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Bracigliano, dernier rempart de Lorraine
Par Julien Gorenflot - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 02/11/2005 à 21h56
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En National il y a quelques saisons, le gardien nancéen Gennaro Bracigliano découvre la L1 avec succès. Dimanche dernier contre Nice, il a permis à son équipe de garder le match nul (0-0) en réalisant plusieurs arrêts. Une soirée qui met en lumière le talent de ce gardien arrivé à Nancy à l'âge de 16 ans.

Relancé par Louhans et Angers

Un exemple de plus de réussite d'un ancien joueur de National en L1 : Gennaro Bracigliano. S'il a pu gravir les échelons progressivement à partir de 2001, c'est grâce à son passage dans la troisième division que le gardien nancéen s'est épanoui. D'origine italienne, Gennaro Bracigliano est né à Forbach, en Moselle. Dès son plus jeune âge, il joue au football. Il faut dire que dans la famille Bracigliano, son oncle Vincent a réalisé une carrière professionnelle à Nantes et Metz. Rapidement, Gennaro rejoint L'Hôpital, un des meilleurs clubs amateurs de la région. Il est alors sélectionné en équipe de Lorraine. C'est ainsi qu'il se fait repérer par les deux gros clubs du coin : le FC Metz et l'AS Nancy Lorraine. Bracigliano choisit Nancy et intègre le centre de formation à l'âge de 16 ans. Son talent est vite détecté puisqu'il est appelé en équipe de France des moins de 18 ans l'année suivante, et à 19 ans, Nancy lui fait signer son premier contrat professionnel. Il est alors le n°2 derrière Bertrand Laquait. Mais pendant deux saisons (99-2000 et 2000-2001), ce dernier ne rate pas un match en championnat. Bracigliano se contente du banc et de quelques matchs en CFA. Heureusement, Nancy décide de le prêter et Louhans-Cuiseaux (National) n'hésite pas à faire confiance à ce jeune gardien. C'est une réussite.

Sous la direction d'Alain Ravera, Bracigliano dispute la totalité du championnat. La saison suivante, il est prêté à nouveau en National, cette fois-ci à Angers, club ambitieux. Angers remonte en L2 et Bracigliano est même élu meilleur gardien de National. Patrick Gabriel, qui l'avait recruté à Nancy, revient sur cette période. «Ses années à Louhans, où je l'ai beaucoup accompagné, et Angers, lui ont beaucoup servi, explique Patrick Gabriel dans l'Est Républicain. Sur le moment, il a peut-être pu penser qu'il perdait du temps, alors qu'il en gagnait. Il est dans la lignée de Martini : professionnel, rigoureux, appliqué. Il a mis à profit les différentes étapes de son parcours.» Après ces deux belles saisons à l'étage inférieur, le gardien mosellan ne revient pas pour autant à Nancy par la grande porte. Il doit être la doublure d'Olivier Sorin, un autre jeune du club qui a pris la succession de Laquait. «Après deux saisons comme titulaire à Louhans et Angers, j'étais un peu frustré de m'asseoir sur le banc de touche lors de la première partie de saison mais j'ai aussi su relativiser car il y a plus grave dans la vie. C'est aussi dans ce genre d'épreuve qu'un gardien mûrit et grandit.»

Une ascension rapide

En janvier 2004, Bracigliano connaît sa première titularisation sous le maillot nancéen. A Saint-Etienne, Nancy obtient le nul (0-0). «Il y eut ensuite mon premier match à Picot, raconte Bracigliano sur le site officiel de l'AS Nancy, contre Lille qui reste un excellent souvenir en raison de notre qualification aux tirs au but mais aussi parce que presque toute ma famille était dans les tribunes. Ces premiers matchs ne m'ont pas permis de me rassurer sur mon niveau car je n'en doutais pas mais plutôt de gagner la confiance de mes coéquipiers, de mes entraîneurs, des dirigeants et des supporters. J'avais besoin de les rassurer car beaucoup ne m'avaient jamais vu défendre les buts de Louhans ou Angers.» Dès lors, Gennaro Bracigliano ne lâchera plus sa place dans les buts de l'ASNL. Il dispute l'intégralité de la saison 2004-05 qui conduit son club vers la L1. Très en vue, il s'affirme comme l'un des meilleurs gardiens de L2, puisqu'il reçoit même le trophée UNFP de meilleur gardien de L2. C'est alors la découverte de la L1, à 25 ans. Et tout se passe très bien, au point même qu'il n'a pour l'instant rien à envier aux meilleurs, si ce n'est peut-être Coupet ou Ramé. Pourtant, la L1 demande un certain apprentissage. «Il y a un énorme fossé entre la Ligue 1 et la Ligue 2, admet Bracigliano. Moi qui ai également évolué en National, je peux mesurer cette énorme différence. Autant il n'y en a pas beaucoup entre le National et la Ligue 2, autant il y a de grandes, d'énormes différences entre Ligue 2 et Ligue 1. Pas physiquement, puisque la préparation au niveau professionnel reste la même, mais techniquement. C'est beaucoup plus élevé. Idem au niveau de la vitesse dans certaines séquences de jeu, des séquences que l'on ne retrouve que très rarement en Ligue 2. De plus, les attaquants sont très performants, plus rapides, plus adroits.»

