Liverpool : le puits sans fond

Battu lourdement par le PSV (1-4), mercredi, Liverpool s'enfonce dans une spirale alarmante qui fragilise mécaniquement Arne Slot. Le manager néerlandais reconnaît comprendre que son avenir soit évoqué lorsque les résultats s'effondrent, tout en affirmant rester concentré sur son travail quotidien et sur la progression de son groupe.

Virgil van Dijk et Liverpool s'enfoncent dans la crise.

Longtemps préservé malgré les premiers signaux d'alerte, Liverpool bascule désormais dans une zone où la crise se chiffre autant qu'elle se ressent.

Neuf défaites sur les douze derniers matchs, trois claques consécutives par au moins trois buts d'écart : la dynamique est abyssale et interroge autant sur la méthode que sur la trajectoire d'un collectif qui ne répond plus.

Une équipe en perte totale de repères

La déroute contre le PSV (1-4) a mis en lumière un déséquilibre profond, bien au-delà d'un simple soir sans. Liverpool a concédé dix buts sur ses trois derniers matchs, incapable d'exister défensivement ni d'imposer un minimum de maîtrise dans les temps faibles. Le pressing voulu par Arne Slot, ambitieux mais exigeant, s'effondre dès que la première ligne est sautée. Les ajustements successifs n'ont pas suffi à enrayer les erreurs individuelles et les placements approximatifs qui plombent chaque rencontre.

Les chiffres confirment la gravité de la situation : neuf revers sur les douze dernières sorties, soit la pire série du club depuis les années 1950. Même à Anfield, Liverpool encaisse davantage de défaites que sur l'ensemble de la saison précédente, un signe supplémentaire d'un collectif qui a perdu ses certitudes. Le technicien néerlandais a tenté de maintenir le cap, mais le milieu poreux, la ligne d'attaque en panne et le déséquilibre général rendent chaque trou d'air immédiatement fatal.

Un vestiaire secoué

La tension dépasse désormais le strict terrain technique. En zone mixte, Curtis Jones a exprimé un malaise rarement formulé avec autant de franchise : «Je suis un fan, je connais ce club depuis toujours. Je n'ai jamais vu Liverpool aller aussi mal. (...) Là, on est dans la merde et il faut que ça change.» Ses mots résument un vestiaire qui cherche des réponses et une équipe qui ne parvient plus à s'accrocher à son identité. Cette frustration publique illustre un malaise plus large, perceptible dans l'attitude générale d'un groupe qui ne semble plus savoir où se situer.

De son côté, Slot refuse pour l'instant d'esquiver le débat sur son avenir. «Quand un coach perd des matchs – surtout autant que nous – chacun a son avis. Je ne suis pas inquiet pour mon poste : mon énergie est ailleurs» , a assuré le coach batave, tout en reconnaissant ne «pas aider les joueurs aussi bien que la saison passée» . Le soutien de sa direction existe encore, mais un redressement rapide s'impose, d'autant que décembre apportera une série de rencontres rapprochées et un déplacement crucial à Milan face à l'Inter en Ligue des Champions.

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