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Le Lyon rentre-t-il en cage ?
Par Christophe Andreeff - Actu Champion's League, Mise en ligne: le 02/11/2005 à 00h22
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Un Lyon en liberté peut s'avérer véritablement dangereux pour ceux qui s'y frottent. L'Olympiakos du Pirée qui s'accordait une seconde chance d'atteindre l'Olympe du football, a été défait face à l'OL (1-4). Les hommes de Gérard Houllier sont qualifiés pour les huitièmes de finale !

Le Lyon rentre-t-il en cage ?

Les enjeux

Peut-on véritablement évoquer des enjeux pour cette première des matches retours des Poules de la Ligue des Champions ? L'Olympique Lyonnais maîtrise avec sérénité son parcours, malgré de légères frayeurs, il y a quinze jours, pour une victoire in extrêmis (2-1). Un petit signe de relâchement qui n'a pas eu de conséquences fâcheuses à Gerland. Toutefois, cela laisse présager une réaction d'orgueil de la part de l'Olympiakos du Pirée à domicile. Deux raisons principales viennent attiser cette hypothèse. Les Grecs n'ont plus le choix (O points en 3 rencontres) et une défaite les condamnerait irrémédiablement à une élimination prématurée. Secundo, par prestige, les coéquipiers de Djordjevic (capitaine) voudraient bien être les premiers à s'imposer contre cette muraille que représente désormais les Gones. Ces derniers revêtent une figure d'épouvantail (idéal en période d'Halloween), tant recherchée depuis plusieurs saisons au niveau européen. Elle a pour conséquences une vigilance excessivement renforcée de la part de leurs adversaires. Lyon a acquis son statut de favori, ou du moins de principal outsider, reléguant le Real de Madrid à un rôle de second couteau inhabituel !

Les données se veulent simples du côté des Lyonnais. Trois points et la messe est vraiment dite. Ils pourront relâcher la pression et poursuivre leur petit bonhomme de chemin en Ligue 1, sans vivre les risques d'une menace éliminatoire en Ligue des Champions. Une défaite et ils s'exposent, si ce n'est au doute, du moins à un retour dans le collimateur du Real de Madrid (qui se déplace à Rosenborg). Les Madrilènes ne veulent pas s'en laisser compter. Un match nul, et si la première place du groupe restera un âpre combat, les Gones se retrouveront officiellement propulsés au tour suivant. «Lyon doit faire carrière en Coupe d'Europe» , s'exprimait simplement Diarra dans le Figaro. En tous les cas, les performances successives des Lyonnais font de l'ombre jusqu'au groupe du LOSC. Ce dernier a beau affronter au Stade de France le grand Manchester United, devant près de 60 000 personnes, TF1 préfère cibler ses projecteurs vers l'ogre Lyonnais. De quoi attiser la colère et la frustration des supporteurs du groupe de Claude Puel, alimenter le débat et motiver un peu plus encore des Lyonnais séduisants, voire simplement magiques !

Les principaux faits du match

- Les Grecs entament de très belle manière la rencontre et pressent les Lyonnais. Kafes sert idéalement Babangida qui s'infiltre dans la surface de Grégory Coupet. Caçapa ne parvient pas à récupérer le ballon, sur un tacle défensif de dernier recours. Le portier lyonnais ne peut mieux sur cette frappe dans un angle fermé. L'Olympiakos du Pirée donne le tempo, avec cette ouverture du score immédiate, à l'image de ce que les Gones avaient réussi à Gerland (1-0, 3').

- Soyons honnêtes, les Lyonnais se retrouvent en difficultés lors de ce début de rencontre. Les relances se veulent imprécises, surtout avec des Grecs excessivement bien en places et qui jouent tout en mouvements et dans l'inspiration.

- Le réalisme lyonnais pourrait permettre aux Gones d'atténuer la confiance des Grecs. Superbement lancé en profondeur d'une louche astucieuse, Malouda se dirige droit vers le portier grec Giannou. Ce dernier parvient à préserver sa cage inviolée, en plaçant une main ferme (23').

- Partie remise avec un coup franc obtenu par Carew, qui se retrouvait stoppé irrégulièrement par Rivaldo. Malgré la distance, Juninho (le super héros des coups de pieds arrêtés) envoie le ballon se glisser au fond des filets, au ras du poteau droit et ce malgré une louable tentative de plongeon du portier grec (1-1, 40'). Une fois de plus, le Brésilien vient relancer idéalement son équipe au moment opportun.

