Algérie : les raisons d'un échec cuisant
Inefficace et méconnaissable dans le jeu, l'Algérie a été éliminée dès la phase de poules de la Coupe d'Afrique des Nations après une défaite contre la Côte d'Ivoire (1-3) jeudi. Considéré comme le grand favori de ce tournoi, le tenant du titre a connu un fiasco XXL.
Quelle énorme désillusion ! Considérée comme l'équipe favorite à sa propre succession, l'Algérie a connu une immense déception avec une élimination dès la phase de groupes de la Coupe d'Afrique des Nations jeudi.
Sous pression, le tenant du titre n'a jamais réussi à entrer dans cette compétition avec un bilan catastrophique dans un groupe E abordable : un nul contre la Sierra Leone (0-0) puis deux défaites face à la Guinée équatoriale (0-1) et la Côte d'Ivoire (1-3).
D. Belmadi - «pas à la hauteur»
Par des prestations décevantes dans le jeu, une impuissance offensive et des sautes de concentration, les Fennecs ont démontré un visage apathique et des manques parfaitement illustrés par l'ultime défaite contre les Ivoiriens. «Difficile de faire une analyse rationnelle tout de suite après une aussi grande déception, a regretté le sélectionneur Djamel Belmadi après la rencontre. A partir du moment, tout comme depuis le début du tournoi, où on ne concrétise pas nos occasions, le doute s'est peut-être installé. Les situations étaient toujours là, aujourd'hui un peu moins contre la Côte d'Ivoire.»
«On n'a jamais pu marquer, même les penalties on a du mal à les marquer, donc on ne s'est pas montré à la hauteur de la compétition tout simplement. (…) Il ne faut pas avoir peur de le dire, c'est un échec total», a ajouté le technicien. Un constat sans appel, partagé par le capitaine algérien Riyad Mahrez. «On n'a pas été au niveau, surtout ce match (contre les Éléphants). Moi le premier. J'assume et je prends toutes les responsabilités. Ça fait partie du football. On gagne, on perd. On a tout donné. On ne peut rien faire de plus. Inchallah, on reviendra plus forts», a déploré l'ailier de Manchester City, très critiqué pour son rendement personnel sur ce tournoi.
Un statut trop lourd à porter ?
Mais justement, comment expliquer cet échec pour une sélection qui marchait pourtant sur l'eau avant son voyage pour le Cameroun avec notamment une impressionnante série de 35 matchs sans la moindre défaite ? «J'ai bien sûr une idée sur ce qui n'a pas marché. Beaucoup de choses mais trop tôt pour en parler. Parler de crise n'est peut-être pas opportun. On a échoué, oui. On a fait sur trois matchs ce qu'on avait pas eu sur trois ans. Ce sentiment de la défaite est amer. Détestable même», a assuré Belmadi, sans entrer dans les détails.
Pour Claude Le Roy, le statut de favori a desservi les Algériens, au moins autant que leur série d'invincibilité. «Il me semble que l'Algérie s'est trompée de combat en poursuivant de manière un peu obsessionnelle ce record d'invincibilité (37 matchs). Ils oubliaient peut-être un peu la Coupe d'Afrique et pensaient trop à ce record, on n'entendait que ça dans les interviews : quel jour ils battraient le record de l'Italie. Une fois qu'ils ont perdu, c'est comme si le ressort s'était cassé. Le match le plus important est toujours le suivant. Le foot est une éternelle école d'humilité», a rappelé l'ancien sélectionneur du Cameroun pour Eurosport. Quoi qu'il arrive, le fiasco est total. Et les Verts devront maintenant rapidement se remettre la tête à l'endroit avant de disputer un important barrage pour la Coupe du monde en mars !
Selon vous, l'Algérie va-t-elle se relever au moment des barrages ? Quels changements doit apporter Djamel Belmadi ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
