Les faits marquants de l'actualité du ballon rond : cette semaine, côté valeurs en hausse, Paris défie Lyon, Arsenal Champion et Le Barça l'a fait. Pour les valeurs en baisse, Monaco la tête ailleurs, Le Real humilié et Desailly est inquiétant.

Les valeurs en hausse

Paris défie Lyon

Et de six ! Le Paris-SG vient de remporter sa sixième victoire d'affilée face à l'OM. En temps normal, ce nouvel affront aurait été plus durement ressenti chez les Phocéens et plus hautement apprécié chez les Parisiens... Mais depuis un mois, les données ont changé. Paris a considéré l'OM pour ce qu'il a fait lors de ses derniers très bons matches en UEFA et comme un adversaire pouvant l'empêcher de rêver au titre. De son côté l'OM, plus mature depuis son aventure européenne et les méthodes pronées par Anigo, a été fair-play dans la défaite. La tête un peu ailleurs et les jambes bien lourdes d'un côté, la volonté de ne rien lâcher et le talent de son buteur de l'autre, la balance a facilement choisi son camp. Le PSG n'a cessé de monter en puissance au fil de la saison. A cinq journées de son terme, il n'a jamais été aussi bien classé (2ème), est passé devant Monaco et talonne de trois points Lyon qu'il recevra lors de l'avant dernière journée. Alors que Monaco semblait promis au titre début janvier, Lyon lui a repris quatorze points en quatre mois et semble foncer vers le titre. Pourtant, Paris, tapi dans l'ombre d'un jeu pas toujours clairvoyant jusqu'à peu, a désormais les moyens de rafler la mise. Et pour la première fois de la saison, Halilhodzic a fini par révéler son ambition et ses sentiments : «Depuis le 1er septembre, on est largement la meilleure équipe de France» . Cette fois c'est sûr, le match du 15 mai, PSG-OL, a déjà commencé !

Arsenal Champion

Et de trois pour Wenger et Patrick Vieira, l'emblématique capitaine des Gunners ! Arsenal vient de remporter son troisième titre de Champion d'Angleterre en sept ans. Les autres années, seul Manchester United les en avait privé. Au delà de ce mano à mano facilement gagné par les Gunners cette année, c'est toute la saison des Londoniens qui a été extraordinaire. En effet, à trois journées de la fin, mais avec un match en retard, Arsenal totalise 82 points pour 24 victoires, 10 nuls et 0 défaite. Avec la meilleure attaque, 69 buts, et la meilleure défense, 24 buts, les chiffres parlent d'eux mêmes. Même si le plus brillant d'entre les Gunners a tout fait jusqu'ici pour les gonfler : Thierry Henry (élu dans la soirée, par ses pairs, meilleur joueur de la Premier League) en étant à 29 réalisations. Ils ont même mis un point d'honneur à être couronnés après avoir obtenu un nul (2-2-) face à Tottenham, sur la pelouse de White Hart Lane, le terrain de son ennemi de toujours. La déception de l'élimination en Champions League passée, le titre en poche, ils ne leur reste plus qu'un objectif : le plus incroyable et le plus beau au regard du siècle passé et de celui à peine entamé, terminer la saison en restant invaincus...

Le Barça l'a fait

La revanche a bel et bien eu lieu. Défaits à domicile au match aller, les Blaugranas ont pris leur revanche en venant à bout de dix madrilènes après l'expulsion de Figo, victoire (2-1). Ils enfoncent encore un peu plus dans la crise les Merengues, qui ne sont plus qu'à quatre points devant eux. Et sur leur élan, avec Ronaldinho comme maestro, les Catalans peuvent songer au titre. Car ils sont désormais invaincus depuis seize rencontres (treize victoires et trois nuls) et ne sont plus qu'à cinq points de Valence, à quatre journées de la fin. Un écart qui paraît cependant un peu trop grand, la faute pour le Barça d'être entré dans la course beaucoup trop tard (voir le Baromètre n°34). Toutefois, l'avenir est à nouveau souriant en Catalogne. Le jeu est de qualité et l'effectif a la particularité, et l'avantage pour les saisons à venir, d'être le plus jeune de toute la Liga. Avec le renfort éventuel d'un buteur comme Trezeguet, la signature définitive de Davids et la progression des jeunes formés au club, comme le génial gardien Victor Valdès lors du "Clasico" , l'équipe favorite de la prochaine Liga pourraît bien être le Barça ! En attendant, elle est proche de passer devant le Real afin de se qualifier directement pour la Champions League. Les Galactiques ne sont plus seuls, c'est à nouveau "Stars War" en Espagne !

