Les huitièmes de finale de la Ligue des Champions offrent ce mercredi soir l'occasion à José Mourinho de retrouver son ancien club, Chelsea. Avant le choc, sur le terrain de San Siro (20h45), l'avant-match a donné l'occasion au technicien portugais de tacler le football italien, entretenant ainsi le doute sur son avenir à la tête de l'Inter Milan. Analyse.

A l'heure de retrouver les Blues, Mourinho broie du noir.

Ce mercredi soir, l'Inter Milan reçoit Chelsea en huitième de finale aller de la Ligue des Champions. Un match très spécial pour «the Special One» : José Mourinho retrouvera les Blues, plus de deux ans après les avoir quittés, un soir de l'automne 2007. Fidèle à sa légende, le technicien portugais a allumé les premières mèches de l'avant-match, s'en prenant à celui qui occupe aujourd'hui la place qui était la sienne sur le banc de Chelsea, Carlo Ancelotti. «Ce n'est pas mon ami et cela ne changera pas» , a lâché Mourinho dans un entretien accordé au magazine anglais Nuts. Fait sans doute plus révélateur, le coach intériste s'en est ensuite pris à la mentalité de son actuel pays d'accueil, l'Italie.

«En Angleterre, si tu es un technicien étranger et que tu arrives pour travailler et pour offrir ton expérience, tu es respecté ; en Italie, si tu n'es pas italien, tu ne mérites pas de respect. Voilà pourquoi je préfère la Premier League» , a asséné l'ancien coach des Blues, que l'on dit de plus en plus lassé d'exercer sa profession dans le Calcio. La réplique du camp adverse ne s'est évidemment pas faite attendre longtemps.

Le Real en embuscade ?

Carlo Ancelotti n'a pu se retenir de mordre à l'hameçon tendu par José Mourinho. «Avec tout ce qu'il fait, toute l'Italie supportera Chelsea mercredi, sauf les fans de l'Inter bien sûr» , a répondu mardi le manager des Blues au micro du média anglais Sky Sports. Derrière le petit jeu du chambrage réciproque, les piques de José Mourinho contre l'Italie laissent aussi et surtout deviner une envie de départ. Sous contrat avec son employeur actuel jusqu'en 2011, l'entraîneur nerazzurro se fait de plus en plus d'ennemis en Italie. Pas seulement le Lega Calcio, instance disciplinaire de la péninsule, qui l'a condamné lundi à trois matches de suspension pour son comportement irascible et provocateur. Mais aussi le président de son propre club, que l'on dit de plus en plus excédé par la mise en scène permanente que José Mourinho fait de sa propre personne. Aussi, accordera-t-on une grande attention à la rumeur, insistante, faisant part d'un intérêt prononcé du Real Madrid pour ce «Special One» qui porte décidément bien son surnom.

Les équipes probables :

Inter Milan : J. César - Maicon, Lucio, Samuel, Zanetti - Stankovic, Cambiasso, Muntari, Sneijder - Milito, Eto'o.
Chelsea : Cech - Ivanovic, Terry, Alex, Belletti (ou Malouda) – O. Mikel, Lampard, Ballack - Anelka, Drogba, Malouda (ou J. Cole).