L'attitude de certains joueurs de l'équipe de France a choqué. Comment accepter, alors que les footballeurs font partie des privilégiés de ce monde, qu'ils puissent manquer à leur devoirs ? Yannick Noah s'est immiscé dans le cerveau d'un Bleu pour tenter de comprendre ce qu'il s'y passe…

Sans avoir l'air d'y toucher, Y. Noah taille un joli costard aux Bleus...

Comment expliquer encore l'attitude de certains joueurs de l'équipe de France lors de l'Euro 2012, deux ans après avoir déjà défrayé la chronique en Afrique du Sud ? Pour comprendre, Yannick Noah s'est mis dans la peau des Bleus. Plutôt que de réagir à chaud comme l'on fait nombre d'observateurs, l'un des Français préféré des Français a pris le temps de la réflexion, privilégiant ainsi l'esprit et l'ironie à la brutalité.

Faut-il un bus Cayenne pour les Bleus ?

«Moi qui ai l'habitude d'aller à l'entraînement tranquille avec ma Porsche Cayenne, là, ils nous ont encore obligés à prendre le bus tous ensemble tous les jours. La honte. On avait pourtant fait grève, il y a deux ans, pour leur expliquer que ça ne pouvait pas continuer comme ça» , a-t-il écrit dans sa chronique au journal Le Monde, en référence à la tristement célèbre grève de Knysna, signe de protestation des joueurs alors dirigés par Raymond Domenech contre l'exclusion de Nicolas Anelka.

100 000 euros d'argent de poche

Eliminés en quart de finale de l'Euro, les joueurs vont percevoir une prime de 100 000 euros chacun. «Franchement, ils ne réalisent pas l'effort qu'on fait de venir jouer pour une pauvre prime de 100 000 euros quand je touche la même chose en une semaine, même en faisant banquette, avec mon club» , embraye Noah.

Selon Yohan Cabaye, Samir Nasri aurait toutefois demandé à tous ses coéquipiers d'en reverser une part aux membres du staff. Mais visiblement rien pour les Français qui ont eu le mérite de les supporter, pour le football amateur ou pour une quelconque association caritative…

L'Euro, ce sont surtout des vacances gâchées…

Nasri justement, a beaucoup fait parler de lui pour ses dérapages verbaux. Noah tente de s'immiscer dans son cerveau. «Il paraît qu'on n'a plus le droit d'insulter le coach. Du coup, on insulte les journalistes. Faut bien qu'on évacue toute cette pression, quand même» , lance le chanteur. «Franchement, si jamais le coach m'appelle dans deux ans pour aller faire la Coupe du monde, j'y réfléchirai à deux fois avant de bousiller mes vacances» , conclut l'ancien champion de tennis.

La méconnaissance de la Marseillaise, l'absence d'esprit collectif, l'influence des agents, tout y passe… S'il a fait le choix d'un texte littéraire (un joli pied de nez à la vulgarité verbale de certains joueurs français), Noah adresse peut-être le message le plus virulent parmi tous ceux entendus depuis l'élimination des Bleus, pointant clairement la bêtise, l'inculture, l'immaturité, l'ego mal placé et l'inconsistance morale des Bleus…

Que vous inspire la réflexion de Noah ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»…