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Le Baromètre de la Semaine - N°11
Par David Lebleu - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 18/10/2004 à 15h57
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Cette semaine, les points des Bleus, la raison des absents et les rugissements de l'OL sont les trois valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, le carton jaune pour effeuillage, le king Sylvestre et le RC Lens. Découvrez les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot.

Les valeurs en hausse

Les 8 points bleus

Oui, portons notre attention quelques instants sur le nombre de points «gagnés» par les Français dans ce groupe 4 de la Zone Europe : Huit. Quatre matches joués pour deux nuls et deux victoires, tel est le bilan provisoire. Tristesse, soulagement, frein à main, Thierry Henry et Robert Pires montrés du doigt, … que de commentaires négatifs entendus, écrits, criés… ! Seulement voilà, que Raymond Domenech parle peu, beaucoup ou mal avec les joueurs, que Pires soit en méforme, qu'Henry ne marque pas autant de buts que chaque supporter le souhaiterait… ouvrons les yeux sur le parcours des Bleus depuis 2000 ! Nous avons tous vécus une superbe coupe du monde suivie d'un fantastique championnat d'Europe, n'est-ce pas ? Alors, au cas où l'information aurait échappée à quelques uns, la France était championne du monde… en 1998 et championne d'Europe… en 2000. Et ce verbe est bien conjugué à l'imparfait. Ces quatre années de disette n'ont pas pour autant été commentées si négativement qu'aujourd'hui. Le départ collectif des jeunes retraités de la dernière heure ne fait donc qu'accroître notre sentiment général de déception. Rassurons-nous, rassurez-vous… même en jouant mal, le coq chante encore à la première place (ex-aequo, certes !) et si nous remarquons un zéro… c'est bien dans la colonne but encaissé… !

Lyon rugît

L'Olympique lyonnais est en train lentement mais assurément de prendre sa place en haut de la hiérarchie française. Année après année, les Gones confirment leur rang. En comparaison des autres nations du football où nous constatons que les grands champions restent proche du sommet, les hommes de Paul Le Guen s'installent et la concurrence semble avoir du mal à suivre. Les clubs phares européens ratent rarement deux années consécutives et figurent du même coup régulièrement dans le trio de tête final. De la Juve à Milan en passant par Arsenal, Manchester United, le Bayern Munich, l'Ajax d'Amsterdam, PSV Eindhoven ou encore Porto, le plaisir des supporters est identique. Ils voient leurs équipes quasiment chaque année en haut de l'affiche nationale et européenne. Nous constatons objectivement qu'avec trois titres de champion d'affilée et des parcours de Champions League de plus en plus longs, les Lyonnais assurent. Un bémol toutefois. A côté du Vélodrome, de Geoffroy-Guichard ou encore Bollaert, Gerland a vraiment du mal a vrombir… au diapason du jeu et des résultats de ses joueurs !

La raison des absents

Comme le dit le dicton : «les absents ont toujours tort» . Bof ! Pas certain et l'épopée des nouveaux bleus est en passe de démonter cet adage. Alors que la presse, les spectateurs et supporters français ne cessent de clamer à tort ou à raison les faiblesses passagères ou continues des Gunners Thierry Henry et Robert Pires, des Mancuniens Mikaël Silvestre et Louis Saha, du Parisien Bernard Mendy, de la pointe d'Anfield Djibril Cissé ou encore le Monégasque Patrice Evra… certains absents sont sur le point de marquer de nombreux points… sans jouer. Citons pêle-mêle le Parisien Jérôme Rothen, le Barcelonais Ludovic Giuly, le Marseillais Benoît Pedretti, le Lyonnais Eric Abidal, le Bordelais Camel Meriem, le Milanais Vikash Dorasoo ou encore le Munichois Willy Sagnol sans compter bien sûr le blessé récurrent turinois David Trezeguet. Fichtre ! Quel bout d'équipe ! Tous prêts à bondir à la moindre occasion… ! Ce qui tombe plutôt bien par les temps qui courent.

Nous aurions pu évoquer ici les deux premières victoires officielles d'Andorre contre la Macédoine (1-0) et du Liechtenstein au Luxembourg (0-4), la reprise de Ludovic Butelle, le gardien de Valence qui avait frôlé la mort lors d'un mauvais choc contre Parme cet été ou encore super-Dacourt auteur d'un match de battant contre Chypre.

