Écosse : nuit magique à Glasgow
L'Écosse a retrouvé la Coupe du monde au terme d'une soirée irréelle, une de celles qui marquent une génération entière. En battant le Danemark (4-2), mardi, les Tartan Army ont mis fin à vingt-sept ans d'absence et réveillé Hampden Park comme rarement dans l'histoire récente de la sélection.

Glasgow est la ville des nuits de légende : les poteaux carrés de 1976, la merveille de Zinedine Zidane en 2002, des finales inoubliables… et un nouveau chapitre vient désormais s'y inscrire. Ce moment arraché au coeur d'un match volcanique a redonné un souffle à un pays convaincu d'être éternellement puni par le destin.
La nuit a tout condensé : la peur, l'orgueil, les bascules tactiques, et cette capacité presque viscérale à refuser la fatalité. Le Mondial 2026 n'est plus un rêve lointain : l'Écosse y retourne en frappant un grand coup.
Un scénario improbable
Le décor s'est posé dès l'hymne, repris à pleins poumons, comme si Glasgow décidait d'écrire elle-même le scénario. Et quand Scott McTominay a allumé la mèche dès la 3e minute avec un retourné acrobatique, Hampden Park a explosé. Le Danemark, dominateur et sûr de lui, a ensuite imposé une longue période d'asphyxie avec 70 % de possession. À l'heure de jeu, Rasmus Højlund a égalisé sur penalty, avant que le second jaune de Rasmus Kristensen ne fasse basculer l'inertie. La rencontre entrait alors dans une zone instable où tout pouvait se renverser très vite.
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C'est dans le temps additionnel que Glasgow a chaviré. Lawrence Shankland avait déjà redonné de l'air à la 78e, avant que Patrick Dorgu ne refroidisse Hampden trois minutes plus tard. Puis Kieran Tierney a relancé tout un stade à la 90+3e avec une frappe enroulée des 25 mètres, déclenchant une explosion sonore. À 90+8e, Kenny McLean a plié l'affaire avec un lob de 50 mètres dans un but déserté par Kasper Schmeichel. «On a été nuls… mais qui s'en soucie ?» , a glissé John McGinn dans un sourire. Une fin de match à couper le souffle, digne des grandes nuits écossaises.
Une disette de 27 ans
Cette qualification met fin à une disette qui pesait sur tout un pays depuis France 98. Vingt-sept ans de luttes avortées, de barrages manqués et de soirs douloureux, balayés par une équipe qui a fait de la résistance et du chaos sa marque de fabrique. Trois jours après la défaite en Grèce, les Écossais se sont retrouvés à jouer une «finale» rendue possible par le nul inattendu du Danemark contre la Biélorussie. Un scénario qui, d'ordinaire, ne tourne pas pour eux. Cette fois, ils en ont pleinement profité.
Les Écossais ont transformé la tension en énergie. Leur 5-4-1 compact, les transitions rapides et un coaching juste — trois entrants buteurs — ont porté la soirée. «Ce matin, je me suis réveillé sans la boule au ventre : je savais que je pouvais leur faire confiance» , a résumé Steve Clarke. Andy Robertson parlait simplement d'une «nuit importante pour nos familles» . De McTominay à Tierney, de Shankland à McLean, chacun a répondu présent. L'Écosse n'a pas déjoué la logique, elle a juste saisi son moment.
VIDEO : le résumé d'Écosse-Danemark (4-2)
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