Milan : Rabiot se fait déjà remonter les bretelles par la Serie A
Grâce au feu vert de l'UEFA, la Serie A a décidé de déplacer à Perth la rencontre de février entre l'AC Milan et Côme. Adrien Rabiot s'y est opposé publiquement, avant d'être sèchement recadré par Luigi De Siervo.

Arrivé à l'AC Milan début septembre, Adrien Rabiot (30 ans) n'a pas attendu très longtemps avant de sortir du rang. Connu pour son franc-parler, le milieu français a choisi de dénoncer un projet qu'il juge absurde, au risque de s'exposer dès ses premières semaines en Italie.
Rabiot hausse le ton
«J'ai appris qu'on jouerait contre Côme… en Australie ! C'est dingue. Tout ça pour des accords financiers et la visibilité du championnat. On parle de santé des joueurs, mais c'est absurde de voyager autant pour un match italien» , a soufflé le joueur recruté à l'Olympique de Marseille dans Le Figaro. Une déclaration frontale, inhabituelle pour un joueur fraîchement arrivé, qui a immédiatement alimenté le débat en Italie et surpris par sa virulence.
«Il faut s'adapter, encore» , a insisté l'international français, alors que le match polémique se tiendra le 8 février. Avec seulement quatre apparitions en Serie A, le milieu tricolore s'impose déjà comme un porte-voix en n'hésitant pas à alerter sur la surcharge des calendriers, la fatigue accumulée, le manque de récupération et l'équité sportive menacée par un aller-retour de 28 000 kilomètres au coeur de l'hiver.
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La réplique de la Serie A
Administrateur délégué du championnat, Luigi De Siervo a répliqué sans attendre. «Il oublie, comme tous les footballeurs qui gagnent des millions d'euros, qu'ils sont payés pour exercer une activité : jouer au football. Il devrait respecter l'argent qu'il gagne et se montrer plus conciliant envers son employeur, à savoir l'AC Milan, qui a insisté pour jouer à l'étranger.» Une réponse sèche qui replace le débat sur le terrain économique et rappelle la ligne défendue par la Serie A.
Le dirigeant a ensuite élargi son argumentaire, assumant la logique commerciale derrière cette initiative. «Les footballeurs de haut niveau, qui ont des salaires à la hauteur de leurs efforts, devraient mieux comprendre que les autres qu'il s'agit d'un sacrifice que l'on peut faire» Pour appuyer son propos, il a cité la NBA et le Tour de France, exemples de compétitions déjà mondialisées. Une confrontation qui illustre un fossé grandissant entre joueurs et instances.
Que pensez-vous des propos d'Adrien Rabiot ? Et de la réponse de la Serie A ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...