Nous aurions également pu évoquer ici l'adieu de Roberto Baggio, le titre d'Anderlecht, celui de Porto ou le baroud d'honneur du Mans.

Les valeurs en baisse

Monaco la tête ailleurs

Héroïques il y a une semaine devant Chelsea, les Monégasques semblent avoir perdu tout espoir de titre face à Nantes, défaite (1-0). Grandeur et décadence, la chasse aux récompenses est trop soutenue pour rafler tous les prix. La maigre escouade monégasque serait-elle à genoux ? Oui, si l'on considère son parcours en Championnat depuis les matches retour : 23 points en 15 matches avec seulement 5 victoires, dont 2 à domicile en 8 matches. Depuis janvier, ils ont abondonné quatorze points et la première place à Lyon mais surtout, la deuxième à Paris. En l'état actuel, les Monégasques ne sont même plus qualifiés directement pour la Champions League. A moins de remporter la Ligue des Champions. Un objectif paradoxalement plus envisageable aujourd'hui, alors que cette hypothèse était risible en janvier... Pour cela, il faudra d'abord tenir au retour face à Chelsea. En attendant, les hommes de Deschamps devront se remettre de cette perte en Championnat en allant se frotter à leur bête noire : l'OGC Nice. Un dur programme, qui mériterait pourtant un beau dénouement. Comme une récompense à leur talent et au plaisir qu'ils nous ont procuré jusqu'ici.

Le Real humilié

Après la Coupe du Roi et l'élimination en Champions League, voici que le Real est en passe de perdre le titre en Espagne. La défaite dans le "Clasico" (0-1), devant un Barcelone en pleine confiance, était presque attendue. Même si la présence du défensif Cambiasso avait quelque peu équilibré le milieu de terrain et même si le Real a fait une bonne première mi-temps et aurait mérité de mener à la pause. Mais l'édifice défensif a été trop fragile. Il a suffi que Ronaldinho prenne les choses en mains et, d'une louche, qu'il fasse basculer le résultat d'un match devenu à sens unique après l'expulsion de Figo (68e). Valence est à un point devant le Real, le Barça n'est plus qu'à quatre derrière, et les Merengues doivent aller à La Corogne lors de la prochaine journée... A quatre matches de la fin, une nouvelle défaite et le sort du Real Madrid en serait presque jeté. Les joueurs sont pourtant à bout de souffle et leurs derniers soupirs sont déjà pathétiques. Comme pour Monaco, leur talent ne mériterait pas de finir l'année bredouilles et humiliés. Mais à l'inverse de Monaco, la sympathie est tout de même toute relative au vu des erreurs de «politique de club» de leur président, Florentino Perez...

Desailly est inquiétant

Ses matches amicaux avec l'équipe de France, surtout celui aux Pays-Bas, nous avait rassuré. Même s'il ne jouait pas régulièrement avec Chelsea, sa qualité et son autorité naturelle nous semblaient être suffisantes pour faire notre bonheur à l'Euro. Malheureusement, un léger doute vient de ressurgir à son sujet depuis une semaine. Au delà du geste répréhensible qu'il a asséné à Morientes, sa prestation contre Monaco n'avait pas été frappée du sceau de la classe. Souvent dépassé, nerveux, il a souffert apparemment de l'absence de Gallas. A moins que ce ne soit plus grave. Ce week-end, lors du match contre Newcastle, même constat. A la lutte face à Ameobi puis face à Shearer, les deux buteurs, sur une action semblable et dos au but, se sont dégagés de son marquage avec une facilité déconcertante pour tirer et marquer. Avec une tête des mauvais jours, semblant exténué, il a été remplacé à vingt minutes de la fin. La figure de proue des Bleus n'est pas au mieux avec les Blues. Espérons pour nous que son esprit de compétiteur soit toujours présent pour l'Euro. Sans lui, ses jambes pourraient nous apparaître trop faibles pour croire en la victoire finale...

Nous aurions également pu évoquer ici les portes ouvertes à la Juve, le divorce de Ziani avec Nantes ou la déroute de Montpellier.

Merci, et à la semaine prochaine !