Angleterre : Bellingham, comme un bleu
Intouchable au Real Madrid, Jude Bellingham ne bénéficie d'aucun traitement de faveur en sélection. Dans un vivier offensif où la concurrence s'intensifie à chaque rassemblement, le milieu anglais avance désormais sans certitude.

Depuis son arrivée à la tête de l'Angleterre, Thomas Tuchel impose une ligne claire. Le statut acquis en club ne garantit rien en sélection et chacun doit s'aligner sur les standards fixés depuis un an. Jude Bellingham (22 ans) en fait désormais l'expérience directe, dans un environnement où la concurrence est immense et où chaque détail peut faire basculer la hiérarchie.
Un vivier immense et aucune priorité
Le message envoyé par le manager allemand ces dernières semaines ne laisse aucune zone grise. Le coach des Three Lions estime qu'il n'est pas possible, pour l'instant, d'aligner Bellingham, Phil Foden et Harry Kane ensemble. Le poste de meneur de jeu reste ouvert et plusieurs profils se bousculent, entre Morgan Rogers, Cole Palmer ou encore Morgan Gibbs-White. «Pour le moment, si nous gardons cette structure, ils ne peuvent pas jouer ensemble» , a résumé Tuchel, rappelant qu'il dispose «de beaucoup d'options crédibles» pour occuper ce rôle.
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Cette logique s'inscrit dans la continuité d'une démarche assumée. En octobre, Tuchel avait maintenu son choix de laisser Bellingham au repos après son opération à l'épaule, tout en rappelant qu'un retour en sélection passait par une rigueur totale malgré ses faits d'armes avec son pays. Le technicien veut éviter les passe-droits, installer une discipline commune et rappeler qu'aucun joueur, aussi brillant soit-il, n'est indispensable. Les critiques sur l'attitude du milieu durant l'Euro n'ont fait que renforcer cette exigence, affirme L'Équipe.
Un statut à reconquérir
L'Angleterre a progressé en son absence, portée par une stabilité retrouvée au milieu. Declan Rice sert de repère, Foden offre une alternative crédible dans le coeur du jeu et Rogers a rapidement gagné en importance depuis la rentrée. Dans ce contexte, Bellingham doit prouver qu'il peut s'intégrer à une structure pensée pour durer. La technique et l'énergie ne suffisent plus pour Tuchel, qui veut une implication totale dans le système et une attitude compatible avec un collectif qui se redéfinit.
La rencontre face à la Serbie, ce jeudi soir, servira de premier signal. Relégué sur le banc, Bellingham devra répondre autrement : par son attitude, son implication et l'impact qu'il apportera lorsqu'il entrera en jeu. L'Angleterre vise haut, le niveau interne s'est densifié et le moindre relâchement se paie immédiatement. Pour retrouver son influence, le milieu merengue devra montrer qu'il a compris le message. Chez les Three Lions, rien n'est figé, et même les cadres doivent régulièrement reconfirmer leur place.
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