Maroc : Regragui, griffes de Lion
Appelé à la rescousse pour remplacer Vahid Halilhodzic, fin août, Walid Regragui a parfaitement réussi ses débuts avec l'équipe nationale du Maroc. Proches d'une qualification pour les 8es de finale, les Lions de l'Atlas sont unis derrière leur inexpérimenté mais très prometteur sélectionneur qui a déjà imposé sa patte.
Les supporters de l'équipe nationale du Maroc pouvaient légitimement s'attendre au pire pour cette Coupe du monde au Qatar. Groupe très relevé, départ de Vahid Halilhodzic quelques semaines avant l'épreuve, les feux n'étaient pas au vert pour les Lions de l'Atlas après une édition en Russie ratée.
Mais il en fallait visiblement plus pour doucher l'enthousiasme des fans, venus par dizaines de milliers dans le Golfe pour pousser fort derrière l'équipe de Walid Regragui.
Les meilleurs sur le terrain
Choisi pour prendre le relais du manager franco-bosnien, fin août, l'ancien latéral droit n'a pas eu besoin de temps d'adaptation pour tirer le meilleur de son groupe. Fort de son récent sacre en Ligue des Champions africaine avec le Wydad Casablanca, le natif de Corbeil-Essonnes est allé à l'essentiel pour permettre à sa sélection de performer avec un seul crédo : jouer avec les meilleurs pour être forts. A la corbeille la rigidité de Coach Vahid, le technicien de 47 ans prône un football pro-actif avec les bons joueurs aux bons endroits.
Cela se traduit par une composition d'équipe séduisante. Le meilleur gardien de la dernière Liga, Yassine Bounou, dans les cages. Pas de concurrence entre les latéraux droits Achraf Hakimi et Noussair Mazraoui : le Parisien à droite, le Munichois à gauche. Une solide charnière défensive formée par Nayef Aguerd et Romain Saïss, un entrejeu dirigé par l'infatigable Sofyan Amrabat et une attaque électrique avec Sofiane Boufal et surtout Hakim Ziyech, de retour après plusieurs mois d'absence, sur les ailes.
Une défense de fer
Depuis son arrivée, les Lions rugissent. Alors que le manque d'efficacité a plombé le Maroc lors de la dernière CAN, ce défaut a été largement effacé sous les ordres de Regragui, qui sans aucun temps d'adaptation, est parvenu à résoudre de nombreux maux aperçus ces derniers mois. En 5 matchs, le champion d'Afrique 1976 a gagné à trois reprises contre le Chili (2-0) et la Géorgie (3-0) en amical puis face à la Belgique (2-0), dimanche, et a été tenu en échec par le Paraguay (0-0) en amical et la Croatie (0-0) dans cette Coupe du monde au Qatar. 7 buts marqués, 0 encaissé, le bilan est très positif.
Et il n'est pas question pour le sélectionneur des Lions de l'Atlas de gâcher l'opportunité de marquer l'histoire du football marocain. «Aujourd'hui nous n'avons encore rien gagné. (...) On n'a rien fait, on n'est pas qualifiés et je suis venu pour me qualifier. Peut-être qu'en 8es de finale, on lâchera plus les chevaux. Mais aujourd'hui, on a envie d'exister comme les grandes nations, de savoir passer ce tour-là» , a expliqué le Francilien après la victoire sur les Diables Rouges. Pour faire aussi bien qu'en 1986 au Mexique, un petit nul contre le Canada, jeudi, suffira à son bonheur.
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