PSG-Barça : première manche Xavi
Le match dans le match entre l'entraîneur du Paris Saint-Germain, Luis Enrique, et son homologue du FC Barcelone, Xavi, a tourné en faveur du Catalan, mercredi, en quart de finale aller de Ligue des Champions (2-3). Ses choix forts se sont avérés payants.
Il a beau avoir eu Xavi sous ses ordres au FC Barcelone, l'entraîneur du Paris Saint-Germain, Luis Enrique, avait lancé le quart de finale aller de Ligue des Champions entre le PSG et le Barça en conférence de presse, en abandonnant allègrement les phrases bateaux et le politiquement correct au sujet de son homologue.
Interrogé sur celui qui incarnait le mieux l'ADN du Barça entre l'actuel coach blaugrana et lui, manager du club catalan entre 2014 et 2017, Enrique n'a pas fait dans la demi-mesure. «Sans aucun doute moi. Non non, ce n'est pas une opinion, regardez les données, la possession du ballon, les occasions de but, le pressing haut, regarde les trophées, les titres, sans aucun doute moi. Tu peux avoir une autre opinion. Mais sans aucun doute c'est moi», avait argumenté l'ancien sélectionneur de l'Espagne.
Xavi place ses pions le premier, Enrique répond
À défaut d'avoir remporté la bataille médiatique, Xavi a gagné la plus importante, celle du terrain, avec un succès (3-2) au Parc des Princes. En première période, après quinze minutes sous pression, Barcelone est parvenu à déjouer le pressing parisien en trouvant des ouvertures en profondeur, aidé par le jeu dos au but de Robert Lewandowski. Ce qui a fini par fonctionner avant la mi-temps : après avoir aspiré Lucas Beraldo, le Polonais a pu écarter à droite sur Lamine Yamal, dont le centre, d'un extérieur du pied gauche, a été cafouillé par la défense parisienne et repris à l'opposé par Raphinha, d'une frappe gagnante.
Toutefois, à la pause, Enrique a vu juste en remplaçant Marco Asensio par Bradley Barcola, ce qui a eu pour conséquence directe de repositionner Ousmane Dembélé sur le flanc gauche de l'attaque. Une réorganisation tactique qui a porté ses fruits puisque dans sa nouvelle position, l'ancien Rennais a rapidement égalisé d'une mine en lucarne, avant qu'une combinaison dans l'axe ne permette à Vitinha de se frayer un chemin vers la cage et donner l'avantage au PSG.
Pedri et Christensen, double coup gagnant
Cependant, c'est bel et bien le technicien du Barça qui a eu le dernier mot. On aurait pu imaginer les Blaugrana s'effondrer totalement après avoir encaissé deux buts en l'espace de trois minutes, mais il n'en a rien été. À l'heure de jeu, Xavi a remplacé Lamine Yamal et Sergi Roberto, pas dans un grand soir, par João Félix et Pedri. Le dernier cité, de retour de blessure, n'avait même pas le feu vert médical pour jouer, mais le Catalan a pris le risque de lui offrir une demi-heure de jeu.
Choix payant en seulement quelques secondes : sur son premier ballon, le joyau barcelonais a adressé une magnifique ouverture par-dessus la défense parisienne, reprise d'une volée impeccable par Raphinha. Mais le flair de Xavi ne s'est pas arrêté là. En remplaçant Frenkie de Jong (qui n'avait, lui non plus, pas l'accord des médecins pour jouer) par Andreas Christensen, le champion du monde 2010 a eu le nez creux. Sur son tout premier ballon également, le Danois s'est montré décisif, en profitant des approximations défensives parisiennes pour reprendre victorieusement un corner d'Ilkay Gündogan. Enrique n'a pas trouvé la parade à ces deux coups de maître, il a cinq jours pour y remédier.
Luis Enrique parviendra-t-il à faire les ajustements nécessaires en vue du match retour ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...
