Après un bon début de saison, Boudewijn Zenden ne décolle plus du banc des remplaçants marseillais. Peu satisfait de son sort, le milieu de terrain néerlandais, qui n'a pas sa langue dans la poche, s'en prend aux choix tactiques d'Eric Gerets mais n'envisage pas encore un départ de l'OM.

Peu utilisé ces dernières semaines, le milieu de terrain de l'Olympique de Marseille Boudewijn Zenden profite de la trêve internationale pour faire part de ses réserves. «Le coach a décidé depuis les derniers matches d'adopter un système tactique en 4-4-2. Du coup, on utilise moins les joueurs de côté, et je n'ai plus ma place, regrette l'ancien international néerlandais dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Je me retrouve aussi sur le banc, à côté... du terrain ! Je crois pourtant que l'on a peut-être tendance en ce moment à trop jouer au centre, sans assez écarter et trouver les joueurs sur les ailes. Il y a beaucoup de joueurs au centre, et pas assez sur les côtés où ce pourrait être plus dégagé pour passer...»

Avec 2 buts en 4 matches de Championnat, la saison du gaucher était pourtant partie sur d'excellentes bases. A 32 ans, Zenden supporte donc mal de ne plus décoller du banc des remplaçants dans ces conditions. Il n'envisage toutefois pas encore un départ de l'OM. «Il reste encore du temps pour voir ça. Moi, j'essaye en tout cas de me donner à 100% comme toujours aux entraînements. Mais c'est vrai qu'il devient de plus en plus difficile après d'être à 100% sur le terrain, quand je joue. Car je ne peux pas avoir assez d'automatismes au sein de l'équipe pour donner mon maximum.»

Favorable à la grève

Franc et direct, Bolo Zenden ne se défile pas lorsqu'on lui demande son avis sur l'appel à la grève des joueurs professionnels et apporte son soutien au mouvement. «J'ai suivi cela, et je pense qu'il faut que les joueurs aillent au bout s'il le faut pour défendre leurs intérêts. Ce ne peut pas être normal qu'ils ne soient plus représentés à l'avenir dans le monde du football français pour donner leur avis. Ils doivent continuer à se battre pour ça. Je comprends ce combat et je suis prêt à le soutenir.»

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