L'affaire opposant Raymond Domenech à la Fédération française de football devrait prendre un nouveau tournant cette semaine avec une audience de conciliation programmée jeudi. L'ancien sélectionneur des Bleus réclame toujours une somme d'argent conséquente à son ancien employeur. Mais la FFF n'a pas du tout l'intention de céder.

Le rendez-vous prévu jeudi entre la Fédération française de football et l'ancien coach de l'équipe de France devrait permettre d'y voir plus clair dans cette affaire qui commence à agacer la plupart des amoureux des Bleus et du ballon rond en général. Certains parleront d'indécence de la part de Raymond Domenech alors que ce dernier veut faire entendre ses droits.

Un chèque de près de 3 millions d'euros en jeu

Décidément, Raymond Domench aime se faire remarquer, encore et toujours. Près de dix mois après le Mondial désastreux des Bleus en Afrique du Sud, l'ancien sélectionneur tricolore réclame toujours la somme de 2,9 millions d'euros à la FFF, qui l'avait licencié pour faute grave après la Coupe du monde. Mais comme l'on pouvait s'y attendre, l'instance du football français n'a pas l'intention de lâcher un centime à Domenech.

La Fédération a d'ailleurs tenu à réagir ce lundi par la voix de son avocat Maître Yves Wehrli. «Il y aura une grande fermeté envers le cas Domenech et un respect de l'institution. Si M. Domenech est prêt à transiger pour quelques milliers d'euros, pourquoi pas ? Mais compte tenu de sa demande...»

Domenech va-il trop loin ?

Aux yeux de nombreux amateurs de football, l'indemnisation réclamée par l'ancien sélectionneur de l'équipe de France peut paraître complétement disproportionnée. «Là, nous ne sommes plus dans le raisonnable, mais dans l'excessif et l'incongru". La position de l'instance du football français reste la même depuis ce licenciement après le fiasco de la dernière Coupe du monde. "Le caractère de la faute grave est totalement justifié. La FFF a vécu la pire période de son existence, avec une image désastreuse donnée au monde» , a poursuivi Maître Yves Wehrli.

La Fédération estime également que Domenech n'a pas été exemplaire dans la gestion de l'affaire Anelka qui avait éclaté dans L'Equipe au lendemain de la défaite (2-0) face au Mexique lors du Mondial 2010. On se souvient que l'attaquant de Chelsea avait insulté le sélectionneur des Bleus dans le vestiaire. Sans oublier l'épisode de la grève de Knysna et le refus de serrer la main au coach sud-Africain Carlos Alberto Parreira lors de la dernière rencontre des Tricolores. Au regard de ce bilan désastreux, Domenech ne manque vraiment pas de culot dans cette affaire.

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