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Loin d'être nul
Par Marie Ange Kostoff - Equipe De France, Mise en ligne: le 09/02/2005 à 23h36
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Quatrième match nul consécutif au Stade de France pour les Bleus face à l'Equipe de Suède (1-1). Mais plus que le résultat, c'est le jeu prodigué par les Tricolores, notamment en première mi-temps, qu'il faudra retenir.

Loin d'être nul

Les enjeux de la rencontre

Commencer l'année 2005 de la meilleure des façons et retrouver de l'efficacité en attaque, voilà les principaux objectifs de l'Equipe de France présente ce soir au Stade de France. L'occasion également pour Raymond Domenech de continuer à tester les différentes options qui s'offrent à lui afin de trouver la meilleure, celle qui pourrait permettre aux Tricolores de se qualifier pour la Coupe du Monde 2006. Et c'est certainement avec cette ambition de retrouver de l'alan offensif que le sélectionneur français alignera dès le début de la rencontre le duo de canonniers Henry-Trézéguet. «Avec Thierry (Henry), ils se trouveront tout de suite, dès la première passe. C'est comme sur un vélo, les automatismes ne se perdent pas» explique Raymond Domenech. Blessé depuis plusieurs mois, le Turinois retrouve donc la cape bleue avec l'espoir de lui faire honneur dès ce soir en marquant, pourquoi pas, le 30ème but de sa carrière internationale ou de permettre à son pote «Titi» de le rejoindre au niveau statistique, avec une éventuelle 29ème réalisation. Et avec des rampes de lancement telles que Pedretti, Vieira, Dhorasso et Giuly, nul doute que cette Equipe de France, résolument tournée vers l'offensive, a de quoi faire des étincelles…

Les joueurs suédois sont quant à eux heureux et motivés à l'idée de rencontrer une équipe du niveau de l'Equipe de France, peu de temps avant de retrouver les Bulgares, dans un match décisif dans l'optique de la qualification au Mondial allemand. Invaincus depuis le 8 septembre dernier, les joueurs de Lars Lagerbaeck espèrent ainsi continuer sur ce bon chemin et pourquoi pas accrocher une Equipe de France qu'ils n'ont pas battue dans l'Hexagone depuis plus de cinquante ans. Une statistique qui ne plaide pas en leur faveur mais qui ne décourage en rien les Suédois, pris très au sérieux par le sélectionneur français. «La Suède est une équipe solide et technique. Tout est à craindre chez eux, mais c'est justement ce qu'on recherche dans ces matches: des problèmes, pour essayer de les régler» résume-t-il à juste titre. Car même privé de son attaquant vedette, Zlatan Ibrahimovitch, l'équipe de Suède possède de nombreux atouts dont le jeune attaquant Rosenberg et reste un séreux adversaire, proche de celui que rencontreront prochainement les Bleus en éliminatoires de la Coupe du Monde 2006, l'Eire.

Les faits marquants de la rencontre

- Première occasion pour les Suédois et premier but ! Après une belle action de Rosenberg, Allback récupère le ballon dans la surface et frappe du droit. Le cuir tape le poteau gauche de Coupet mais revient dans les pieds de Ljunberg qui le pousse au fond des filets (1-0, 11').

- Les Bleus ne tardent pas à réagir et sur un corner de Pedretti, le capitaine Vieira claque une belle tête qui frôle montant gauche d'Isaksson (13').

- Les Tricolores se montrent de plus en plus dangereux notamment grâce à la paire Henry-Trézéguet. Vieira ouvre en profondeur pour le Turinois qui, plus vite qu'il ne faut pour le dire, enchaîne contrôle orienté de la poitrine et frappe en force du droit. Le cuir frôle le cadre, l'arbitre ayant, de toute façon, signalé un hors-jeu (19').

- Le cadre se rapproche ! Giuly met le feu côté gauche où il passe Mellberg avant d'enchaîner la frappe décroisée. Le portier suédois semble battu mais une fois encore, la balle frôle le montant droit des buts suédois (23').

