Argentine-France : tristesse et fierté, la presse française déchirée après une finale légendaire, Mbappé encensé à l'étranger...
Au lendemain de la finale de la Coupe du monde 2022 perdue contre l'Argentine (3-3, 2-4 tab), la presse française est partagée entre deux sentiments opposés : tristesse d'un côté, fierté de l'autre…
«La tête haute» (L'Equipe), «Fiers de nos Bleus» (Le Parisien), «Cruel» (La Provence), «Légendaires» (Libération), «Dans la légende» (Le Figaro), «Si près des étoiles» (Le Progrès), «Si près, si loin de leur troisième étoile» (Ouest-France), «Le coeur gros» (Le Dauphiné Libéré), «Légendaires !» (Le Télégramme), «Deux retours fous pour une désillusion...» (Maxifoot)…
En lisant plusieurs unes de la presse française ce lundi matin, on en viendrait presque à se demander si les Bleus ont vraiment perdu leur couronne de champion du monde. Rarement en effet, on aura retrouvé autant de fierté et lu autant de fois le qualificatif «légendaire» au lendemain d'une défaite de l'équipe de France en finale.
Mieux vaut les remords que les regrets ?
Oui, la bande à Didier Deschamps s'est bien inclinée contre l'Argentine en finale de la Coupe du monde 2022 dimanche au Stade Lusail (3-3, 2-4 tab), et pourtant les médias français, à l'image des supporters, oscillent entre fierté et déception. Fierté parce que les Tricolores ont réalisé un parcours somme toute inespéré malgré leur groupe décimé, et surtout parce qu'ils ont accompli un exploit dont on parlera encore dans cinquante ans en remontant deux buts de retard en deux minutes puis en égalisant à nouveau en prolongation. Déception aussi, parce que perdre une finale reste toujours très douloureux, surtout après être revenu d'aussi loin…
«Qu'est-ce qui est le pire : perdre 3-3 aux tirs au but après une finale légendaire, ou 2-0 sans exister ?» , s'interroge ainsi RMC Sport, en référence aux 75 premières minutes cataclysmiques des Bleus. Pour en finir avec cette conclusion : «Mieux vaut les regrets de mourir avec panache que les remords de ne rien avoir essayé, finalement.»
«Il créera un genre»
A l'étranger, la performance XXL du phénomène Kylian Mbappé, seulement le deuxième joueur de l'histoire à mettre un triplé en finale après l'Anglais Geoffrey Hurst en 1966, est forcément mise en avant. «Mais l'avenir est triste» , regrette ainsi La Gazzetta dello Sport sur une partie de sa Une, en référence à la tristesse du phénomène du Paris Saint-Germain, symbolisant donc l'avenir et en train d'être réconforté par Emmanuel Macron. De l'autre côté des Alpes, outre La Gazzetta, le Corriere della Sera et La Stampa attribuent tous un 10/10 au meilleur buteur de cette édition (8 buts) !
«Messi méritait un Mondial. Mbappé en a déjà un, le futur lui appartient. Trois penalties sur trois, une frappe extraordinaire sur le 2-2. Sur certains aspects, c'est un attaquant jamais-vu, sans comparaison. Il créera un genre» , encense La Gazzetta, tandis qu'en Allemagne, le Süddeutsche Zeitung salue sa «performance individuelle pour les livres d'histoire». Une légende enfin sacrée, une autre qui continue d'écrire la sienne, un scénario hitchcockien : cette finale aura définitivement marqué l'histoire !
«La tête haute» (L'Equipe)
«Fiers de nos Bleus» (Le Parisien)
«Cruel» (La Provence)
«Légendaires» (Libération)
«Dans la légende» (Le Figaro)
«L'avenir est triste» (La Gazzetta dello Sport)
Et vous, quel est votre sentiment au lendemain de cette finale ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
