Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Monaco est prêt, Paris réussit et Fernandez l'a fait. Pour les valeurs en baisse, Houillier et Queiroz limogés, La chute de Guingamp et Le joueur du mois ?

Les valeurs en hausse

Monaco est prêt

Les Monégasques, mis groggy par Rennes, se sont remis la tête à l'endroit en l'emportant à Bordeaux. Satisfaits de leur réaction en seconde période et avec le plein d'espoirs pour LE match de la saison, ils sont allés de suite préparer leur ultime défi en Allemagne en espérant que le PSG ne l'emporte pas à Bastia. Attente déçue, ils sont désormais contraints de l'emporter face à Porto pour être directement qualifiés lors de la prochaine Champions League. Mais peu importe, le défi de gagner «l'inenvisageable» est tellement énorme que les considérations nationales passent au second plan. Aujourd'hui, alors que le groupe est au complet et n'a pas de souci de santé, il va s'attacher à s'écouter vivre. Car c'est souvent dans les avants-matches que se perdent les finales, c'est du moins l'avis des recalés. C'est d'ailleurs ce que Tapie a avoué après les deux finales de l'OM en Ligue des Champions. Didier Deschamps était capitaine lors de la victoire de 93 … celle remportée, bien mieux gérée que la première, sur tous les points. C'était en Allemagne, un 26 mai. Une simple coïncidence ? L'expérience de Deschamps a depuis été consolidée par les titres avec la Juventus et en équipe de France. Un atout qui a déjà porté ses fruits, à en croire ses choix tactiques et son discours auprès de ses joueurs, lors des matches contre le Real et contre Chelsea. Demain, c'est certain, il en sera de même. C'est en tout cas tout ce qu'espère le football français et Maxifoot !

Paris réussit

Monaco leur avait mis la pression, mais Paris c'est pas de la grenadine. Malgré les départs possibles de Déhu, Heinze ou Sorin, le groupe a, une nouvelle fois, répondu présent à Bastia. Confirmant toute sa solidité et son abnégation, il a rempli son contrat. Inespéré. A l'agonie au sortir du mois d'août, l'équipe s'est appliquée à suivre la méthode Halilhodzic : de la rigueur et du travail. Au fur et à mesure, l'ensemble a pris forme, sans génie. Solide derrière et efficace devant, grâce au réalisme de Pauleta et de Fiorèse. La réussite l'a parfois aidé à prendre confiance en elle, et l'arrivée de Ljuboja l'a rendue plus ambitieuse. Premier ex æquo avec Lyon lors des matches retour, le PSG n'a ensuite cessé de mériter ses victoires, seule la puissance de Lens et une ivresse bordelaise l'ayant freiné. Assez pour laisser le titre aux Lyonnais, trop peu pour que Monaco l'empêche de se qualifier directement pour la Champions League. Fort de cette réussite, le PSG du président Graille, peut d'ores et déjà tenter de faire la nique à Lyon. Pourtant, les supporters s'inquiètent du démantèlement de la défense parisienne. Les échecs dans le recrutement semblent s'accumuler (Pedretti, Abidal…). Sereins, les responsables promettent une belle équipe la saison prochaine. On peut leur faire confiance, Halilhodzic n'avait-il pas prévu une saison terrible à son arrivée ?

Fernandez l'a fait

«Nous avons rendu l'impossible possible» , s'est écrié Luis Fernandez après une dernière victoire en Liga (2-0 contre Murcie), synonyme de maintien. Arrivé début novembre, alors que le club, bon dernier, n'avait engrangé que cinq points en dix matches, il a redressé petit à petit la barre du maintien, jusqu'à la surpasser, de deux unités. D'entrée, il s'est d'abord attaché à recréer un esprit de groupe en insistant sur sa fibre catalane - il y a vécu de un à six ans. Mais malgré un mauvais départ, une victoire pour six défaites, il a réussi l'amalgame grâce à un mercato d'hiver pertinent. Le recrutement du Marocain Mustapha Hadji et celui de son homme de confiance et ancien parisien Mauricio Pochettino, tout en relançant Ivan de la Pena que le club avait inscrit au chômage. Avec la confirmation du talent du petit avant-centre espagnol Tamudo, l'équipe a donc réussi l'impossible. Au final, Fernandez a gagné douze matches, pour deux nuls et quatorze défaites. Une fois de plus, il a conquis le coeur des supporters et sûrement celui des dirigeants. Alors qu'il a bien redoré son blason, sensiblement terni après sa dernière saison au PSG, on ne sait quel sera son futur. Une chose est sûr, il aura plus de propositions qu'en juillet dernier…

Nous aurions également pu évoquer ici le maintien des promus comme Toulouse et Metz ou l'attaque prolifique de Rennes.

