Pologne : Lewandowski, les nerfs (toujours) à vif
Attendu au tournant après une édition en Russie complètement ratée, Robert Lewandowski est très mal entré dans la Coupe du monde au Qatar avec un penalty manqué contre le Mexique (0-0), mardi. Plutôt que de faire profil bas, l'attaquant de la Pologne a une nouvelle fois rejeté la faute sur son sélectionneur.
Robert Lewandowski (34 ans) est une légende du football. Avec plus de 600 buts en carrière, l'attaquant du FC Barcelone fait partie des plus grands finisseurs de son sport. Mais le Polonais a un talon d'Achille : sa sélection.
Impressionnant au Borussia Dortmund, au Bayern Munich et désormais en Catalogne, le capitaine des Aigles Blancs n'a jamais donné satisfaction avec son pays. Et sa dernière apparition n'a rien arrangé à cette réalité.
Un penalty manqué qui fait mal
En effet, le buteur barcelonais est passé à côté de son match contre le Mexique (0-0), mardi, pour la première de la Pologne au Qatar. Dans une rencontre fermée et dominée par le Tri, le 2e du Ballon d'Or 2021 a pourtant eu l'opportunité de mettre son équipe sur les bons rails. Mais il a perdu sa lucidité au moment de transformer le penalty qu'il a lui-même obtenu en échouant face à l'imperturbable et toujours aussi exceptionnel Guillermo Ochoa. Un raté qui a empêché sa formation de prendre l'avantage dans un groupe où l'Arabie Saoudite a créé la surprise en battant l'Argentine (2-1), quelques heures plus tôt.
Lewandowski comme en 2018
Forcément, ce penalty manqué plombe et va plomber la Pologne dans sa volonté de rejoindre les 8es de finale. Mais alors qu'il aurait pu faire profil bas pour tenter de se rattraper face aux Faucons, samedi, Lewandowski n'a pas pu s'empêcher de glisser un tacle appuyé à son sélectionneur, Czeslaw Michniewicz. «C'est difficile pour un attaquant de courir depuis sa propre moitié mais c'est le plan de jeu du coach» , a lâché le capitaine polonais en conférence de presse. «Bien sûr je souhaite avoir des ballons dans la surface adverse, mais je sais aussi que c'est compliqué. Vous devez accepter le style dans lequel nous jouons.»
Une frustration compréhensible pour un joueur de cette qualité mais qui ne l'honore pas vraiment. Car après le fiasco d'il y a quatre ans, Lewandowski ne semble pas avoir retenu la leçon. A l'époque, l'ancienne gloire du Bayern n'avait pas été tendre au sujet de son ex-sélectionneur, Adam Nawalka, qu'il accusait de jouer de manière trop frileuse après le revers initial contre le Sénégal (1-2). Une sortie qui avait fragilisé sa sélection, éjectée de Russie après seulement deux matchs. S'il souhaite que l'histoire ne se répète pas, le goleador barcelonais devra probablement montrer un autre état d'esprit. Et commencer à prendre ses responsabilités.
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