Nicolas Anelka, le retour. On croyait la page tournée, mais l'ancien attaquant de l'équipe de France a remis le couvert. Le banni des Bleus a livré son opinion sans concession sur la France, la Marseillaise, la grève, sa suspension…

N. Anelka a une nouvelle fois démenti avoir insulté Domenech

Dans une interview accordée au magazine les Inrockuptibles à paraitre mercredi, Nicolas Anelka (31 ans, 69 sélections et 14 buts) a croisé ses points de vue sur la vie et le monde avec le rappeur Booba. Le vrai visage de la France, l'immonde Marseillaise, les propos rapportés par L'Equipe, sa décision de prendre sa retraite internationale, son point de vue sur la grève du bus de Knysna, tout y passe…

L'ancien attaquant des Bleus, exclu du groupe après le match de Coupe du monde face au Mexique et suspendu 18 matchs par la Fédération française de football, n'est visiblement pas prêt à quitter Londres pour rentrer en France…

Anelka et La Marseillaise

Alors que l'actuel sélectionneur Laurent Blanc a incité ses joueurs à chanter l'hymne national avant chaque rencontre de l'équipe de France, Anelka a dit tout le mal qu'il pensait de La Marseillaise. «En équipe de France, je n'ai jamais voulu chanter La Marseillaise, ça ne m'est jamais venu à l'idée. Et si on m'avait demandé de le faire, j'aurais refusé, j'aurais quitté l'équipe.» Reste à savoir pourquoi... S'il pense comme son copain rappeur Booba, il se pourrait que le sang impur qui abreuve nos sillons lui pose un problème.

Anelka et «le vrai visage de la France»

Quand elle gagnait en 1998, la France était black, blanc, beur. Mais quand elle a perdu en 2010, «on a vu le vrai visage de la France» , a asséné l'attaquant de Chelsea. «Dans les moments difficiles, on voit ce que les gens pensent vraiment. On disait : Ribéry a frappé Gourcuff. Gourcuff, le bon Français, Ribéry, le musulman…» , a-t-il argumenté. «C'est parti trop loin. Quand on ne gagne pas, en France, on parle tout de suite des religions, des couleurs» , a-t-il jugé.

Anelka n'aurait pas fait grève, il serait parti

Suite au renvoi de Nicolas Anelka lors de la dernière Coupe du monde, les Bleus lui avaient manifesté leur soutien en refusant de s'entraîner. Pour Anelka, ce n'était visiblement pas suffisant. «Moi, si Evra ou Abidal avaient été virés, je serais parti avec eux. Chacun sa façon de fonctionner.» Mais au vu du tôlé suscité par la grève, que ce serait-il passé si les joueurs avaient levé le camp ?

Anelka maintient sa version

Suspendu 18 matchs par la Fédération française de football suite aux évènements, Anelka a une nouvelle fois démenti avoir tenu les propos rapportés par L'Equipe ( «Vas te faire enculer, sale fils de pute» , ndlr) à l'encontre de Raymond Domenech dans le vestiaire du match face au Mexique. «Je n'ai pas dit ce qui était en Une de L'Equipe. Si vraiment j'avais dit ça, je l'aurais assumé. C'est grave, c'est super grave. J'ai toujours assumé. Ils ont fait leur Une avec quelque chose que je n'ai pas dit» , a réaffirmé l'ancien Parisien.

Anelka avait décidé d'arrêter après le Mondial

En démentant la version du quotidien sportif, Anelka ne cherche pas à réduire sa suspension. En effet, l'ancien Parisien avait quoi qu'il arrive décidé de prendre sa retraite internationale. «La vérité, c'est que j'avais dit à Domenech, avant la Coupe du monde, que j'arrêterais la sélection après la compétition, quoi qu'il arrive» , a-t-il confié. «La Fédération le sait aussi. Mais ils ne l'ont jamais dit. Ils veulent sortir grandis de cette histoire, comme s'ils avaient rétabli l'ordre» , a-t-il raillé. Anelka adresse ainsi un message clair et net à Laurent Blanc qui n'avait pour sa part pas fermé complètement la porte à un retour en Bleu de l'attaquant des Blues...