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Les 10 meilleurs champions de France
Olympique de Marseille 1991-92
L'Olympique de Marseille, version 1991-92, est tout simplement la meilleure équipe qu'ait connu la cité phocéenne en championnat. Avec quatre titres consécutifs, Marseille rejoint Saint-Étienne. Quant à Papin, il tire sa révérence sur une nouvelle saison pleine.
 

1991-92 : Olympique de Marseille

Bilan : 38mj, 23v, 12n, 3d, 67bp, 21bc, +46 

Equipe-type : Olmeta - Angloma(Durand), Boli, Mozer, Casoni, Amoros - Deschamps, Steven(Sauzée), Pelé - Papin, Waddle. Entr. : Ivic puis Goethals 

Effectif : Amoros(33), Angloma(32), Baills(17), Boli(34), Casoni(31), Deschamps(36), Di Meco(4), Durand(27), Eyraud(4), Libbra(1), Mozer(31), Olmeta(38), Papin(37), Pelé(36), Sauzée(22), Steven(28), Waddle(35), Xuereb(17)

Meilleurs buteurs : Papin 27 buts (1er), Pelé 12 buts (6ème), Waddle 7 buts (21ème) 
 

A la suite du doublé Coupe-championnat de 1972 (cf. OM 1971-72), le président Marcel Leclerc est prié de quitter la direction du club, sa volonté d'hégémonie sur le football français ayant conduit à sa perte. Les grandes années de Saint-Étienne débutent, l'OM est alors cantonné à jouer les seconds rôles malgré les arrivées de Trésor, Béréta et des monstres brésiliens Jairzinho et Paulo Cesar. Marseille gagne une dernière Coupe de France en 1976 avant d'entamer une longue traversée du désert. Skoblar revient au club comme directeur technique et les Olympiens terminent quatrièmes du championnat en 1978. Skoblar ne reste que peu de temps, les indicateurs financiers sont dans le rouge mais c'est d'un point de vue sportif que Marseille connaît sa première déconvenue en 1980. Avec un effectif de qualité composé de grands noms tels que Six, Trésor, Berdoll, Gransart, l'OM rate sa saison et descend en D2. Cette descente est synonyme de dépôt de bilan puisque le club licencie treize joueurs et les cadres techniques et il est placé en liquidation judiciaire pour un passif d'environ dix millions de francs, en avril 1981. De 1981 à 1984, Marseille se reconstruit grâce à ses "Minots", vainqueurs de la Coupe Gambardella en 1979. La réussite et la stabilité sont de retour, les Marseillais montent en 1984 et conservent leur place parmi l'élite. 

En février 1986, Gaston Deferre, maire de Marseille, trouve un repreneur ambitieux pour l'OM, il s'agit de Bernard Tapie, l'homme d'affaires qui monte dans le patronat français. Marseille perd la finale de la Coupe 1986 face à Bordeaux, le moment est venu pour que Tapie mette son équipe sur pied. Giresse, en provenance de Bordeaux, Papin, l'attaquant qui s'est fait un nom en Belgique, le Yougoslave Sliskovic et le stoppeur allemand, Forster sont les premières recrues de renom. La guerre entre Tapie et Bez, le président de Bordeaux, est lancée. Elle ressemble fort à celle qui avait opposé Leclerc à Rocher, le président de l'ASSE dans les années 70. Marseille craque en fin de parcours et Bordeaux garde le dernier mot en championnat et en Coupe. L'année suivante, 1987-88, est un moins bonne même si les Marseillais goûtent à une demi-finale de la Coupe des Coupes face à l'Ajax. 

Sauzée, Huard, Allofs et Cantona apportent du sang neuf pour 1988-89. Cantona disjoncte pendant l'hiver, ce qui n'empêche pas les Olympiens de s'envoler vers le titre devant le PSG. Le doublé est acquis lors d'une fabuleuse finale de Coupe face à Monaco. Tapie a son grand OM, il veut désormais qu'il devienne phénoménal en confirmant ce titre et en s'affirmant à l'échelle européenne. Pour cela, il met la main au portefeuille en engageant Amoros, Roche, Tigana, le Brésilien Mozer et l'Anglais Waddle, encore méconnu. En 1990, Bordeaux titille une dernière fois Marseille mais les Phocéens restent champions, et l'année suivante, la passe de trois est réussie, personne ne peut vraiment inquiéter l'OM sur le plan national. Au niveau européen, Marseille joue de malchance avec la main diabolique de Vata en demi-finale en 1990 et la maudite séance de tirs au but lors de la finale 1991 face à l'Etoile Rouge de Belgrade. C'est avec ses deux échecs en tête et la volonté de gagner la Coupe d'Europe que Marseille attaque la saison 1991-92. 