Pas très motivé pour être joueur de champs quand il était enfant, Bracigliano a la mentalité d'un gardien de but. «J'aime être dans les buts car c'est un poste à grande responsabilité, dit-il. Il faut aussi être un peu fou et ne pas avoir peur de prendre un coup de pied car j'ai ce grain de folie quand je suis sur un terrain. Un gardien doit aussi avoir une grande confiance en soi, beaucoup de courage et ne pas craindre l'ingratitude de ce poste. Il faut aimer bosser dur et savoir que la chance n'entre jamais en jeu.» Pour son formateur, Rachid Maatar, lorsqu'il est arrivé à Nancy, Gennaro Bracigliano n'avait pas suffisamment un esprit de compétiteur. «Avec Bracigliano et Sorin, j'avais affaire à des gentlemen, presque trop polis, raconte Maatar. Je me suis davantage occupé d'eux pour l'état d'esprit. Je me souviens avoir passé une 'soufflante' à Genna, qui rigolait avec son pote Roncen, après que ce dernier ait inscrit au finish les deux buts de la victoire de Metz en 17 ans (2-3). Sur le terrain, il n'y a pas de copains... La compétition, ça justifie un comportement de guerrier. Gennaro avait déjà sa force athlétique, mais il était un peu mou. Avec lui, j'ai insisté sur la force mentale. Pour percer, c'est essentiel.»

Un garçon humble

Aujourd'hui, Gennaro Bracigliano s'est forgé un mental. La concurrence avec Olivier Sorin l'a poussé à se dépasser. «Son point fort, c'est sa force de caractère» , estime Laurent Denis, l'entraîneur des gardiens de Nancy. «C'est le vrai compétiteur. Il est capable d'encaisser plus de séances que la moyenne, ce qui permet, en match, de gagner en confiance. Apparemment, mon mode de fonctionnement bâti sur du physique semble lui convenir. Enfin, s'il a franchi un cap, c'est aussi parce qu'Olivier (Sorin) lui 'tire la bourre'. Il faut les freiner à l'entraînement.» Bracigliano revient sur cette concurrence : «Avec Olivier, la rivalité sportive est logique mais nous sommes assez intelligents pour faire la part des choses et n'avons jamais eu le moindre problème relationnel. Nous avons grandit ensemble au centre de formation et savons que le travail paiera pour nous deux à long terme. D'ailleurs à l'entraînement, il n'y a pas de titulaire et de remplaçant mais deux gardiens qui travaillent ensemble.»

«Il est calme, serein et sait ce qu'il veut» , explique par ailleurs Tani Bracigliano, le père de Gennaro. «Il est capable de mettre toutes les chances de son côté sans que personne ne soit derrière lui. Quand il a décidé quelque chose, il est rare de le voir changer d'avis. Même s'il passe une excellente soirée, s'il pense qu'il a besoin de repos, il quittera tout le monde tôt.» L'excellente forme actuelle de l'AS Nancy n'empêche pas Gennaro de garder les pieds sur terre : «Ce n'est pas une surprise car j'ai toujours eu confiance en ce groupe. Nous avons perdu nos premiers matchs mais n'avons jamais été surclassés. Il ne faut cependant pas nous enflammer et garder bien en tête que notre objectif est de nous maintenir en Ligue 1. Tant que le maintien n'est pas assuré, il ne sert à rien de parler d'autre chose. Après, on verra et on pourra se fixer d'autres objectifs. Mathématiquement, tout est possible. Je ne suis tout de même pas un illuminé et ne vais pas parler de Ligue des Champions alors que nous sommes juste un promu. Il ne faut pas se tromper d'objectif !» Sur son rôle important dans les bons résultats de Nancy depuis quelques semaines, Bracigliano reste modeste. «C'est mon rôle d'être décisif et de ne pas prendre de but, dit-il simplement. Je suis bien épaulé par mes défenseurs puis par mes milieux et attaquants. Ensuite, quand je me retrouve en duel avec un attaquant, j'essaye de bien me concentrer sur ses gestes et de lui offrir le moins de solutions possible.»

Promu en L1 avec une équipe jeune, mais surprenante et offensive, Nancy peut compter sur son gardien d'origine napolitaine pour bien mener sa barque dans les remous de la L1. Avec seulement neuf buts encaissés, l'équipe de Pablo Correa fait figure de bon élève. Elle le doit en partie à son gardien.

Nom : Bracigliano
Prénom : Gennaro
Né le 1er mars 1980 à Forbach
Taille : 1,83 m
Poids : 80 kg
Clubs : Nancy, Louhans-Cuiseaux, Angers, Nancy.



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