Au menu du Top Déclarations cette semaine, Anelka a pris une leçon de football, Wenger ne voit pas qui voudrait aller en Liga, E. Cissé a eu peur au PSG, Micoud allume Blanc et Gourcuff, Dieu aidera Henry, les Madrilènes sont des ânes pour Stoichkov, Capello envoie les Anglais en désintox, une surprise nommée Zébina... Découvrez les phrases choc de la semaine.

N. Anelka a pris une leçon de football face à l'Espagne

Chaque samedi, Maxifoot vous propose de faire le tour des dix déclarations de la semaine qu'il ne fallait pas manquer. Du sérieux et du moins sérieux pour connaître le meilleur des petites phrases des acteurs du ballon rond. Découvrez le classement de toutes les déclarations qui ont fait les choux gras de la presse cette semaine.

1. N. Anelka – «C'était ridicule, on s'est fait tuer sur le terrain. C'était une D1 contre une D4, on aurait dit des pros contre des amateurs.»

Nicolas Anelka a dressé un constat très sévère du jeu développé par l'équipe de France contre l'Espagne (0-2) le 3 mars dernier : «On ne peut pas continuer à prendre des leçons de football comme on en a pris contre l'Espagne. C'était vraiment ridicule, on s'est fait tuer sur le terrain. C'était une D1 contre une D4, on aurait dit des pros contre des amateurs. Au niveau du positionnement, de la tactique, de la confiance, les Espagnols n'ont rien à voir avec nous. Ils ont du jeu, ils savent où ils vont aller, par où ils vont passer. Ils connaissent le football.»

Ecarté par Aimé Jacquet en 1998, par Roger Lemerre en 2002 et par Raymond Domenech en 2006, Nicolas Anelka a pris un risque insensé en critiquant publiquement l'équipe de France aussi près de l'annonce des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial.

2. A. Wenger – «Je ne vois personne doté d'un talent affirmé vouloir aller en Espagne. C'est un Championnat en très grand désordre.»

Alors que la rumeur l'envoie régulièrement au Real Madrid, Arsène Wenger n'a pas une haute estime du championnat espagnol : «Je ne vois personne doté d'un talent affirmé vouloir aller en Espagne. [L'Espagne] a deux bonnes équipes, je le confesse. La troisième est à 27 points derrière. Ce week-end, les joueurs voulaient faire grève car ils ne sont pas payés. C'est un Championnat en très grand désordre. Je ne comprends pas pourquoi vous (la presse) voulez que les meilleurs joueurs partent en Espagne. Si vous êtes compétitifs, vous restez en Angleterre, c'est là que les meilleurs veulent évoluer.»

Messi, Ronaldo, Kaka, Ibrahimovic… Les meilleurs joueurs ne veulent pas y aller… car ils y sont déjà.

3. E. Cissé – «Dans le club de la capitale, tu deviens parano. Tu as un peu peur. Un jour, Ricardo m'a dit que j'étais un super joueur mais que j'étais trop humble.»

Le milieu défensif de l'OM Edouard Cissé n'a pas gardé que des bons souvenirs de ses années parisiennes : «Dans le club de la capitale, tu deviens parano. Tu as un peu peur. Mon coach Ricardo m'a dit un jour que j'étais un super joueur mais que j'étais trop humble. Je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire, l'humilité est une qualité normalement. Peut être que cette humilité était mal placée. J'étais en retrait, dans le non-dit.»

Cela n'a pas empêché Cissé de jouer sept saisons sous le maillot parisien.

4. J. Micoud – «Le cas personnel de Blanc joue un rôle (…) Cela n'a pas été très malin de l'annoncer aussi tôt. Et quand Gourcuff lie son sort à celui de son entraîneur, ce n'est pas très malin non plus.»

Ecarté par Laurent Blanc en juin 2008 pour faire la place à Yoann Gourcuff, Johan Micoud n'est pas étonné que les Bordelais flanchent actuellement : «Le cas personnel de Blanc joue forcément un rôle dans les mauvais résultats. Il instaure un peu de doute. Lorsqu'on est joueur, on sent ces choses-là. On constate d'ailleurs que l'équipe a commencé à flancher lorsqu'on a su qu'il pouvait éventuellement partir en fin de saison. Cela n'a pas été très malin de l'annoncer aussi tôt. Et quand Yoann Gourcuff lie son sort à celui de son entraîneur, ce n'est pas très malin non plus. Ce genre d'annonce est également perturbateur pour le groupe. Gourcuff aurait dû attendre.»

Laurent Blanc aussi, aurait préféré que Jean-Pierre Escalettes attende un peu avant d'avancer son nom sur la place publique.

5. H. Stoichkov – «Certains ont joué comme des ânes, d'autres ont joué au foot. L'argent ne joue pas au football. (…) Vous avez besoin d'une mitraillette pour arrêter Messi»

L'ancienne star du FC Barcelone, Hristo Stoichkov, a regardé le Clasico entre le Real Madrid et le Barça (0-2) samedi dernier : «Que commenter sur le jeu ? Certains ont joué comme des ânes, d'autres ont joué au foot. L'argent ne joue pas au football. Les centaines de millions d'euros du Real ne sont pas assez pour marquer un simple but. (…) Un jour, on m'a dit qu'on ne pouvait m'arrêter qu'avec un pistolet. Mais aujourd'hui, vous avez besoin d'une mitraillette pour arrêter Messi.»

