surnager dans l'entrejeu, là ou Sagnol, offensivement a failli. Le Bavarois n'a pas été en mesure de faire usage des centres dont il a le secret. Devant, Henry et Trezeguet n'ont rien eu ou presque à se mettre sous la dent. Le premier a adressé une frappe travaillé mais molle et sans conviction à Lehmann avant d'être remplacé par Anelka (46'). L'ancien banni a d'ailleurs, de par son envie et son jeu collectif, encore marqué des points auprès de Domenech. Le second, bien servi par Anelka justement, a manqué une occasion qu'il ne rate jamais d'habitude (52'). Rothen en fin de partie a profité tout comme Cissé d'ailleurs d'une baisse de concentration de la part de l'arrière-garde allemande pour secouer l'ensemble. Hélas, loin d'être suffisant pour renverser la vapeur.

La prestation de l'Allemagne

Critiqué pour la fébrilité de sa défense, son principal point faible, les Allemands ont quitté la pelouse du Stade de France sans encaisser le moindre but. Une performance que les protégés de Klinsmann ont eu le mérite de construire grâce à une hargne défensive et un souci constant de presser haut le porteur du ballon. Parfois à trois en même temps à la conquête de la balle, toujours appliqués dans leurs relances, les joueurs allemands ont très vite poser des problèmes à l'organisation du jeu tricolore et c'est fort assez logiquement que les partenaires de Ballack ont dominé les débats. Et si la rencontre restait équilibrée au terme des 45 premières minutes, il n'en a rien été en deuxième période. Un manque de réalisme et un très bon Coupet ont empêché la Mannschaft de mettre un terme aux 17 matchs sans défaite des Bleus sous l'ère Domenech.

Ces derniers temps, les critiques pleuvaient dans le dos de Klinsmann et celui de sa défense trop lâche et inexpérimentée pour un grand rendez-vous comme une Coupe du Monde. Loin d'être transcendante, la jeune paire axiale Mertesaker-Huth a tenu la baraque, bien aidé il est vrai, par l'énorme abattage défensif déployé par leurs milieux de terrains. Lehmann a, au demeurant, passé une soirée moins agité que prévu. Ce ne sont pas les occasions tricolores qui se sont bousculés devant son but, mais le gardien d'Arsenal a affiché face aux Bleus une sérénité, un calme olympien et a probablement marqué des points en vue du Mondial. Si l'Allemagne a fait souffrir à ce point l'équipe de France, c'est en très grande partie grâce à son milieu de terrain. La bataille de l'entrejeu a été favorable à la bande à Ballack, tout simplement excellent sur la pelouse du Stade de France. Le «Zidane allemand» n'a certes pas la même façon de jouer que son homologue français, mais le patron du Bayern a prouvé une fois de plus à quel point il était indispensable à sa formation. Récupérer, lancer le pressing, tirer au but, défendre, il sait tout faire. Bien aidé par Frings, limite dans ses interventions (les chevilles de Malouda peuvent en témoigner). Bon match de Schweinsteiger, entré en jeu en deuxième mi-temps et qui a complètement désarçonné la défense tricolore. Malheureux à deux reprises face à Coupet (54' et 63'). Devant, Klose aura fait étalage de sa technique et se sera révélé un constant poison pour l'arrière-garde française. Prestation en demi-teinte de Podolski qui a démarré très fort avant de devoir céder sa place à Kuranyi (83').

Les Bleus ne remporteront pas un nouveau succès face à l'Allemagne. Trop émoussés et surtout trop vite pris à défaut par le jeu allemand, l'équipe de France a démontré ce soir que le chemin vers une victoire finale au Mondial 2006 était encore long. S'ils n'ont pas marqué, une première cette saison, les Français clôturent cette année 2005 en restant invaincus. On espère voir évidemment un meilleur visage des Bleus, le 1er mars prochain, face à la Slovaquie.


France-Allemagne : 0-0
Stade de France
Arbitre : Mr Bennett
Spectateurs : 55 000
Avertissements : Deisler (30’), Frings (48’), Friedrich (56’) – Henry (45’), Makelele (68’)

Les équipes : France : Coupet – Réveillère, Thuram, Boumsong, Gallas – Sagnol, Dhorasoo (Diarra, 75’), Makelele, Malouda (Rothen, 69’) – Trezeguet (Cissé, 69’), Henry (Anelka, 46’).

Allemagne : Lehmann – Friedrich, Mertesaker, Huth, Jansen – Deisler (Schweinsteiger, 46’), Frings, Ballack, Schneider (Borowski, 75’) – Podolski (Kuranyi, 83’), Klose.



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