- On combine bien en attaque côté français. Dhorasoo, dans le rond central, trouve parfaitement Thierry Henry sur la gauche de la surface. Après un superbe contrôle, le Gunner s'enfonce dans la zone de vérité, crochette deux défenseurs et s'écroule, victime d'une semelle de Mellberg. Les Français réclament le penalty mais M. Rodriguez reste de marbre (30').

- Egalisation des hommes de Raymond Domenech ! Vieira écarte le jeu pour Thierry Henry sur la droite qui fixe Edman et centre pour Trezegol. Le Turinois ne faillit pas à sa réputation et sur une tête décroisée, trompe Isaksson, hors de portée (1-1, 35').

- Dès la sortie des vestiaires, les Bleus repartent de l'avant et mettent la défense suédoise à l'épreuve. Giuly déborde sur la droite puis centre pour Henry. L'attaquant est tout près de tromper Isaksson mais ce dernier se détend bien et claque ce ballon en corner (48').

- Les Scandinaves poussent et mettent en difficulté l'Equipe de France. Wilhelmsson centre au 6 mètres pour l'omniprésent Rosenberg qui d'une belle tête smashée est tout près de tromper Coupet. Le portier lyonnais sauve les siens d'un bel arrêt réflexe (64').

- Réponse du berger à la bergère ! Giuly récupère le ballon à l'entrée de la surface et allume Isaksson d'un boulet de canon du droit. Malheureusement pour l'Equipe de France, le portier suédois est sur la trajectoire et repousse le ballon (66').

- L'Equipe de France reprend peu à peu le dessus. Meriem, à peine entré en jeu fait déjà parler de lui et tente une frappe puissante des 20 mètres. Isaksson repousse mais ne contrôle le ballon qu'en deux temps. Thierry Henry, en embuscade, se jette dans les gants du portier et marque mais M. Rodriguez refuse légitimement le but, pour une faute du Gunner (72').

La prestation de la France

Malgré un but rapidement encaissé, les hommes de Raymond Domenech avaient bien entamé la rencontre, se montrant pressants et motivés. Très offensifs, ils ont semblé prendre un léger coup au moral après le but suédois mais se sont vite remis pour repartir à l'attaque. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas chômé, multipliant les occasions et les situations dangereuses. Rapidité, vivacité, ingéniosité, la première mi-temps de l'Equipe de France a été l'une des meilleures et des plus prometteuses de l'ère Domenech, laissant entrevoir de belles perspectives. Les automatismes se créent, ce qui commence nettement à se voir sur le jeu tricolore. Et si la deuxième mi-temps (notamment durant les premières vingt minutes), a vu les Français baisser de rythme, on a pu voir les joueurs présenter un visage séduisant, proposer une animation de jeu alléchante avec des combinaisons intéressantes. Solide en défense, volontaire et talentueuse au milieu de terrain et en attaque, cette Maison Bleue a de solides fondations… Pour preuve, la volonté affichée par Raymond Domenech de voir une équipe relativement similaire durant toute la partie alors qu'il avait annoncé, avant la rencontre, vouloir opérer de nombreux changements.

On dit de Fabien Barthez qu'il est le meilleur gardien français. Mais Grégory Coupet n'a pas à souffrir de la comparaison tant le niveau du gardien lyonnais se rapproche du Marseillais. Rassurant, déterminant, il n'a pas volé sa place ! La défense tricolore peut, elle aussi, se rassurer. Malgré un but rapidement encaissé, elle s'est montrée solide, connaissant tout de même quelques frayeurs. Mais globalement, elle a montré une belle résistance et a contribué, grâce à Gallas mais surtout Zebina à l'animation offensive de l'équipe. Jonathan Zebina, pour sa première sélection a fait preuve, en effet, de beaucoup d'alan et ses montées en première mi-temps ont contribué, à de nombreuses reprises, à créer le surnombre en attaque. Mais c'est au milieu de terrain qu'on peut noter les performances les meilleures et notamment celle de Vikash Dhorasoo qui n'a pas manqué son retour. L'ancien Lyonnais a touché énormément de ballons et a été l'un des principaux animateurs (avec l'inamovible Patrick Vieira) du jeu français. Un excellent toucher de balle, une belle vision du jeu, on devrait rapidement revoir le Milanais porter la tunique bleue. A noter également la bonne rentrée de Camel Meriem qui, même en jouant à peine vingt minutes, a su se créer et créer quelques occasions dangereuses. Enfin, la paire d'attaquants Henry-Trézéguet, bien relayée par Ludovic Giuly, toujours aussi rapide, a fait mouche grâce à Trezegol. Les deux potes ont souvent combiné l'un avec l'autre, avec plus ou moins de réussite. Mais si l'association de leur vitesse et de leur technique a dynamisé la pointe française, le réalisme n'est pas encore revenu…

