Naples : le prix des billets, les ultras, le titre, Kvaratskhelia... De Laurentiis en roue libre
Réputé pour ses sorties très sèches, Aurelio De Laurentiis n'a pas dérogé à la règle lors de son passage à la salle d'honneur du Coni à Rome. Le prix des billets en Ligue des Champions, les ultras, le titre et même l'avenir de Khvicha Kvaratskhelia, le président de Naples n'a rien caché.
Aurelio De Laurentiis est un personnage haut en couleurs. Réputé pour ne pas garder sa langue dans sa poche, le président de Naples a accordé quelques mots aux journalistes présents à la salle d'honneur du Coni à Rome, où il était question des stades italiens. Le moment pour l'homme de 73 ans d'évoquer plusieurs sujets chauds.
A. De Laurentiis – «ce sont des délinquants»
Il a notamment été interrogé sur le prix des billets pour le quart de finale de la Ligue des Champions contre l'AC Milan. «Milan va encaisser plus de dix millions d'euros à l'aller. Nous on arrivera peut-être à cinq millions. Milan a mis des billets à 800 euros au maximum, et nous à 340 et 500 euros dans la tribune d'honneur. Si vous achetez une voiture ou un paquet de cigarettes, vous pensez que vous le paierez moins cher à Naples qu'à Milan ?» , a d'abord répondu le dirigeant napolitain dans des propos repris par la presse italienne.
Avant d'évoquer la contestation de certains supporters, à l'origine de heurts dans les tribunes contre l'AC Milan (0-4), dimanche, en partie en raison de cette inflation galopante. «Ce ne sont pas de vrais supporters, ce sont des délinquants à qui on permet d'aller au stade, s'en prenant aux familles et aux vrais tifosi avec des incidents qui sont sous les yeux de tous» , a pesté le principal intéressé. «C'est une histoire qui dure depuis 50 ans. Tant que la loi Thatcher ne sera pas prise et appliquée en Italie, nous aurons toujours ces problèmes.»
De Laurentiis fatigué par les questions sur l'avenir de Kvaratskhelia
Alors que son club file tout droit vers le titre, puisqu'il dispose de 16 points d'avance sur la Lazio, 2e, à dix journées du terme, De Laurentiis a fait preuve de prudence. «Est-ce qu'on se portera l'oeil en parlant du Scudetto ? Il ne faudra pas se ramollir dans les prochaines semaines. (...) Je vois des Napolitains déjà très euphoriques dans toute la ville et je suis très inquiet car c'est superstitieux» , a tempéré De Laurentiis, un peu plus agressif au moment d'évoquer l'avenir de Khvicha Kvaratskhelia.
En effet, le Napoli discute déjà d'une prolongation avec l'ailier géorgien, dont le contrat expire en juin 2027. Un sujet qui a l'air de fatiguer le producteur de cinéma. «La prolongation de Kvaratskhelia ? Mais vous allez arrêter de me casser les couilles ? Un contrat est fait entre deux parties, alors ça signifie quoi ? On négocie. Il a un contrat de cinq années, pas d'une saison» , a-t-il terminé. Prolongation ou vente, Naples sera dans tous les cas gagnant avec son dynamiteur. Et ça, De Laurentiis en est parfaitement conscient.
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