Auteur de l'égalisation face à l'Angleterre hier lundi (1-1), Samir Nasri a réglé ses comptes avec une partie de la presse après son but. Un geste et des mots sur lesquels le Tricolore est revenu après le match. Laurent Blanc, lui, ne veut pas s'en mêler.

Le doigt sur la bouche de Samir Nasri.

Un geste – un doigt sur la bouche – et des mots – «ferme ta g…» - lâchés. La réaction de Samir Nasri après son but égalisateur contre l'Angleterre hier lundi (1-1) n'est pas passée inaperçue. Le milieu de terrain français ne pardonne pas au journal L'Equipe de l'avoir critiqué durant les matchs de préparation de l'équipe de France.

«Des fois, il y a des réactions d'humeur qu'un joueur peut avoir. Je ne regrette pas. Il faut dresser le bilan après la compétition. On fait tout pour déstabiliser l'équipe de France. Il faut la laisser travailler. Cela ne me déstabilise pas car je ne lis pas la presse mais ma mère est souffrante et quand elle lit que son fils est bidon, c'est délicat, a expliqué l'ancien Marseillais après le match. On m'a tout fait alors qu'on aurait dû me laisser tranquillement me préparer. On m'a descendu en flammes alors que j'appliquais les consignes du coach.»

«C'est entre lui et ses détracteurs»

S'il ne regrette pas son geste, Nasri reconnaîtra tout de même qu'il était «peut-être maladroit» . Interrogé à ce sujet, Laurent Blanc a rapidement botté en touche. S'il prône une équipe de France exemplaire depuis son arrivée à la tête des Bleus, le sélectionneur estime qu'il n'a pas à intervenir dans ce cas bien précis.

«C'est entre lui et ses détracteurs. C'est quelque chose de personnel, je n'ai pas à m'immiscer. Il était content d'avoir marqué un but», a simplement réagi l'ex-entraîneur des Girondins de Bordeaux. Si la comparaison a rapidement été faite entre le geste de Nasri et celui de Christophe Dugarry lors de la Coupe du monde 98, ce dernier estime qu'il n'y a rien de comparable.

«On va plus retenir son geste que son but…»

«Je n'ai pas le souvenir d'avoir insulté qui que ce soit, j'avais tiré la langue, a rappelé Dugarry sur RMC. J'avais pris beaucoup de choses dans la figure, plus que Nasri. On a remis en doute ses performances et son statut de titulaire alors que j'étais traité comme un pestiféré, j'étais l'ennemi public numéro 1. Quand je revois mon geste, je le regrette un peu. Ça ne sert à rien de se rabaisser à ça. On va plus retenir son geste que son but qui est tellement important. Dommage.» On parle en effet davantage de sa réaction que de son but ô combien important ce mardi matin.

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