La prestation de la Suède

Quoi de mieux que de marquer sur sa première occasion ? Après dix minutes de relative domination française, les Suédois, pour leur première véritable occasion de la rencontre ont cueilli à froid les Bleus et le Stade de France. Mais si les hommes de Lars Lagerbaeck ont montré quelques velléités offensives par la suite, ils ont été muselés par les défenseurs tricolores. Pris par le rythme adverse, privés de ballon qu'ils perdaient d'ailleurs assez tôt, les Suédois se sont davantage concentrés sur leur défense. Leur jeu rugueux et athlétique n'a pas véritablement réussi à contrer les Bleus, profitant notamment des (trop ?) larges espaces. Certainement redynamisés à la mi-temps, les hommes de Lagerbaeck ont semblé repartir avec bien plus d'envie en seconde période. Profitant d'une baisse de régime française, ils se sont créé quelques occasions dangereuses avant de céder le pas physiquement et de se contenter de situations de contres. Mais dangereux jusqu'au bout, ils auront eu le mérite de fournir aux Bleus une prestation d'un bon niveau, un test grandeur nature, notamment du point de vue physique…

Habitué aux terrains de jeu français, Isaksson a montré qu'il était un gardien très solide, multipliant les arrêts décisifs et sauvetages sur sa ligne. On peut toutefois regretter un ou deux prises de balle un peu hasardeuses qui auraient pu coûter cher à son équipe. La défense suédoise mérite quant à elle un peu moins de louanges. Car si elle a bien très bien tenu le coup face aux multiples attaques adverses, elle a également laissé un peu trop d'espaces, notamment en première mi-temps, à des attaquants français qui n'en demandaient pas tant. A noter la solide performance de Mellberg qu'on peut toutefois tempérer par sa rugosité sur certains duels. Quant au milieu de terrain, il a finalement présenté un double visage, le sélectionneur suédois, le modifiant presque complètement au cours du match. Difficile donc de faire ressortir certains joueurs du lot. On peut cependant remarquer que les joueurs du secteur auront eu plus de difficultés en première période qu'en seconde. Enfin, l'attaque suédoise est à coup sûr le point fort de l'équipe, du moins ce soir. Sans Ibrahimovitch mais avec Rosenberg l'infatigable (ou presque), les Scandinaves ont de quoi être optimistes. Volontaire, rapide, technique, le jeune attaquant a de l'avenir, tout comme son coéquipier Allback.

Si l'Equipe de France ne l'a pas emporté face à une équipe suédoise solide, elle a cependant montré un visage relativement séduisant et a dessiné les premières esquisses d'une formation qui trouve ses premiers automatismes. Reste maintenant à confirmer en éliminatoires de la Coupe du Monde, en mars prochain face à la Suisse. Les Tricolores n'ont plus le droit à l'erreur et devront impérativement remporter leurs deux prochaines rencontres afin de ne pas voir l'Allemagne s'éloigner.


La fiche technique

France 1 – 1 Suède (1-1)
Au Stade de France
Arbitre : M. Rodriguez Santiago

Buts : Trézéguet (35’) - Ljungberg (11’)
Avertissements : Svensson (42’)

Les équipes :

France : Coupet – Zebina (Abidal, 68’), Squillaci, Givet, Gallas – Giuly (Meriem, 69’), Vieira, Pedretti, Dhorasoo - Henry, Trezeguet

Suède : Isaksson - Ostlund, Mellberg, Lucic (Hansson, 76’), Edman – Wilhelmsson (A. Andersson, 86’), Svensson, Linderoth (D. Andersson, 75’), Ljungberg (N. Alexandersson, 46’) - Rosenberg, Allback (Kallström, 63’)



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