Bologne : Thiago Motta, c'est très sérieux
Nommé entraîneur de Bologne, en septembre dernier, Thiago Motta réalise de l'excellent travail avec les Rossoblu. Un redressement spectaculaire qui pourrait permettre au club italien de retrouver l'Europe, 25 ans plus tard.
Lukasz Skorupski, Stefan Posch, Adama Soumaoro, Jhon Lucumí, Georgios Kyriakopoulos, Jerdy Schouten, Roberto Soriano, Lewis Ferguson, Nikola Moro, Musa Barrow et Nicola Sansone.
Où ces onze joueurs, alignés ensemble lors de la victoire contre l'Atalanta (0-2), dimanche, évoluent-ils ? A moins d'être un mordu de la Serie A, difficile de trouver la réponse instinctivement : Bologne.
Un redressement spectaculaire
Bologne, c'est le club qui a été repris par Thiago Motta, en septembre dernier, pour prendre la succession du regretté Sinisa Mihajlovic. Une formation septuple championne d'Italie entre 1925 et 1964 qui a passé quasiment 60 années dans l'élite du football italien entre son premier titre et sa première relégation en Serie B en 1983 (et même en Serie C en 1984). Une écurie qui a connu 51 coachs depuis 45 ans et qui alterne les montées et descentes depuis quatre décennies, terminant dans le TOP 10 de la première division à seulement deux reprises au 21e siècle (7e en 2001-2002, 9e en 2011-2012). La troisième pourrait être pour 2022-2023.
En effet, le club de la ville réputée pour sa sauce tomate revit depuis l'arrivée du manager de 40 ans. Il est passé de la 16e position après 5 journées sans la moindre victoire, à la 8e place avec 12 succès, 4 nuls et 8 défaites au compteur. Au tableau de chasse des partenaires de Marko Arnautovic, plusieurs équipes du TOP 10 dont l'Inter, l'Atalanta, l'Udinese et même la Fiorentina deux fois. Un redressement spectaculaire qui pourrait permettre à Bologne, qui compte seulement 4 points de retard sur la Dea, 6e, de rêver d'un retour sur la scène européenne, 25 ans après sa demi-finale de Coupe de l'UEFA perdue contre l'Olympique de Marseille.
Un football de possession, mais pas que
A quoi ressemble le football de Motta ? A un football avant tout basé sur la possession du ballon. En 24 matchs avec son manager italo-brésilien, Bologne n'a terminé que 5 parties sans avoir eu le cuir plus que son adversaire. Seule une équipe est parvenue à priver ses joueurs du ballon avec une possession inférieure à 40% : la Fiorentina. Résultat de cette double confrontation ? Deux succès. La preuve qu'il peut aussi pousser son équipe à s'adapter pour piquer en contre avec un 4-2-3-1 désormais bien défini depuis la reprise qui a suivi la Coupe du monde au Qatar.
Moins en réussite pour ses premières expériences avec le Genoa et La Spezia (malgré le maintien en Serie A), Motta s'imagine-t-il au sein d'un club plus huppé à court terme ? «Pour l'instant, il n'y a que Bologne. Et pourquoi ne pas continuer là-bas ? Nous verrons bien. Il lui reste encore un an de contrat» , a indiqué son représentant, Alessandro Canovi, pour TMW. Alors qu'il a laissé de bons souvenirs à l'Inter et au Paris Saint-Germain, le champion d'Europe 2006 et 2010 pourrait être surveillé de très près par ces deux clubs à l'avenir. En attendant, c'est à Bologne qu'on profite de son savoir-faire.
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