Dimanche, l'Olympique de Marseille recevra Lille à Montpellier. Rendue nécessaire par l'indisponibilité du Stade Vélodrome, cette délocalisation est également l'occasion pour le président de Montpellier, Louis Nicollin, de poser son regard truculent sur le grand voisin phocéen. Extraits.

En raison de l'indisponibilité du Stade Vélodrome, c'est à Montpellier, au stade de la Mosson, que l'Olympique de Marseille va recevoir Lille, dimanche à 21 heures pour le compte de la 2e journée de Ligue 1. Le président du club héraultais, Louis Nicollin, n'est pas propriétaire des lieux. Mais il profite de l'occasion pour promener son regard truculent sur ce locataire inattendu et occasionnel, qui a les faveurs de nombre de Montpelliérains, match à la Mosson ou pas. «Je ne suis pas jaloux de l'OM. Plusieurs années en arrière, les Montpelliérains bandaient pour les Verts. Cela ne me dérange pas qu'aujourd'hui, ils soient derrière l'OM. Si l'OM vient à la Mosson et bat tous les records, je serai content» , confie à La Provence le dirigeant de 66 ans, dans un accès de truculence typique de ses envolées médiatiques.

L'amour des Phocéens pour le football a quelque chose de très spécial, aux yeux de Louis Nicollin. «A Marseille, de l'égoutier au procureur de la République, les gens n'ont que l'OM à la bouche tout au long de la semaine. A Montpellier, c'est différent, même si le lundi matin, les commentaires sur le zinc des bistrots tournent autour du ballon rond» , constate l'entrepreneur.

Pape Diouf regretté

Quant à l'issue de la rencontre, Louis Nicollin ne laisse guère de place au doute. «Les Olympiens joueront comme s'ils étaient chez eux. La Mosson est plus petite que le Vélodrome, mais ce n'est pas grave. C'est une vraie cocotte-minute. Je suis persuadé que l'OM va battre Lille. Je n'en doute pas» , estime le massif dirigeant, qui en profite pour déplorer l'absence d'une personne qui lui est chère. «Je regrette mon Pape (Diouf). Je n'ai pas compris ce qui lui est arrivé, poursuit le boss du MHSC. Je suis obtus, tordu, tout ce que vous voulez, mais Pape est mon ami et, quoi qu'il se soit passé, je lui donne raison. Nous ne nous sommes pas parlés depuis son éviction, je laisse passer le temps. Il doit être marqué. Mais c'est la vie marseillaise qui veut ça.» Dimanche, elle se délocalisera à Montpellier le temps d'un match de football.