![]() Pourquoi les clubs français ne gagnent pas la C1 ?
Deuxième volet de notre enquête. Après avoir vu les écarts de budget et de fiscalité entre la France et ses voisins européens, nous abordons aujourd'hui le niveau de L1, le sentiment d'infériorité... qui sont comme autant d'éléments de réponse pouvant expliquer le manque de résultats des clubs français. Sans oublier bien sûr, les raisons d'espérer. ![]() La première édition de ce dossier (avec notamment les aspects financiers) est en ligne sur MAXIFOOT dans les articles du Mercredi 11 mai 2005. Vous pouvez aussi le retrouver en cliquant ici. Voici la suite et la seconde et dernière partie. - Le niveau de L1 n'est pas assez fort Aux vues des budgets des clubs français par rapport à leurs homologues européens et à la fuite des meilleurs joueurs du championnat français, le niveau de la L1 est plus faible que la Liga ou la Premier League. La France est devenue une étape de transition, un tremplin pour les joueurs qui veulent aller plus haut. Bon pour les jeunes prometteurs, pour les extracommunautaires méconnus, elle ne peut pas retenir ses joueurs aguerris. Depuis plusieurs décennies, le championnat français fonctionne avec une locomotive principale. Ce fut Saint-Étienne dans les années 70, puis les Girondins de Bordeaux, l'Olympique de Marseille, le PSG emplacement publicitaire , et maintenant l'Olympique lyonnais. Il fonctionne par cycles, avec un leader. Un seul club en France peut prétendre à rivaliser au niveau européen plusieurs années d'affilée. Les premières années de chaque cycle ne permettent généralement pas de gagner une coupe d'Europe. Ainsi, l'OM a gagné en 1993 après quatre titres nationaux consécutifs. L'OL a dû franchir les étapes une à une, avant de s'imposer progressivement sur le devant de la scène européenne. Par comparaison, en Angleterre, si Manchester United connaît un creux au niveau des résultats sportifs, Arsenal et Chelsea sont là pour prendre immédiatement le relais. De même en Italie, avec la Juventus de Turin, le Milan AC et l'Inter Milan ; en Espagne avec le Real Madrid, Barcelone et Valence. Quel club prendra le relais de l'OL si celui-ci venait à perdre son rang, et combien de temps mettra-t-il pour atteindre les sommets de l'Europe ? Les clubs français, hormis l'OL ne sont pas assez réguliers dans leurs performances pour espérer s'imposer sur la scène européenne. Chaque club à avoir dominé le football français est ensuite tombé et a un mal considérable à retrouver durablement les premières places. De plus, presque toutes les grandes villes européennes ont deux clubs ou plus. Londres en compte même 6 dans l'élite anglaise. Milan, Turin, Madrid, Barcelone, Manchester, Moscou, Rome, Liverpool, Glasgow confirment la règle. La France fait effet d'exception parmi les grands d'Europe. Cette concurrence dans une même ville ne stimule-t-elle pas les clubs à se surpasser ? - Un sentiment d'infériorité cultivé en France Quand Monaco a battu le Real Madrid puis Chelsea l'an dernier en ¼ et ½ finales de la Ligue des champions, tout le monde parlait d'exploit. Pourquoi parle-t-on d'exploit dès lors qu'un club français bat un grand club européen ? Parce qu'il est comme David à côté de Goliath. Jamais favori (budget et effectif oblige), il doit se surpasser ou miser sur une défaillance adverse pour s'imposer. La répétition d'exploit étant par définition rare, il lui est difficile d'aller au bout de la compétition. En revanche, enchaîner les exploits implique d'être réellement supérieur à ses adversaires, et de pouvoir accumuler les hautes performances dans la durée. Ce qui n'est pas le cas des clubs français. L'OM n'aurait pas été le premier club français à gagner la C1, si son président Bernard Tapie n'en avait pas fait une priorité. Il avait choisi son entraîneur et ses joueurs pour atteindre cet objectif précis. Raymond Goëthals a souvent dit aux médias que «Bernard Tapie m'a fait venir à Marseille pour gagner la Coupe. Quelle coupe ? Celle avec les grandes hanses…» On ne gagne pas la Ligue des champions par hasard. Il faut en avoir l'ambition et les moyens. - 32 participants, un seul gagnant Pour la saison 2004-2005, 32 clubs étaient engagés en Ligue des champions (hors tour préliminaire). Un seul aura l'honneur de soulever la coupe le 25 mai prochain, à l'Atatürk Olympic stadium d'Istanbul. Autant dire que l'objectif de gagner la compétition est difficile à atteindre. La part d'aléatoire reste grande. La compétition s'étale sur neuf mois et demande une énergie considérable. Les grands clubs misent tous sur la Ligue des champions. A l'arrivée, un seul gagne. Dans l'histoire de la coupe d'Europe, Barcelone ne l'a gagné qu'une fois. Arsenal, favori depuis plusieurs années, s'y est toujours cassé les dents. La rareté du sésame rend son obtention très délicate. Les raisons d'espérer - Budget Actuellement, la manne financière des droits TV représente à elle seule la moitié des recettes des clubs de L1. Codétenus pour la saison 2004-2005 par Canal+ et TPS, les droits s'élevaient à 375M€. Récemment les quatre lots ont fait l'objet d'un nouvel appel d'offre de la LFP (Ligue du football professionnel), pour la période 2005-2008. Résultat, Canal+ empoche la mise pour 600M€ par an, une somme que la LFP redistribuera aux clubs selon la règle du 50-30-20. 50% sont répartis équitablement entre les 20 clubs de L1, 30% sont versés selon le classement final de chaque équipe en championnat, 20% sont calculés selon l'exposition télévisée. L'augmentation des droits TV semble être une aubaine pour les clubs français qui verront leurs recettes nettement renforcées. Reste à savoir ce qu'ils feront de cette manne financière supplémentaire. Investissement ou remboursement de dettes ? - Fiscalité En octobre 2004, une loi a été votée par les députés, prévoyant un droit à l'image dans les sports collectifs. En clair, 30% de la rémunération brute des sportifs gagnant plus de 59 454€ par an peut être versée sous la forme d'une redevance, non soumise aux contributions sociales. Cette mesure concerne en premier lieu le football, où les salaires sont les plus élevés. Concrètement, un joueur pourra toucher plus, sans que son club ne dépense un centime de plus qu'avant. Cette réforme a pour vocation de réduire les écarts de fiscalité entre la France et ses concurrents anglais, espagnols et italiens, et rendre plus compétitifs au niveau européen les clubs de Ligue 1 les plus riches. - La finale de Ligue des champions 2006 se jouera en France Psychologiquement, c'est un léger avantage de savoir que la finale se déroule dans son propre pays. L'OL aura certainement à coeur d'atteindre la finale pour la gagner au Stade de France. Cette configuration avait dans une autre mesure profité aux Bleus en 1984 et 1998, vainqueurs à domicile… Pourquoi pas en Ligue des champions ? Aulas en rêverait. Comme vous l'avez remarqué, les raisons de l'échec en Ligue des champions sont multiples. Elles montrent tout le chemin qui reste à parcourir aux grands clubs français, pour rattraper leur retard sur les clubs anglais, espagnols et italiens, principaux acteurs au niveau continental. Il est cependant permis d'espérer, au vue des récentes réformes sur les salaires et de la manne financière provenant des droits TV. Publiez un commentaire avec votre compte Facebook, Yahoo, Hotmail ou AOL
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