Explosion de violences dans les stades de Ligue 1 depuis le début de la saison. Insultes racistes, bombes agricoles…, les dérives constatées ne peuvent rester sans réponse : Thiriez en appelle aux pouvoirs publics, la Licra accuse l'OGC Nice de fermer les yeux sur le racisme de certains de ses supporters et demande des sanctions.

Les dérives en tribunes se multiplient depuis le début de la saison. Injures racistes, menaces physiques, interruptions de match en raison de jet de fumigènes et bombes agricoles sur la pelouse… «Notre football est pris en otage par des groupes violents qui sont ses pires ennemis. Il n'est pas question de les laisser continuer à agir. Je me concerterai avec les pouvoirs publics dès la semaine prochaine pour mettre au point toutes les mesures permettant de revenir à une situation normale dans nos stades» , a réagi le président de la LFP Frédéric Thiriez dimanche, en réaction aux incidents survenus à Grenoble.

Que fait la police ?

Les fruits de la concertation entre Thiriez et les pouvoirs publics sont très attendus. La réponse à apporter existe pourtant déjà, puisque la loi Alliot-Marie permet de condamner les déclencheurs d'engins pyrotechniques. Pourquoi ne pas l'appliquer ? Pour rappel, les hors la loi risquent jusqu'à un an d'emprisonnement, 15 000€ d'amende et une interdiction de stade. Les caméras présentes dans les stades permettant de repérer facilement les supporters déviant, que fait la police ? Alors que les clubs sont pris entre deux feux, entre la volonté de faire respecter la loi et celle de ne pas se brouiller avec une partie de leurs supporters (clients), la recrudescence des bombes agricoles dans les stades cette saison ne peut toutefois pas rester sans réponse.

Autre combat, la lutte contre le racisme. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) est montée au créneau ce lundi pour taper sur les doigts de l'OGC Nice. Le club azuréen est accusé de fermer les yeux sur le racisme manifesté par certains de ses supporters. «Si une réponse répressive individualisée est indispensable, la Licra appelle également à des sanctions contre l'OGC Nice, qui, par son déni coutumier de la problématique du racisme, laisse prospérer au sein de ses tribunes depuis de nombreuses années une frange de supporters aux agissements politiques et aux comportements violents et racistes» , précise le communiqué de la Licra. L'attaquant de l'ASM Frédéric Nimani s'est dit victime d'insultes racistes samedi lors du derby au stade du Ray.

Ajouter un commentaire ... Les insultes sont passibles d'une amende de 12.000€ et jusqu'à 45.000€ pour les injures racistes, homophobe, handiphobe ou sexiste. N'oubliez pas que vos messages ici sont publics et qu'en cas de plainte votre identité réelle peut être révélée à la justice.

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