- Dans la foulée, les Grecs accusent le coup. Govou trouve Carew. Ce dernier prend à revers les deux derniers défenseurs de l'Olympiakos. Il ajuste ensuite un tir croisé du gauche, tout en finesse, et permet à son équipe de mener à la pause (1-2, 43'). Deuxième but en Ligue des Champions ! Les Grecs en restent pantois.

- Pas vraiment le temps de se remettre dans la partie pour les Grecs, qui étouffent sous l'efficacité du réalisme lyonnais retrouvé, à l'image de la complicité entre Carew et Govou.

- L'homme fort du début de rencontre, à savoir Babangida, manque l'occasion rêvée de recoller les morceaux. Il prend le meilleur sur Caçapa et Abidal, se retrouve en position idéale, puis manque le plus facile. Sa frappe s'échappe à côté du cadre (54').

- A petite imprécision, énorme conséquence, puisque dans la foulée Juninho reprend un ballon à Rivaldo. Il l'adresse à Carew, dont la tentative échoue sur Giannou. Diarra, opportuniste, reprend le ballon et du plat du pied vient visiblement assurer aux Gones les trois points (1-3, 56'). A noter que les Grecs s'étaient retrouvés à dix sur l'action.

- Une légère incertitude qui ne trouve plus aucune justification deux minutes plus tard. Les Lyonnais se montrent intraitables. Le Lyon est enragé en cette soirée, avec un coup franc sur la gauche de Juninho. Il trouve en prolongement, fatidique, la tête de Carew. Le ballon pénètre dans le filet opposé. Il semble en réalité qu'il s'agisse d'un but contre son camp d'Okkas, dont la tête a également heurté le ballon au contact de Carew (1-4, 58').

- Durant tout le reste de la rencontre et malgré des tentatives de réactions des Grecs, ce sont bel et bien les Lyonnais qui mettent le feu à la défense de l'Olympiakos. Govou manque de réussite dans le dernier geste, à de multiples reprises. Giannou sauve les meubles d'une raclée plus lourde.

- L'arbitre M. Fröjdfeldt met un terme aux souffrances des Grecs. Sans surprise, une partie des supporteurs avaient déjà quitté les tribunes et ne manque pas de huer son équipe. D'autres affichent une attitude stoïque, synonyme d'un véritable abattement.

La prestation de l'Olympiakos

Très surprenante l'organisation des Grecs en début de rencontre, avec une défense, certes classique à quatre, mais un milieu de terrain réduit pour centrer tous les efforts en attaque. C'est-à-dire que le choix de l'entraîneur Trond Sollied ne fait aucun doute. Le jeu ne se veut pas fermé. Il s'agit de procéder à des contres incisifs et précis, surtout après une ouverture du score des plus expéditives. Très combatifs et rigoureux, ils se précipitent au-devant du ballon pour prendre à revers les Lyonnais à leur propre jeu. Moins techniques et rapides, la méthode semble parfaitement fonctionner durant près de quarante minutes. Rivaldo, à 34 ans, se révèle ainsi impeccable à son poste lors du début de match. Il sait apporter le danger. Une défense grecque qui tenait vraiment bon, avec un gardien (pourtant pas le titulaire habituel) serein et en confiance, en s'imposant dans plusieurs duels très importants.

Alors oui, les Grecs peuvent retenir ce début de partie comme riche d'enseignements. Ils pourront dire qu'ils ont tout essayé, ou presque. Ils se montrent rigoureux sur les appels de balle de leurs adversaires. Ils accélèrent parfaitement, instaurant le doute aux coéquipiers de Caçapa. Même Juninho se retrouve en difficulté et un joueur comme Okkas se montre particulièrement efficace et percutant. De quoi satisfaire le capitaine de l'équipe, à savoir Djordjevic, qui ne terminera pas la rencontre et laissera les siens se dépatouiller comme ils peuvent. Si les Grecs détiennent la statistique peu flatteuse d'être l'une des moins bonne défense de la Ligue des Champions, ils se seront laissés bercer d'illusions. Restons sur une impression positive. Babangida obtient la meilleure prestation et l'homme fort en attaque de cette formation grecque. S'il a placé les siens sur orbite, il manque le coche en seconde période. Après un contrôle orienté parfait, il devait trouver le cadre. La suite s'avéra un calvaire. On oublie vite la fin du scénario, malgré de courageuses tentatives. Certains, comme Anatolakis ont voulu lutter vaillamment jusqu'au bout. Un KO qui ne souffre d'aucune contestation, malgré une possession de balle favorable. Quant aux supporteurs, leur état d'esprit devait étrangement ressembler à celui des Parisiens l'an dernier, après la déculottée reçue contre le CSK Moscou. Il conviendra de savoir tourner la page au plus vite.

