Alors que le Brésil progresse (3-0 face au Ghana), on a retrouvé une équipe de France conquérante (3-1 contre l'Espagne) et voilà le revanche de 1998 qui se jouera samedi soir à Francfort pour une place en demi-finales. Pour la première fois, le Mondial fait relâche, aujourd'hui et demain, l'occasion de dresser un premier bilan.

Revoilà France-Brésil

Après un premier tour passé sans encombres, mais sans grande aisance dans la manière, le Brésil s'est tranquillement qualifié pour les quarts de finale face au Ghana (3-0). Bien aidés par l'ouverture du score du retrouvé Ronaldo dès la 5e minute, les joueurs de Carlos Alberto Parreira n'ont pourtant pas fait étalage de tout leur potentiel malgré des progrès constants. Juste avant la mi-temps, Adriano tue le suspense, et en deuxième mi-temps, le Ghana pousse mais affiche aussi les limites d'une équipe très jeune et sans expérience du très haut niveau. La Seleçao contrôle tranquillement, et ajoute même un troisième but par Zé Roberto à cinq minutes de la fin. Par trois fois, les Brésiliens ont trouvé l'ouverture de la même manière, profitant des erreurs d'alignement des défenseurs ghanéens. Et face aux talents qu'il y avait en face, ça n'a évidemment pas pardonné. Mais comme à leur habitude, les Black Stars ont prôné un jeu offensif, et auraient pu égaliser en première période sans des interventions décisives de Dida. Le Brésil était néanmoins plus fort, et atteint sans forcer le stade des quarts de finale.

En face, les Auriverde retrouveront samedi une vieille connaissance : l'équipe de France, cause des traumatismes 1986 et 1998. Les Bleus se sont retrouvés au meilleur moment face à une équipe d'Espagne qui avait pourtant impressionné lors du premier tour. Mais comme d'habitude, dans la dernière ligne droite, la Seleccion affiche un manque d'impact physique qui lui coûte cher malgré sa grande qualité technique. Bousculés par les Français, les joueurs de Luis Aragones se sont créés très peu d'occasions malgré leur domination, et si le penalty inscrit par David Villa a semblé lancé l'Espagne vers les quarts, l'égalisation de Franck Ribery juste avant la mi-temps a fait changé l'espoir de camp. Et au bout d'une deuxième période plutôt fermée, Vieira (83') puis Zidane en contre (92') ont donné la qualification aux Bleus. N'en déplaise à certains, l'Espagne ne mettra pas Zidane à la retraite.

Les champions sont là

Après les huitièmes de finale, un premier bilan de ce Mondial peut être fait. Et contrairement à il y a quatre ans, où à ce stade de la compétition la France, l'Argentine, le Portugal et l'Italie avaient déjà disparus, les plus grandes nations du monde sont cette fois bien présentes en quarts. Avec Allemagne-Argentine, Italie-Ukraine, Angleterre-Portugal et Brésil-France, le plateau est magnifique. Et il est même dommage que l'Allemagne et l'Argentine, les deux équipes les plus séduisantes du tournoi, se rencontrent dès vendredi. Tous les pays champions du monde (à l'exception de l'Uruguay, non qualifié) sont encore en course, ce qui annonce des matchs exceptionnels à venir. Même l'Ukraine, sorte « d'intrus » dans ce monde des géants, à un bon coup à jouer face à l'Italie.

Au rang des déceptions, le premier tour à également délivré ses vérités. La Pologne, la Croatie, la Serbie-Montenegro et la République Tchèques, outsiders européens, n'ont pas réussi à confirmer leurs éliminatoires convaincants, alors que la Côte d'Ivoire et la Tunisie ont manqué de constance et de réussite pour porter les espoirs de l'Afrique au deuxième tour. Après un premier tour encourageant, les Pays-Bas, la Suisse et l'Espagne n'ont pas su s'élever au niveau du deuxième tour, mais ces trois équipes nous ont donné rendez-vous dans deux ans, à l'Euro 2008, car c'est leur jeunesse et leur manque d'expérience qui semble leur avoir coûté une place en quarts. En attendant, ils regarderont les autres nations en découdrent devant leur télé…

La phrase du jour : Ronaldo

« Le record a tenu pendant sept Coupes du monde alors je suis bien sûr très content de l'avoir battu. Je veux juste continuer à marquer pour que nous décrochions un autre titre. J'en veux encore plus. »

Un champion n'est jamais rassasié. Après avoir inscrit son 15e but en Coupe du monde, l'attaquant brésilien espère donc faire grimper ce record, mais n'oublie toujours pas l'objectif principal : le titre suprême.

Deux jours sans matchs, et les quarts de finale pourront commencer. Trois affrontements hyper-prestigieux (Allemagne-Argentine, Angleterre-Portugal et Brésil-France), un quatrième plus déséquilibré (Italie-Ukraine) qui donneront forcément un dernier carré de très très haut niveau. Vivement vendredi !

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