Pour atteindre son but, Tapie écarte Goethals du poste d'entraîneur, le nomme directeur technique et mise sur un autre homme expérimenté des joutes européennes, Tomislav Ivic. Le style de jeu marseillais change, Ivic est un partisan de la défense à outrance. Même si Marseille est en tête du championnat, son jeu ne séduit plus et pire, l'OM se fait sortir de la Coupe d'Europe par le Sparta de Prague dès les huitièmes de finales. Raymond Goethals reprend les commandes à la seizième journée et lance "On va voir si l'OM est toujours l'OM". De la période Ivic, il faut retenir la part belle faite à la défense qui devient spectacle et gage d'efficacité puisque Marseille n'encaisse que vingt et un buts en championnat, record qui n'est pas près d'être égalé. Olmeta effectue sa meilleure saison dans les buts. La défense à cinq est impressionnante. Mozer, le Brésilien, domine dans le jeu aérien. Les deux stoppeurs, Boli et Casoni, sont des barrières infranchissables. Ces hommes sont également capables de porter le danger en attaque, Boli inscrivant cinq buts au cours de la saison. Les arrières d'ailes, Amoros et Angloma, recruté au PSG, sont les meilleurs de l'hexagone, ils couvrent les couloirs sur le plan défensif et aussi offensif. Mais, c'est principalement au milieu de terrain que les Marseillais ont progressé. Deschamps, de retour de Bordeaux, prend une autre dimension. Sauzée, malgré une blessure récalcitrante, est un danger permanent avec sa lourde frappe. Deux joueurs méconnus, l'Anglais Steven transféré des Rangers en août et Durand, issu des rangs bordelais, effectuent eux aussi un travail titanesque.

Goethals a pour mission de redonner un allant offensif à son équipe et cela fonctionne. Jusqu'à la trêve, Marseille retrouve son jeu alerte et passe cinq buts à Rennes et Caen. Les armes offensives ne manquent pas. Le clown talentueux, Chris Waddle, et le Ghanéen magique, Abedi Pelé, offre de bons ballons que Papin transforme régulièrement en but. Les Marseillais connaissent un hiver difficile en perdant notamment à domicile face à Toulon et voit les Monégasques fondre sur eux. Exit Bordeaux et Paris, les adversaires privilégiés dans et hors du stade, ce sont bien les Monégasques qui posent des problèmes aux Marseillais depuis deux ans. Goethals ajoute même : "Si l'OM est resté au top, c'est grâce aux Monégasques". La trente-sixième journée sert de finale à ce championnat. Marseille se déplace à Monaco et fait une démonstration de football en gagnant aisément, trois buts à zéro. Les records pleuvent. Marseille est champion pour la quatrième fois consécutive et rejoint Saint-Étienne dans les palmarès et dans le coeur des Français. Seulement trois défaites, personne n'avait jamais fait aussi bien sans oublier le titre de meilleur défense et de meilleur attaque. Le symbole des quatre titres est Jean-Pierre Papin. Désigné Ballon d'Or en 1991, il est meilleur buteur pour la cinquième fois consécutive, un nouveau record. Il est temps pour lui de changer de direction et de tenter sa chance au grand Milan AC. 

Pour la saison 1992-93, Waddle quitte également le club, Tapie renouvelle les cadres. Avec une équipe, peut-être, moins talentueuse mais surtout plus pragmatique, l'OM survole une nouvelle fois le championnat et réussit l'exploit de remporter la Coupe des Champions grâce au coup de tête mythique de Basile Boli. Marseille n'a pas le temps de savourer son bonheur que l'affaire VA-OM éclate. Marseille est déchu de son titre de champion, Tapie est radié du milieu du football, le club est rétrogradé en D2. Des problèmes financiers se greffent sur tous ces malheurs. L'OM revient en D1 en 1996 et Robert Louis-Dreyfus, milliardaire de naissance et PDG d'Adidas, relance le club jusqu'à la deuxième place du championnat et la finale UEFA de 1999. Paradoxalement, comme son ancien adversaire Bordeaux, après le départ de Bez, Marseille tente de retrouver une certaine stabilité. 
 


Vivian Massiaux

 
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