Les valeurs en baisse

Carton jaune au dénudé

Derniers grands épinglés… Juninho et Sidney Govou pendant le derby Saint-Etienne-Lyon (2-3) et David Beckham lors des éliminatoires 2006 contre le Pays de Galles (0-2). De quoi s'agît-il ? Des cartons jaunes distribués à la pelle lorsqu'un serial buteur a la bonne idée de montrer son torse dès que le ballon a fait trembler les filets. Cette nouvelle règle a dévoilé au grand jour la technique rapide de mise au repos calculé. Pour une faute intentionnelle avouée par le capitaine anglais, combien d'autres non avouées… ô combien flagrantes ? Personne n'est dupe, ni le public, ni les dirigeants, et encore moins les joueurs ! Le sentiment d'exaltation que procure la joie du buteur est donc un phénomène tertiaire et non un état second ! Les joueurs connaissent parfaitement les conséquences d'un tel comportement. Rien de nouveau donc au rayon honnêteté ! Auparavant, là où il «suffisait» de répondre vertement à l'homme en noir ou encore de faire un acte d'anti-jeu caractérisé, il suffit aujourd'hui (pour les buteurs bien sûr !) d'ôter le haut et le tour est joué. Il est vrai que les mauvais exemples d'antan sont brillamment remplacés par des excès «positifs» . David Beckham n'est pas plus bête qu'un autre, il a simplement eu une absence… celle d'avouer sa tricherie !

King Silvestre

Il n'aime pas joué arrière latéral gauche, il le dit haut et fort… mais l'entraîneur le positionne tout de même sur ce côté ! Résultat… proche du néant. Le match de Mikaël Silvestre est à mettre dans la même lignée que son championnat d'Europe. Déjà au Portugal, l'ancien-Rennais n'avait pas été à la fête endossant à juste titre la responsabilité de plusieurs buts. Mais force est de constater qu'il n'a pas totalement recouvré ses esprits, sa volonté et sa puissance. Contre Chypre, qu'avons-nous vu ? Pertes de ballons, contrôles approximatifs, passes à l'adversaire, tacles inefficaces, touches dignes de débutant et si ce n'était pas suffisant, ajoutons un enthousiasme désarmant et un manque de combativité évident. Sir Alex doit se pincer pour comprendre un tel écart de comportement entre son joueur mancunien et «le joueur en bleu qui lui ressemble» ! Gageons que Raymond Domenech soit épris de clairvoyance ou de réflexion concrète pour élucider ce problématique maillon… qui s'affaiblit de match en match.

RC Martel

Alors que la fronde des supporters marseillais et stéphanois pour «un football populaire» redouble d'écho, nous constatons encore une fois que l'argent est loin d'être gage de résultat. Même si les Euros apportent leurs flots de promesses annuels, il est rassurant de voir une nouvelle fois qu'associer simplement des «prétendus» joueurs confirmés ou «en devenir» ne suffit plus. A l'instar du «mal en points» parisien, qui voyons nous avec une longueur d'avance (onze pts) ? Le Racing Club de Lens. Certes, les commentaires sont bien plus positifs que ceux assénés aux joueurs de la capitale, mais à y regarder de plus prêt la treizième place est loin de satisfaire les rêves prometteurs du président Martel. Surtout au regard du budget prévisionnel qui avoisine les 45 millions d'euros (le quatrième de Ligue 1). Avec deux victoires, cinq nuls et trois défaites, les Sang et Or sont obligés d'engranger les points correspondants au jeu pratiqué au risque de voir tomber sur eux la foudre du Kop lensois. Avec des recrues du calibre de Vitorino Hilton, Eric Cubillier, Nicolas Gillet, Jérôme Leroy ou évidemment Eric Carrière, Joël Muller semblait pourtant bien armé… en début de saison !

Nous aurions pu évoquer ici le contrôle antidopage positif d'Adrian Mutu ou encore les six minutes «étonnantes» de temps additionnel de Marseille - Saint-Etienne.

Merci, et à la semaine prochaine !



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