Au sommaire du baromètre Maxifoot cette semaine, Lyon croque l'Yonne, la parole de Fernandez et surf à San Siro sont les trois valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, les canards milanais, la bêtise de Monaco et les miroirs de Paris. Découvrez les faits marquants de l'actualité.

Les valeurs en hausse

Lyon croque l'Yonne

Septième victoire consécutive de Lyon à Auxerre ! Véritablement chez eux dans ce petit coin tranquille de l'Yonne, les hommes de Gérard Houllier n'ont rien à envier à leurs prédécesseurs. Aller au stade de l'Abbé-Deschamps, c'est presque la garantie d'effectuer un voyage gagnant. Victorieuse 0-2, la bande de Caçapa compte déjà trois points d'avance sur Lens et Paris. Cinq journées, un nul et quatre victoires. Un jeu qui prend forme. Un effectif qui prend peu à peu la mesure de ses nouveaux talents. Pas de doute, Lyon est en marche. Avec un PSG qui se cherche encore (défait 1-2 par Nice), un OM qui piétine en bas de classement (1-1 contre Ajaccio), un Monaco qui bute sur Lens (0-0), un Lille qui pense sans doute trop à la Champions League (0-0 face à Toulouse) et un Rennes qui a perdu tout repère défensif (6-0 à Nancy)… l'OL paraît bien seul aujourd'hui ! Seul, vraiment seul ? Pas tout à fait ! Tout là-haut, les Sang et Or se présentent comme un bien beau compagnon de podium…

La parole de Fernandez

Encore ! Oui, encore une fois, l'OM a surpris tout son monde. Ils sont défaits 2-0 à La Corogne… seuls les plus fervents supporters y croient encore… et plus c'est difficile d'y croire… plus ils sont là ! 45 000 fans ont vécu l'impensable. Victoire 5-1 (Ribery, Méïté, Niang deux fois et Oruma contre Jorge Andrade) dans un véritable Vélodrome en ébullition. Jean Fernandez et Robert-Louis Dreyfus bras dessus-bras dessous au milieu du rectangle vert et c'est le Vieux Port qui chavire. Dépassés pour le moment en championnat, les Olympiens ont gagné bien plus que la coupe Intertoto. Ils ont gagné le droit d'espérer. Espérer et croire. Croire en Jean Fernandez, Marseillais de sang, Marseillais de coeur. Car qui aurait pu résister à un tel début de championnat ? A priori, pas grand monde. Seulement voilà, Jeannot est là et la méfiance s'en va ! Certes, si l'OM ne décolle pas avant Noël, les dirigeants olympiens sauront parler la langue du couperet mais pour le moment… nul projet de ce type. L'OM est qualifié pour l'UEFA et le premier objectif est atteint. Il n'y a que le résultat qui compte. L'OM avance donc petit à petit… mais il avance… Si si ! C'est Jeannot qui le dit…

Surf à San Siro !

Surf à San Siro ? Oui, Adriano a littéralement surfé sur la rencontre Inter-Trevise. Trois buts à zéro, trois buts d'Adriano et premier hat-trick de la saison italienne ! Quel départ ! Quel festival ! Leite Ribeiro Adriano est déjà là ! Comment le louper ? C'est bien simple, on n'a vu que lui, dimanche, à San Siro. Et pourtant, ce ne sont pas les stars qui manquaient. Cordoba, J.Zanetti, Figo, Veron, Cambiasso, Recoba, Materazzi… pour n'en citer que quelques-uns. Car n'oublions pas les autres qui se préparent en coulisses. F.Coco, Samuel, Ze Maria, Pizarro, Solari ou encore Van Der Meyde… Nul doute, l'Inter de Roberto Mancini semble bien armée cette saison. Sauront-ils faire face aux deux cadors que sont la Juve et le Milan AC ? Pèseront-ils de tout leur poids en Champions league dans une poule très accessible (Porto, Glasgow Rangers et Bratislava) ? A priori, les qualités entrevues en ce début de saison semblent indiquer qu'il faudra compter avec l'Inter cette année.

