Coupe du monde 2026 : le rêve des binationaux
Les qualifications de certains pays pour une Coupe du monde permettent régulièrement d'attirer des joueurs binationaux qui rêvaient initialement de défendre les couleurs d'une sélection plus huppée. International anglais, Harvey Barnes a ouvert la porte à l'équipe d'Ecosse...

Disputer la Coupe du monde, chaque footballeur en rêve. Pour y parvenir, certains jouent la carte de la binationalité en intégrant une sélection pour laquelle ils sont éligibles, mais moins prestigieuse que celle dont ils auraient aimé défendre les couleurs.
Le Ghana s'était notamment renforcé ainsi en 2022, en attirant l'ex-international belge Denis Odoi et l'ancien international espagnol Iñaki Williams. Mais ces changements de nationalité sportive sont bien plus encadrés qu'à l'époque de Michel Platini par exemple, lequel avait défendu, le temps d'un match, les couleurs du Koweït.
Barnes pense à switcher pour l'Écosse
Deux règles permettent à un binational de changer de sélection après avoir fait ses débuts avec un pays : la première étant de ne pas avoir part à un match officiel (en vigueur depuis 2004), et la seconde stipule qu'un joueur peut changer de pays s'il n'a pas disputé plus de trois matchs pour sa sélection initiale, si sa dernière apparition remonte à avant l'âge de 21 ans. Cela a notamment permis à Thiago Motta de passer du Brésil à l'Italie, à Wilfried Zaha de troquer l'Angleterre pour la Côte d'Ivoire, ou à Declan Rice de finalement préférer les Three Lions à l'Irlande.
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International anglais depuis 2020, Harvey Barnes pourrait à son tour profiter de ce premier point de règlement. Sa seule cape ayant été honorée lors d'un amical contre le Pays de Galles (3-0), le milieu de terrain de Newcastle dispose, de par les origines de ses grands-parents, de la liberté d'opter finalement pour la sélection d'Écosse. Ce que l'intéressé est loin d'exclure, alors que la Tartan Army vient de valider sa première participation au Mondial depuis 1998.
«C'était formidable de les voir gagner et se qualifier, c'était un match fou, et je suis sûr que tout le monde en Écosse s'est bien amusé. Est-ce que c'est fermé pour moi ? Non, bien sûr que non. J'ai évidemment joué pour l'Angleterre et je sais que la question de l'éligibilité est toujours d'actualité, donc c'est difficile de se prononcer. Mais il n'y a pas eu de véritables discussions ni de progrès à ce sujet», a-t-il confié à Sky Sports.
Haïti bientôt renforcé, après Curaçao et le Suriname ?
D'ici le début de la Coupe du monde 2026, de nombreux joueurs devraient être concernés. La situation de Curaçao et du Suriname, longtemps dépendants des Pays-Bas, pourrait attirer plusieurs joueurs d'origine néerlandaise. Armando Obispo et Tahith Chong ont récemment renforcé le plus petit jamais qualifié pour un Mondial, de même que Riechedly Bazoer, qui a connu six sélections avec les Oranje avant d'opter pour Curaçao en 2025.
Pour sa part, le Suriname, qui peut toujours se qualifier via les barrages intercontinentaux, a pu compter sur les renforts de Sheraldo Becker et de l'ancien international batave Jean-Paul Boëtius. De même, la situation d'Haïti sera à suivre avec attention. Après avoir récemment incorporé Jean-Ricner Bellegarde, les Grenadiers pourraient voir débarquer des joueurs comme Wilson Isidor et Odsonne Edouard, pour qui la marche de l'équipe de France était un peu trop haute. Les deux joueurs pourraient franchir le pas.
Que pensez-vous des binationaux ? Et des règles encadrant le changement de nationalité sportive ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...