Les valeurs en baisse

Houillier et Queiroz limogés

«Nous avons fait une erreur en recrutant Queiroz» , a lâché le Président du Real, Florentino Perez. L'inconnu de la «maison blanche» , qui n'avait à sa disposition que treize joueurs professionnels confirmés et ceux du centre de formation, paye inévitablement la désastreuse année madrilène alors que la politique du club en est la principale cause. Pour le remplacer, comme excuse, ou presque, le choix s'est porté sur Camacho, l'entraîneur actuel de Benfica. Il connaît parfaitement le Real pour y avoir joué de 1973 à 1989. «Camacho est engagé pour deux ans (...) Ce qu'il dira sur les transferts sera important. En raison de son parcours madrilène, il aura de l'autorité dans le club et pourra l'exercer» , a ajouté Florentino Perez. Un clin d'oeil à son premier passage sur le banc des Merengues - il avait déjà entraîné le Real pendant 23 jours en 1998, mais avait démissionné estimant qu'il n'avait pas assez de pouvoirs au sein du club. Mais surtout, un aveu, enfin, des erreurs présidentielles actuelles...

Manager général de Liverpool depuis 1998, Gérard Houillier a été limogé après un conseil d'administration du club. Les Reds ont terminé quatrième du dernier championnat d'Angleterre mais ont fini à trente points d'Arsenal... Trop loin pour sauver la tête de leur entraîneur. Alors qu'il avait remporté cinq coupes durant la saison 2000-2001, le technicien français n'a plus rien conquis depuis. Malgré le recrutement de Djibril Cissé, sa cote n'a cessé de faiblir. Espérons pour Djibril que le prochain entraîneur soit heureux de le compter parmi les Reds. Sinon, les aléas du football pourraient l'obliger à faire banquette. Un comble.

La chute de Guingamp

Fort de sa saison passée, mais délesté de Drogba et Malouda, le petit club costarmoricain était plein d'ambition à l'orée du championnat. Mal parties, avec trois défaites de rang, les recrues ont mis du temps à assumer la comparaison. Mais, petit à petit, l'équipe semblait se sortir d'affaire et avait, jusqu'à peu, un parcours de milieu de tableau. Hélas ! Une égalisation dans les arrêts de jeu contre Auxerre, suite à une bévue défensive, un penalty raté à cinq minutes de la fin contre Metz et une victoire laissée aux Niçois dans les cinq dernières minutes ont précipité la chute des irréductibles bretons. Incrédules. On notera, simplement comme une coïncidence, que c'est à Marseille que les hommes de Le Graët ont subi la sentence. Certains s'en délecteront, José Anigo a eu le tort de l'afficher. Reste que la note est salée pour les Guingampais, Bertrand Marchand, démis de ses fonctions, est déjà le premier à trinquer.

Le joueur du mois ?

Didier Drogba vient d'être élu joueur du mois de mai – Trophée UNFP, Canal + et L'Equipe - avec 51% des suffrages, devant Giuly 29% et Cousin 20%, alors qu'il n'a disputé que des bouts de matches en championnat, pour aucun but inscrit. Seul fait d'arme, son doublé en UEFA contre Newcastle, qui ne doit pas compter pour ce trophée réservé au Championnat. D'où cette interrogation, soit la compétence des journalistes de Canal + et de l'Equipe doit être remise en cause, pour ce choix incongru entre ces trois noms, soit ces récompenses mensuelles ne veulent rien dire. La réponse ? Et si c'était les deux… A moins que l'argent des votes téléphoniques prime sur la cohérence sportive…

Merci, et à la semaine prochaine !