Naples : mais d'où sort Kvaratskhelia ?
Désigné comme le successeur de Lorenzo Insigne, Khvicha Kvaratskhelia réalise des débuts tonitruants avec Naples. Percutant, redoutable devant le but et déjà adopté par les supporters partenopei, l'attaquant géorgien est bien parti pour être la sensation de la saison en Serie A.
Quiz : combien de joueurs géorgiens ayant évolué au plus haut niveau pouvez-vous citer ? Le plus connu d'entre eux, Kakhaber Kaladze, qui a brillé au Milan AC, probablement. Allez, pour les plus pointus, Shota Arveladze et ses 337 buts en carrière, Levan Kobiashvili, qui a fait les beaux jours de Fribourg et Schalke 04, ou encore Georgi Kinkladze, brillant avec Manchester City dans les 90's. Pas plus.
Alors, quand un de leurs compatriotes fait parler la poudre 15, 20 ans après leurs prouesses, forcément, cela fait parler. Ce jeune talent qui régale, il s'appelle Khvicha Kvaratskhelia. Un nom qui, a priori, ne dit pas grand-chose au fan de football lambda. Et pourtant...
Kvaratskhelia déjà en feu
Arrivé à Naples pour faire oublier Lorenzo Insigne, parti tenter sa chance à Toronto, l'attaquant de 21 ans s'est déjà mis dans la poche les supporters de Naples. Une véritable prouesse après seulement deux matchs. Mais Kvaratskhelia, surnommé «Krava» , fait partie de ces joueurs frissons. Ces joueurs qui, sur une touche de balle, font lever les foules. Ces joueurs venus de contrées lointaines, sortis de nulle part, dont on se demande s'ils ne sont pas des mirages.
Auteur du but égalisateur puis d'une passe décisive pour Piotr Zielinski sur le terrain du Hellas (2-5), le natif de Tbilissi (17 sélections, 8 buts) a fêté comme il se doit sa première au San Paolo. Une frappe enroulée exceptionnelle de 20 mètres pour trouver la faille à l'aide du poteau et un autre but plein de sang-froid, alliant technique, sérénité et capacité à changer de pied sur son dribble contre Monza (4-0), dimanche. Un doublé de très grande classe qui a fait exploser l'enceinte campanienne.
Une bouchée de pain pour l'attirer au Napoli
Mais où les dirigeants du Napoli ont-ils trouvé une telle pépite ? Comme de nombreux clubs, la formation italienne a été une des «bénéficiaires» du conflit armé en Ukraine. Après deux ans et demi au Rubin Kazan, Kvaratskhelia a, comme de nombreux étrangers du championnat russe, été contraint à l'exil. Pour lui permettre de garder le rythme, la modeste équipe du Dinamo Batoumi, dans son pays, n'a pas hésité à débourser 8 millions d'euros.
Un court passage de quelques semaines lui permettant de se remettre en forme et de marquer 8 buts en 11 matchs, suffisant pour convaincre Naples de débourser 10 millions d'euros. Une bouchée de pain au vu de ses capacités déjà bien visibles en Italie. Nul doute que sa valeur marchande va exploser avec l'exposition en Serie A et en Ligue des Champions. Willy Sagnol, le sélectionneur de la Géorgie, ne s'en plaindra certainement pas.
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