Italie : accusé de racisme, Acerbi donne sa version... Juan Jesus dénonce un mensonge
Accusé d'avoir proféré des insultes racistes à l'encontre de son adversaire Juan Jesus lors du match face à Naples (1-1), le défenseur central de l'Inter Milan Francesco Acerbi a démenti dans une interview à La Gazzetta dello Sport. Mais le Napolitain maintient ses accusations.
Francesco Acerbi (36 ans) se retrouve dans l'oeil du cyclone. Comme évoqué lundi, le défenseur central de l'Inter Milan est accusé d'avoir proféré des insultes racistes à l'encontre de son adversaire Juan Jesus (32 ans) lors du match face à Naples (1-1) dimanche en championnat. «Il m'a traité de nègre, ce n'est pas bien» , a dénoncé le Brésilien auprès de l'arbitre au cours de la rencontre, comme l'ont rapporté les médias locaux.
Acerbi dément des propos racistes
Face à l'agitation provoquée par cette nouvelle affaire de racisme dans le football italien, le Nerazzurro a été exclu de la liste des joueurs convoqués pour les deux prochains matchs amicaux de l'équipe d'Italie, contre le Venezuela (21 mars) et l'Equateur (24 mars), afin «de garantir la sérénité nécessaire à la sélection» , a expliqué un communiqué de la Fédération italienne. En attendant une éventuelle convocation devant les instances pour s'expliquer, le Transalpin a donné sa version des faits dans une interview accordée à La Gazzetta dello Sport.
«Je n'ai jamais tenu de propos racistes. Je suis très serein. Je suis professionnel depuis vingt ans et je sais ce que je dis. Aucun mot de ce genre n'est sorti de ma bouche. C'est lui qui a mal compris» , affirme Acerbi. Et d'ajouter : «Je dis 'va te faire foutre' au racisme. Il se passe beaucoup de choses sur le terrain, c'est normal. Vous jouez au football, vous dites certaines choses, mais à la fin du match, vous vous serrez la main et tout rentre dans l'ordre.»
Juan Jesus maintient ses accusations
Si Juan Jesus semblait avoir passé l'éponge après le match, les explications de l'Italien l'ont fait bondir. Dans un message sur Instagram, le Brésilien dénonce la version de son adversaire. «Pour moi, l'affaire était close hier (dimanche) sur le terrain avec les excuses d'Acerbi et, honnêtement, j'aurais préféré ne pas revenir sur quelque chose d'aussi ignoble que ce que j'ai dû subir, écrit-il. Mais aujourd'hui, je lis les déclarations d'Acerbi qui sont en totale contradiction avec la réalité des faits, avec ce qu'il a lui-même dit sur le terrain et avec les preuves également montrées par les vidéos et les lèvres sans équivoque dans lesquelles il me demande pardon. Je ne l'accepte pas.»
«Le racisme se combat ici et maintenant, poursuit le Napolitain. Acerbi m'a dit "va-t'en noir, tu n'es qu'un nègre". Suite à ma protestation auprès de l'arbitre, il a reconnu avoir commis une erreur et m'a présenté ses excuses, ajoutant : "pour moi, nègre est une insulte comme une autre". Aujourd'hui, il a changé sa version et affirme qu'il n'y a pas eu d'insulte raciste. Je n'ai rien à ajouter.» Si les propos d'Acerbi sont confirmés, il risque une suspension de 10 matchs. Affaire à suivre…
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