Real : une nouvelle nuit d'anthologie
Mené de deux buts après seulement un quart d'heure, le Real Madrid a étrillé Liverpool (2-5), mardi, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Une nouvelle soirée d'anthologie du club espagnol, définitivement à part dans le football.
Le Real Madrid est le plus grand club de football. Commencer par la conclusion, c'est un moyen de ne pas épiloguer. Et pourtant, il y a tant de choses à dire sur ce club. Des choses qu'il faut dire, répéter et marteler. Encore plus après une soirée d'anthologie comme celle du 21 février 2023. Une de plus avec le club espagnol.
Liverpool n'a rien pu faire
Tenant du titre, le champion d'Europe faisait face à sa victime de la dernière finale du mois de mai. Une victime qui avait soif de revanche après cette douloureuse rencontre marquée par les heurts au Stade de France. Après quatorze minutes, Liverpool pensait soulager sa peine en menant de deux buts grâce à une géniale talonnade de Darwin Nuñez et une réalisation de briscard de Mohamed Salah, à l'affût après un mauvais renvoi de Thibaut Courtois. Le même Thibaut Courtois qui avait tout repoussé à Saint-Denis. Le problème, c'est que la Maison Blanche, même fissurée, même proche de la destruction, reste sur ses fondations.
Comme le Paris Saint-Germain, comme Chelsea, comme Manchester City, la saison passée, les Reds ont connu un black-out. Presque une heure à prendre des crochets dans la figure : un doublé de Vinicius Jr, lui aussi bien aidé par Alisson Becker sur l'égalisation, un coup de casque surpuissant d'Eder Militao et un autre doublé de Karim Benzema, venu réitérer sa performance en 2014 dans une enceinte mythique. Cinq éclairs, cinq clous dans le cercueil du Liverpool de Jürgen Klopp, qui a cru durant un peu plus d'un quart d'heure que sa saison galère pouvait être sauvée face à la plus prestigieuse des institutions. Un doux rêve.
Une sensation inconnue pour Rüdiger
Il suffisait d'écouter Antonio Rüdiger, victime de la folie madrilène lorsqu'il évoluait à Chelsea, au coup de sifflet final, pour comprendre l'état d'esprit d'une équipe formée par des grands champions. «C'est fou ! J'ai vu pendant le match que l'équipe avait encore confiance, mais revenir de cette manière, c'est dingue. Sur le terrain, on se disait qu'on avait simplement besoin d'un but pour revenir et on l'a fait rapidement. Après, on était totalement de retour dans le match. Je n'ai jamais connu une soirée comme ça dans ma carrière» , a reconnu le défenseur central allemand pour le média DAZN.
Ou encore le calme de Carlo Ancelotti, comme persuadé qu'il ne pouvait pas en être autrement avec ce groupe de joueurs. «Je suis très content. C'était un match compliqué, on l'a vu au début du match. L'équipe a su bien contrôler les émotions, malgré tout. On a repris le contrôle du match petit à petit. On a été très bon en attaque. (...) J'ai confiance en mon équipe. Cette équipe ne perd jamais la tête. Elle continue à jouer. On n'a jamais perdu le fil, on a tenté petit à petit de reprendre la maîtrise. Et c'est ce qu'on a fait» , a clamé le manager italien sur Canal+ Foot. Un club qui n'est vraiment pas comme les autres.
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