La prestation de l'OL

Si doute il y a eu, celui-ci a vite fait de s'estomper pour laisser place au feu d'artifice. Difficile au départ de s'adapter aux choix stratégiques des Grecs ! Une formation lyonnaise que l'on sent moins sereine, à l'image certainement de la sortie hasardeuse de Grégory Coupet en dehors de sa surface. Elle aurait pu prêter à une situation délicate à gérer pour les Gones. Juninho manquait de percussion, avant de se libérer totalement grâce à sa patte magique. La relance ne se révélait pas aussi efficace que d'habitude, devant des techniciens grecs aguerris et ultra-motivés. Pour semer le doute chez l'adversaire, les Lyonnais auraient bien aimé à ce moment-là, que Malouda ne perde pas son duel contre le portier grec en milieu de première période. Un petit coup d'éclat qui risquait d'en déclencher d'autres. Un quart d'heure de prestige va modifier totalement la physionomie de la rencontre, sur un coup de dé... ou plutôt un coup de patte !

Qui dans ce premier rôle de détonateur ? Évidemment un certain brésilien (également excellent dans le repli défensif) qui ne cesse d'enchanter et de susciter l'admiration. Il inscrit un coup franc, pourtant lointain, qui trouve le moyen de terminer dans les filets, au ras du poteau droit, malgré un bon plongeon de Giannou. «On est fiers de notre performance. Cela va nous permettre de bien profiter de cette fin d'année. On a suffisamment d'expérience désormais. On a su récupérer, se calmer et jouer un autre match.» (source TF1) Une fois enclenchée la vitesse supérieure, les Lyonnais enchaînent immédiatement d'une seconde rafale. Cette fois, Carew, l'impeccable attaquant géant, vient couper le souffle des Grecs. Dès lors, Lyon respire et laisse la machine grecque s'enrayer d'elle-même ! Govou (superbe complice de Carew), quant à lui, reste de la dynamique. Les nerfs à vifs, il ne trouvera pas l'occasion de concrétiser les excellents ballons qui lui parviennent. Tonitruant également Diarra qui inscrit un but opportuniste. Tiago ou encore Cris se sont montrés quasiment exemplaires dans le rôle défensif lors des tentatives grecques. Moins de sérénité pour d'autres. Généreuse, accomplie, enthousiaste, démonstrative, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette prestation lyonnaise. «Il faut tirer un coup de chapeau aux joueurs, car c'est un exploit. J'ai une très belle confiance en eux et on peut aller loin. En terme de qualité technique, ce match est une référence.» Des propos de Gérard Houllier (au micro de TF1) qui viennent annoncer un avenir radieux au club rhodanien.

Champagne pour l'Olympique Lyonnais qui signe un grand chelem jusqu'ici et s'assure d'une qualification pour le tour suivant. Les Gones seront accompagnés par le Real de Madrid qui s'impose également contre Rosenborg (0-2). La première place du groupe pourrait se jouer à Madrid.


Groupe F (4e journée)
Stade Georgios Karaiskakis
Olympiakos 1-4 Lyon (1-2)
Spectateurs : 33 500 environ
Arbitre : M. Fröjdfeldt
Buts : Babangida (3') / Juninho (41'), Carew (44', 56' (sous réserve)), Diarra (58')
Avertissements : Kostoulas (17'), Anatolakis (57') / Coupet (15'), Tiago (18'), Carew (87')
Les équipes :
Olympiakos Le Pirée : Giannou, Pantos, Kostoulas (Bulut, 66'), Anatolakis, Georgatos, Kafes, Touré, Rivaldo, Babangida, Okkas (D'Acol, 81'), Djordjevic (Stoltidis, 66')
Lyon : Coupet, Réveillère, Cris, Caçapa, Abidal, Govou, Tiago (Clément, 75'), Diarra, Juninho (Pedretti, 78'), Malouda (Wiltord, 68'), Carew



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