La troisième finale a vu Aston Villa disposer sans difficulté du FC Bâle (4-1), qui avait concédé sur sa pelouse le nul à l'aller (1-1), grâce à Vassell (45'), Angel (55', 79') et Solo (84'), malgré Chipperfield (30').

Troyes sort le champagne à Newcastle

Quel match ! Loin du nul frileux à Troyes voici quinze jours (0-0), l'ESTAC et les Magpies ont fait couler le champagne hier soir à Newcastle (4-4) ! Un scénario favorable aux hommes d'Alain Perrin, qui ont connu une demi-heure extraordinaire. Car après l'ouverture du score de Nolbert Solano des vingt mètres dès l'entame du match (2'), ils marquaient quatre buts d'affilée : un coup franc de vingt-cinq mètres de Medhi Leroy (25'), un but de près et dans la foulée de Nicolas Goussé (28'), un autre - opportuniste - de Samuel Boutal (47'), qui signait ensuite un doublé de la tête (62').

Le match pouvait sembler plié, mais c'était oublier le fighting spirit tout britannique de Newcastle. Les Anglais revenaient immédiatement dans la partie grâce à un tir dévié de Shola Ameobi (65'), puis un penalty de Gary Speed (69'). Dans une ambiance extatique, Troyes tenait bon et ne cédait une dernière fois que sur une faute de main de Tony Heurtebis, profitant à Aaron Hughes (89'). Grâce à cette performance offensive, l'ESTAC se qualifie pour la Coupe de l'UEFA, une issue méritée après une très belle saison 2000/1 en championnat de France.

PSG se sort du piège italien

Le PSG avait connu le même résultat à l'aller (0-0), et se qualifie lui aussi grâce à un nul avantageux à l'extérieur, sur le terrain de Brescia (1-1). Mais sa qualification pour l'UEFA a été acquise dans la douleur. Tout d'abord, Nicolas Anelka, titularisé, s'est blessé à la demi-heure de jeu et a dû sortir. Ensuite, les locaux ont employé tout l'arsenal de ce qui fait leur force (et peut-être dernièrement leur faiblesse ?) sur le plan européen, à l'image de Roberto Baggio, entré à la pause et prompt à s'effondrer en fin de match.

Mais les Parisiens ont tout de même su trouver la faille essentielle : alerté par Didier Domi de la gauche, Jose Aloisio a confirmé son excellente forme en effectuant un contrôle orienté pour expédier ensuite la balle du droit dans le but italien (74'). Le PSG n'a pas pu être tranquille bien longtemps puisque cinq minutes plus tard, R. Baggio s'écroulait sans raison dans la surface, déstabilisé par le souffle - dont la puissance est légendaire, si si ! - de Lionel Létizi. Il transformait l'injuste sentence (79'), et ce n'est qu'après des échauffourées, des contestations, quelques arrêts de jeu bien sentis et tout ce qui s'ensuit... que les hommes de Luis Fernandez ont connu la délivrance. Le PSG aura donc tiré pleinement parti du forfait des clubs espagnols dans cette compétition : en remportant l'Intertoto, grâce au désengagement de Canal + vis-à-vis du Servette de Genève, le voilà qualifié pour la Coupe de l'UEFA, ce qui devrait sérieusement épicer sa saison - et sans doute celle du football français !

La Coupe de l'UEFA gagne sans conteste en standing avec les qualifications d'Aston Villa, de Troyes et du PSG. En toile de fond, le championnat de France confirme qu'il n'est pas le moins compétitif, contrairement à ce que certains laissent fréquemment entendre. Ne regarder que les résultats européens des clubs de tête n'est pas le meilleur des révélateurs.