Patrice Evra et William Gallas ont été auditionnés lundi dans le cadre de l'enquête sur la grève des Bleus lors du Mondial en Afrique du Sud. Les deux internationaux ont chargé Raymond Domenech et dénoncent une dégradation des rapports entre l'ancien sélectionneur des Bleus et ses joueurs.

Evra et Gallas se payent Domenech durant leur audition.

Annoncés comme les joueurs les plus impliqués dans l'affaire du bus en Afrique du Sud, Patrice Evra et William Gallas ont été auditionnés lundi à Paris au siège de la Fédération française de football. C'est la mission d'information, au départ appelée commission d'enquête, qui s'est chargée de faire cette audition. Le but étant d'établir les faits et les responsabilités concernant l'épisode de la grève des Bleus le 20 juin dernier.

Selon Le Parisien, les deux internationaux ne se sont pas gênés pour tacler sévèrement l'ancien sélectionneur Raymond Domenech. L'épisode du bus ne serait que la conséquence de la dégradation des rapports entre le technicien français et ses joueurs. La relation entre eux étant devenue quasi-inexistante. «Il ne nous parlait plus. Il n'échangeait qu'avec le capitaine», aurait révélé William Gallas. Les Tricolores ne supportaient plus leur entraîneur qui ne souhaitait pas entendre d'avis sur ses choix tactiques.

Des joueurs voulaient rentrer en France...

«Celui qui s'opposait à lui dégageait», a expliqué l'ancien Gunner. L'ambiance était de plus en plus lourde durant la Coupe du monde et certains joueurs auraient même souhaité rentrer en France avant le dernier match face à l'Afrique du Sud. On imagine la réaction nationale que cela aurait provoquée. Les Bleus se sentaient visiblement écoeurés de voir l'attitude joyeuse de Domenech après la révélation des propos d'Anelka, plaisantant avec Jean-Pierre Escalettes. L'ancien président de la FFF en prend également pour son grade.

Les deux hommes lui reprochent un manque de soutien durant la compétition : «Il n'est jamais venu nous encourager dans le vestiaire, notamment avant France - Uruguay.» Les deux joueurs assument cependant leurs bêtises et trouvent juste la sanction de Laurent Blanc, qui a écarté les 23 Mondialistes pour le match amical face à la Norvège. En attendant les auditions se poursuivent jusqu'à jeudi et un verdict sera rendu vendredi par un Conseil fédéral extraordinaire. Des sanctions disciplinaires pourraient être annoncées, à moins que cette mission ne soit un nouveau flop pour les instances du football français.