A part ça ? L'ASNL a ouvert les yeux et s'est réveillé. Six buts contre des Rennais en perdition sans en encaisser un seul et c'est Nancy qui décolle…

Les valeurs en baisse

Les canards milanais…

… pataugent dans la marre ! Un partout à Ascoli ! Départ frileux du Milan AC ! Car être tenu en échec à Ascoli, sixième la saison passée en Série B, repêché mi-août suite à la rétrogradation du Genoa… on ne peut pas dire que ce soit un départ digne du grand Milan. Précision : le terrain, gorgé d'eau, était plutôt propice à une compétition de danse folklorique palmipède qu'à une rencontre de Calcio. Les conditions étant certes identiques pour les 22 acteurs, nous dirons simplement que les hommes d'Ascoli sont plus pataugeurs que les hommes de Berlusconi. Une équipe composée de Dida - Cafu, Stam, Nesta, Kaladze - Ambrosini, Pirlo, Serginho – Kakà - Shevchenko, Gilardino peut-elle perdre deux points dès la première journée chez un prétendu petit ? Avec Maldini, Vieiri, Inzaghi, Rui Costa ou encore Gattuso prêts à bondir… sans doute ! Mais attention de ne pas se laisser distancer… car la Juve qui l'emporte 1-0 face à Vérone (Trezeguet), et l'Inter qui maltraite Trévise (3-0, triplé d'Adriano) sont d'ores et déjà partis.

La bêtise de Monac' !

Plouf ! Dans l'eau ! Tombée du Rocher, l'équipe chère au Prince Albert s'est laissée surprendre par le Betis Seville (2-2 après avoir perdu 1-0 à l'aller). Conséquence directe : c'est la coupe de l'UEFA qui les attend… et non la fameuse Champions League et son florilège d'euros. Le ton était plutôt à l'optimisme en fin de saison dernière. Terminer troisième derrière le LOSC était considéré comme une belle aubaine. Les pourcentages de se qualifier via ce tour préliminaire étaient aussi importants que leur espoir. Seulement, le terrain en a décidé autrement. Véritable bêtise que d'imaginer la victoire avant la confrontation. Un match ne commence et ne s'arrête qu'au coup de sifflet de l'arbitre. Il ne se joue ni avant ni après. Les Rouge et Blanc l'ont donc appris à leurs dépens. Les dirigeants monégasques peuvent se morfondre et par la même occasion se mordre les doigts. Les objectifs semblent aujourd'hui bien démesurés par rapport aux moyens mis à la disposition de l'ami Didier Deschamps. Même si DD a de nouveau démontré, à l'inter-saison, ses talents de meneur-recruteur-dénicheur de talents pour pas cher (Kapo, Sorlin, Maoulida, Meriem, Gerard), les faits sont là : dixième à six longueurs de l'ogre lyonnais après le nul concédé à Louis II contre Lens (0-0). Derniers maux en date ? La noire colère des Givet, Roma, Evra et autre Bernardi à l'encontre des dirigeants. D'ordinaire si tranquille, le Rocher s'effrite dans une véritable cacophonie.

Les miroirs de Paris

Dix points en quatre matches et… toujours dix points en cinq matches ! Dommage pour les Parisiens ! Un départ fructueux. Une solidarité défensive. Une efficacité offensive. Un jeu moyen mais performant grâce à des individualités marquantes (Kalou et Pauleta). Bien partis contrairement à la saison dernière, les Parisiens marquent cependant le pas. Défaits 1-2 au Parc des princes par les Niçois… les hommes de Fournier ont subi samedi soir ce qu'ils ont fait goûter à leurs adversaires depuis le début de saison : de la solidarité et du réalisme ! Véritable équipe-miroir donc que les Aiglons d'Antonetti… car être solidaires et réalistes, c'est parfois gagnant… mais ça peut paraître pourtant insuffisant dans bien des cas. Réel miroir qui fait prendre soudainement conscience à Pauleta et sa bande de leurs propres forces et lacunes. Sereins pour le moment, assis sur un bon matelas de points, pas trop embêtés par les concurrents qui traînent également en chemin (OM dernier et Monaco dixième), ils se cherchent encore, ils vont devoir travailler pour enfin se trouver. Travailler encore pour trouver une cohérence collective… pour lier un fond de jeu plaisant et performant… tel est l'objectif avoué des dirigeants. Il reste une bonne dizaine de jours pour préparer la venue de Strasbourg et rendre une autre copie. Suffisant ?

A part ça ? Rennes et Isaksson continuent d'enfiler les buts… seize en cinq matches.

A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !