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Les 10 plus belles finales de la
Coupe de France
Bordeaux-Marseille, le combat des chefs débute un jour de finale de Coupe de France 1986. Marseille n'est pas encore le grand OM, la fin de règne s'approche pour Bordeaux et toute la France retient son souffle jusqu'aux prolongations.

1986 :  Bordeaux - O.Marseille 2-1 a.p.

Buts : Tigana (53ème), Giresse (117ème) pour Bordeaux, Diallo (45ème s.p.) pour Marseille.

Bordeaux : Dropsy - Thouvenel, Roche, Battiston, Rohr ­ Girard, Tigana, Giresse, Tusseau ­ Lacombe(Lassagne 64), Reinders (Entr. : Jacquet) 

Marseille : Bell - Anigo, Bade, Bonnevay, Galtier ­ Martinez, Francini, Zanon(Lorant 103), Brylle ­ Diallo, Audrain(Di Meco 56) (Entr. : Olarevic). 

Coupe du monde oblige, la finale de la Coupe de France se déroule tôt dans le calendrier, le 30 avril. Les Girondins de Bordeaux, victorieux en 1941, vont tenter de rompre le maléfice de six échecs consécutifs alors que l'Olympique de Marseille joue pour la passe de dix. 
Même si Bordeaux domine le football français depuis trois saisons et même si Marseille est en pleine construction, les deux effectifs ont un point commun. Ils savent que leurs jours sont comptés. En Gironde, l'année a été moins bonne. Après deux titres consécutifs, le club reste sur une décevante troisième place en championnat où Monaco lui a infligé un neuf buts à zéro historique. La Coupe d'Europe fut du même acabit avec une élimination au premier tour contre Fenerbahce. L'axe trentenaire des Dropsy, Battiston, Tigana, Giresse, Lacombe, est en fin de cycle. A leur décharge, Giresse, Specht et Lacombe ont été blessés mais Claude Bez veut reconstruire. Des noms circulent, les frères Vujovic, Touré, Vercruysse, Ferreri. A Marseille, l'annonce, en février, de la reprise du club par le tandem Tapie-Hidalgo laisse augurer un bel avenir. Deux ans après sa remontée, l'OM finit onzième du championnat. Faute de moyens, le club a gardé l'esprit des "Minots" avec Anigo, Francini, Diallo ou Di Meco. Quelques vedettes ont fait leur apparition. Bell, le Camerounais, est un gardien efficace et spectaculaire, Zanon ou Zénier mènent le jeu et Brylle, le Danois exemplaire à Anderlecht, a du mal à trouver sa place. Tout cela est loin de faire rêver et Tapie se prépare à chambouler le groupe. La seule satisfaction pour chaque équipe provient de la Coupe. Marseille n'a pas fait d'étincelles et a bénéficié d'un parcours aisé avec le RC Paris ou Rennes comme adversaires. De son côté, en demi-finale, Bordeaux a vaincu la montagne du Paris SG, meilleure formation de l'année.

La saison 1985-86 fut courte et très intense, les joueurs arrivent, pour la plupart, exténués, il ne faut donc pas s'attendre à un jeu ouvert et débridé. Les absents sont Zenier dans le camp marseillais et Specht, pour les Bordelais, remplacé par le jeune Alain Roche. Lacombe et Giresse, quant à eux, relèvent de blessures. Dès le début de la rencontre, les vingt-deux acteurs savent que le match va se gagner avec les tripes pour le plus grand bonheur des quarante-cinq mille spectateurs. L'arbitre, M. Quiniou, joue un rôle majeur tout au long de la partie. Certes, il siffle, en première période, un penalty justifié pour Bordeaux. Reinders, l'attaquant girondin, bute sur Bell dont le côté félin ravit le public. Peu à l'aise, M. Quiniou commet quelques erreurs. Il oublie de sanctionner une faute de main flagrante du Marseillais Bonnevay dans sa propre surface, ce qui vaut à Giresse, surmotivé de remporter un trophée qui lui manque, de piquer la plus grosse colère de sa carrière. Avec ces nombreux aléas, les Bordelais oublient de jouer au football et un véritable poison en la personne du petit attaquant Sénégalais, Diallo, commence à affoler la défense des Marine et Blanc et déstabilise totalement son garde du corps, Rohr. A la surprise générale, Diallo, avant le repos, donne l'avantage sur penalty à Marseille. En deuxième période, Diallo et tous les Marseillais continuent à appliquer à merveille la tactique du contre. Si la maîtrise du jeu est bordelaise, les Olympiens restent les plus dangereux, Diallo voit une magnifique volée s'écraser sur la transversale de Dropsy. Bordeaux ne doit alors son salut qu'à un seul homme, Jean Tigana. Véritable marathonien du football, au summum de son art, il sonne la révolte des Girondins à la cinquante-troisième minute. D'un tir puissant du gauche, il trompe le portier marseillais. Finalement, plus rien n'est marqué avant la fin de la partie, il faut avoir recours aux prolongations.

Les prolongations sont un cadeau empoisonné pour tous des joueurs las physiquement. Ces minutes supplémentaires tout comme le match en entier, n'atteignent pas des sommets mais la fatigue extrême et les nombreux coups de théâtre rendent la partie mémorable. D'ailleurs, à la cent-dix-septième minute, le juge de touche lève son drapeau pour une faute ou un hors-jeu de Reinders, personne ne sait. M. Quiniou n'en tient pas compte et fait signe de jouer. Le ballon échoit à Tigana qui se lance dans une folle envolée comme contre le Portugal en 1984. Il offre un caviar à Giresse. Totalement éprouvé, ce dernier trouve un brin de lucidité et de technique pour enchaîner un contrôle et un astucieux lob du plat du pied. Hors de portée de Bell, la balle se loge dans les filets marseillais. La Coupe, après six échecs, est enfin bordelaise. Giresse est fier de brandir le trophée. Cependant, l'homme du match est Jean Tigana, le gamin de Marseille et des Caillols, est tout simplement le bourreau du club de ses rêves d'enfant. Cette victoire récompense sa saison exceptionnelle. Claude Bez ne s'y trompe pas et lui fait signer un contrat royal de cinq ans.

Comme prévu, les deux équipes implosent après cette finale. Bordeaux renouvelle en grande partie son effectif et Alain Giresse, le fidèle bordelais, prend, de manière inattendue, la direction de Marseille. Ce transfert est l'un des premiers coups d'éclat de Tapie qui construit le club à sa guise avec le recrutement de Papin, Domergue, Sliskovic ou Forster. Le Bordeaux dominant va bientôt laisser la place à l'OM. Quand au grand événement du mondial 1986, il est à l'image de la Coupe. Les Français, diminués physiquement, atteindront la demi-finale grâce à leur métier et à leur courage.

Les autres finales :

1987 : Bordeaux - O.Marseille 2-0 
Le remake de la saison précédente se joue dans une ambiance exaltée. Cette fois, l'affrontement Bez-Tapie est bien réel. Mais les Marseillais sont encore un peu tendres. Un but par mi-temps de Fargeon et Zlatko Vujovic permettent aux Bordelais de réussir le seul doublé de leur histoire.

1988 : FC Metz - FC Sochaux 1-1 a.p. (5-4 t.a.b.) 
Les Sochaliens, merveilleux champions de D2, s'invitent en finale. L'équipe a fière allure avec les produits du centre de formation (Rousset, Silvestre, Paille, Sauzée, Madar) et inquiète Metz en début de match sur un but de Paille. Metz revient par Black, le score en reste là. Madar craque lors des tirs au but. Les Messins, plus forts mentalement, confirment leur succès de 1984.

Vivian Massiaux

 
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