Hantés par le traumatisme de 2004, les Italiens, qui affrontent l'Irlande ce lundi (20h45), craignent que l'Espagne et la Croatie ne s'entendent pour un match nul 2-2 dans le même temps. Ce résultat éliminerait en effet la Squadra Azzurra, quel que soit son résultat contre l'Eire... Attention polémique !

L'Italie craint un coup pendable de l'Espagne et la Croatie

"Biscotto" : l'Italie du football n'a que ce mot à la bouche ces derniers jours. L'expression désigne un match arrangé entre deux équipes, un scénario que craignent les supporters italiens lors de la rencontre de la dernière journée de la poule C entre l'Espagne et la Croatie. En effet, en cas de nul supérieur ou égal à 2-2, l'Italie serait automatiquement éliminée, comme lors de l'Euro 2004 où elle avait été sortie de la compétition à cause du nul 2-2 entre la Suède et le Danemark.

Dans ce cas de figure — en admettant que l'Italie batte l'Eire — l'Espagne, la Croatie et l'Italie compteraient toutes les trois 5 points. Selon les règles établies par l'UEFA, les trois formations seraient départagées à la différence de buts particulière (les résultats face à l'Irlande ne seront donc pas comptés). Et comme la Squadra Azzurra a réalisé deux nuls 1-1 contre ces deux adversaires, elle se retrouverait avec l'attaque particulière la moins forte, même si elle venait à gagner 10 à 0 contre l'Eire de Giovani Trapattoni.

Lippi accuse l'Espagne d'être malhonnête !

S'il est extrêmement peu probable que, devant les caméras du monde entier, l'Espagne et la Croatie s'arrangent pour terminer la rencontre sur un 2-2, l'ancien sélectionneur de la Nazionale Marcelo Lippi n'a néanmoins pas hésité à attaquer le football espagnol de front.

«Demandez à Villarreal si le football espagnol est honnête ! Ils sont descendus parce que le Rayo Vallecano et Grenade se sont arrangés pour faire match nul. Évidement, avant le match, ils jouent les vierges effarouchées, mais après, ils se concentreront sur leur propre intérêt» , a lancé l'actuel coach du Guangzhou Evergrande dans des propos rapportés par Marca.

L'hôpital qui se fout de la charité…

En plein scandale des matchs truqués dans le championnat italien, les soupçons de l'ex-homme fort de la Juventus Turin ont de quoi mal passer… Le défenseur croate Vedran Corluka a d'ailleurs gentiment remis les Italiens à leur place : «Ils ont un scandale de matchs truqués sur les bras et ils parlent de la corruption des autres, c'est l'hôpital qui se fout de la charité…»

Cette polémique qui enfle n'est quoi qu'il en soit pas du goût de Gianluigi Buffon. «Biscotto-ci, biscotto-là, biscotto partout. Comme si les autres n'avaient pas le droit de se sentir offensés par de telles allusions, qui n'appartiennent en fait qu'à nous. Gagnons d'abord notre match contre l'Irlande» , a affirmé le gardien de la Squadra Azzurra sur son compte Twitter. Une déclaration pleine de bon sens…

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