Lors du Mondial 1994, le sélectionneur italien Arrigo Sacchi avait dit du Bulgare qu'il fallait un pistolet pour l'arrêter.

6. H. Stoichkov – «Thierry Henry est un personnage incroyable et les bonnes personnes come lui, Dieu les aide et il le portera très haut»

L'ancien attaquant bulgare du Barça, Hristo Stoichkov, s'est prononcé sur le cas Thierry Henry, relégué sur le banc catalan et décrié en équipe de France pour ses performances déclinantes : «Je vais être très clair sur Thierry Henry, il a marqué l'histoire des Bleus, c'est un joueur de très grand niveau, c'est un personnage incroyable, et les bonnes personnes come lui, Dieu les aide et il le portera très haut au firmament de l'équipe de France» pendant la Coupe du monde.

On a failli s'inquiéter pour rien.

7. F. Capello – «Ce n'est pas nouveau avec moi, il n'y a jamais eu d'alcool. Nous serons comme dans un centre de soins, une cure de désintox.»

Le sélectionneur de l'Angleterre Fabio Capello veut mettre toutes les chances de son côté pour la Coupe du Monde. Il a donc décidé d'interdire à ses joueurs de boire : «Ce n'est pas nouveau avec moi. Il n'y a jamais eu d'alcool lors des stages de l'équipe nationale. L'interdiction vaut également pour le staff et pour moi. Nous serons comme dans un centre de soins, une cure de désintox.»

S'il veut l'interdire, c'est bien que l'alcool était présent. Malgré lui, les Anglais ont survolé leur groupe de qualification. Ca promet !

8. R. Domenech – «On est monté tellement haut en 1998 et en 2000 qu'on est tous accrochés à ça (…) Avant 98, c'était 84, vous voyez le temps qu'il a fallu.»

L'équipe de France ne fait plus rêver et ne donne plus envie d'aller au stade. Raymond Domenech a son explication : «Je comprends le phénomène. On est monté tellement haut en 1998 et en 2000 qu'on est tous accrochés à ça. En 2006, il a manqué deux centimètres sur une barre… En 2006, des joueurs cadres se sont arrêtés, il a fallu les remplacer, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Avant 98, c'était 84, vous voyez le temps qu'il a fallu. On n'est pas forcément dans le meilleur cycle, mais on est quand même qualifiés pour la Coupe du monde.»

Entre 1986 et 1998, l'équipe de France n'a en effet participé à aucun Mondial. Mais comment conserver un espoir de victoire en Afrique du Sud quand le sélectionneur avoue lui-même que les Bleus sont dans un cycle creux ?

9. J. Zébina – «Dans une période normale, il serait logique pour moi de ne pas y croire. Mais comme Raymond Domenech nous a habitués à des surprises (…) pourquoi pas ?»

Apparu en Bleu pour la dernière fois le 9 février 2005, le défenseur de la Juve, Jonathan Zebina, conserve l'espoir d'être la surprise de la liste des 23 de Raymond Domenech : «Dans une période normale, il serait logique pour moi de ne pas y croire. Mais comme Raymond Domenech nous a habitués à des surprises de dernière minute… J'ai joué une dizaine de matches et même si l'équipe tourne moins bien en ce moment, je suis revenu, je pense, à mon meilleur niveau. Avec des blessés de dernière minute, des choix de dernière minute, pourquoi pas ? Honnêtement, je ne me fais pas de grandes illusions. Mais je reste en alerte. On ne sait jamais.»

«Dans une période normale» . Que veut dire Zebina par là, que l'ère Domenech relève du paranormal ? Ou comment se tirer définitivement une balle dans le pied.

10. Fernando – «A mon avis, le coach nous quittera à la fin de cette saison (…) c'est son problème ! Cela n'a pas eu d'incidence. On s'est peut être vu un peu trop beau.»

Tout le monde a son avis sur l'avenir de Laurent Blanc. Le milieu bordelais Fernando aussi : «Le coach n'a jamais rien laissé filtrer sur son avenir. Mais à mon avis, le coach nous quittera à la fin de cette saison. Cela ne changera pas grand-chose pour moi puisque je me suis réengagé avec Bordeaux pour quatre saisons. Le départ du coach, c'est son problème ! Je ne crois pas que cela ait pu avoir une incidence sur nos mauvaises performances. Moi, je pense qu'on s'est peut être vu un peu trop beau.»

Une belle preuve d'humilité et de franchise. Autant dire de suite à Fernando d'éviter de signer au PSG (cf. la déclaration de Cissé).

C'est sur cet aveu de Fernando que se termine le Top Déclarations de la semaine. Rendez-vous dès samedi prochain pour un nouveau numéro !