OM : Tudor, le premier choke
Sifflé puis applaudi après un départ canon en Ligue 1, Igor Tudor est lui aussi passé à côté de son match contre l'Eintracht Francfort (0-1), mardi, en Ligue des Champions. De sa composition de départ aux changements réalisés, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille s'est offert un premier soir sans. Au plus mauvais moment.
Igor Tudor est un bon entraîneur. Un excellent coach, cela reste à démontrer. Mais pour ses premiers pas à l'Olympique de Marseille, le Croate a montré qu'il avait les idées claires avec des choix cohérents. Jusqu'à ce mardi avec la défaite largement évitable contre l'Eintracht Francfort (0-1) en Ligue des Champions. Un revers très difficile à encaisser que le manager de 44 ans n'a pas réussi à éviter et ce même avant le coup d'envoi.
Guendouzi remplaçant, une erreur fatale
En effet, sa composition de départ reste un mystère. Pourquoi Tudor a-t-il choisi de changer ses plans en alignant un trio offensif avec Dimitri Payet, Gerson et Alexis Sanchez pour la première fois de la saison ? Difficile de l'expliquer. Sa volonté de garder son capitaine motivé en le lançant dans une telle rencontre n'était pas vraiment l'idée du siècle puisque le meneur de jeu français n'a eu aucun impact, tant dans le jeu qu'avec son pressing défaillant. Avec son compère brésilien, qui n'a lui aussi pas répondu présent dans ces deux domaines, Marseille n'est jamais parvenu à bloquer les premières relances allemandes.
Le joueur qui aurait justement pu remplir ces deux rôles à merveille, à savoir Mattéo Guendouzi, a été laissé sur le banc de touche au coup d'envoi. Alors certes, le calendrier surchargé pousse les entraîneurs à réaliser des choix ponctuels pour préserver les organismes. Mais se passer de l'ancien joueur de Lorient dans ce match, face à une équipe mal en point contre laquelle l'OM devrait avoir les moyens de faire beaucoup mieux, est une grave erreur. Avec la trêve internationale à venir, s'appuyer sur l'international français, capable de répéter les efforts durant 90 minutes, aurait dû être le choix à faire.
Un 4-3-3 aurait été plus adapté
Très attaché à son 3-4-2-1, Tudor devait probablement changer de tactique pour apporter plus de densité dans l'entrejeu. Au Vélodrome, Valentin Rongier et Jordan Veretout ont passé leur temps à combler les espaces laissés par leurs partenaires offensifs, qui n'ont pas effectué les efforts de manière coordonnée. La présence d'un troisième joueur dans l'entrejeu comme Guendouzi aurait pu permettre au vice-champion de France de soulager le double-pivot aligné tout en empêchant Francfort de pouvoir progresser aussi facilement.
Surtout, ce changement de tactique aurait permis à Tudor d'avoir une défense moins en panique. Son entêtement de jouer avec trois axiaux n'aide personne, puisque Leonardo Balerdi, au fond du trou ces dernières semaines, a encore une fois déçu. Aligner une charnière avec Eric Bailly et Sead Kolasinac pour compenser les absences de Chancel Mbemba, suspendu, et Samuel Gigot, blessé, aurait probablement permis au manager marseillais de trouver un meilleur équilibre global. Reste à savoir si Tudor retiendra les leçons de cet échec.
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