Coronavirus : les joueurs mis en danger, Godin accable les instances italiennes
Rentré en Uruguay, le défenseur central de l'Inter Milan, Diego Godin, a vivement critiqué les instances italiennes qu'il accuse d'avoir trop tardé à réagir face à la pandémie de coronavirus, mettant en danger la santé des joueurs.
Pays européen touché en premier et le plus durement par le coronavirus (la barre des 10 000 morts a été franchie samedi), l'Italie a suspendu la Serie A le 9 mars dernier après avoir longtemps tergiversé.
On se souvient notamment que la Ligue avait d'abord décidé de reporter 6 matchs de la 26e journée de championnat programmés le week-end du 29 février avant de les faire jouer à huis clos la semaine suivante, les 8 et 9 mars, à l'instar du choc entre la Juventus Turin et l'Inter Milan (2-0).
L'exemple Rugani
Récemment rentré en Uruguay après avoir observé une période de quarantaine en Italie, le défenseur central intériste Diego Godin (34 ans) estime que les instances transalpines, obnubilées par l'aspect financier, n'ont pas suffisamment protégé les joueurs de Serie A. La colère du Sud-Américain a notamment pour origine le match conte la Juve. 3 jours après avoir pris part à cette affiche, les Nerazzurri ont en effet appris que le défenseur central bianconero Daniele Rugani, resté sur le banc ce jour-là, avait été diagnostiqué positif au Covid-19.
«Nous avons été exposés jusqu'au dernier moment. Ils ont continué à tirer la corde pour voir si nous pouvions continuer à jouer, jusqu'à ce que la situation ne soit pas viable», a grondé l'ancien taulier de l'Atletico Madrid pour le média ESPN. «Nous avons continué à jouer pendant plusieurs semaines, nous avons continué à nous entraîner, à jouer à huis clos, jusqu'à ce qu'un joueur soit testé positif (Rugani) et que nous et les joueurs de la Juventus soyons en quarantaine.»
D. Godin – «on pensait qu'il s'agissait d'un problème chinois»
Le Sud-Américain n'est pas plus tendre lorsqu'il évoque l'attitude du gouvernement italien, accusé d'avoir longtemps sous-estimé la pandémie avant de décréter le confinement. «On ne lui accordait pas autant d'importance au début, on pensait qu'il s'agissait d'un problème chinois et qu'il n'atteindrait pas d'autres pays. (...) Au niveau gouvernemental, aucune mesure drastique n'a été prise pour empêcher ce qui pourrait arriver», a déploré Godin. Des mots forts qui rappellent ceux de Mario Balotelli. En début de mois, l'attaquant italien n'avait pas hésité à fustiger le maintien des matchs de Serie A.
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