La semaine dernière était destinée au podium des valeurs en hausse. Cette semaine, place aux cancres, aux mauvais élèves, aux vrais perdants de la saison 2004/05 en Ligue 1. Petit rappel sur la méthode utilisée : comparaison des bilans 2003/04 et 2004/05 en considérant essentiellement les points acquis et les places finales. Les résultats sont une nouvelle fois sans pitié.

Tout en bas et bons derniers de la classe, les Canaris suivis comme leur ombre par le demi-tour parisien. Viennent ensuite la classe éco du FC Sochaux et le virage auxerrois… une analyse signée Maxifoot !

Le bonnet d'âne pour les Canaris

Ô rage, ô désespoir, ô FC Nantes abasourdi… ! Quelle monstrueuse claque ont reçu les Canaris cette saison ! Onze places de perdues pour dix-sept points de moins au compteur. Gloups ! Non, vous ne rêvez pas et vous vous en doutiez. Les Nantais sont venus, ont vécu et heureusement survécu à la déferlante. Juste positionnés devant Caen, les hommes de Le Dizet ont surfé sur la vague de Ligue 2 jusqu'à la dernière journée… pour retomber du bon côté… pour le plus grand plaisir de ses fidèles supporters. Quelle est l'ambition réelle des propriétaires ? Qu'ont-ils fait de Nantes, bastion de la formation à la française ? Que font-ils du sixième budget de L1 (44 M€) ? Qu'ont-ils fait après les départs récents des Armand, Gillet, Yepes, Ateba, Berson, Moldovan et autre Ziani ? Les affaires Gripond, Amisse, Landreau, Budzynski ne révèlent-elles pas au grand jour l'incapacité des Jaunes à digérer l'éviction de Denoueix ? Où sont les fruits de la période 1999/2001 si prolifique (coupes en 1999 et 2000, trophées des champions 1999 et 2001, champion de L1 2001) ? Qu'adviendra-t-il de la révolution de Juin et que décidera le nouvel organigramme… ou plus exactement que pourra-t-il faire ? Que de questions ! Messieurs les Nantais, à vous de jouer ! Vos fervents supporters sont encore là, derrière vous… mais pour combien de temps… ?

Le demi-tour parisien

Où es-tu Vahid ? Où est passé Graille ? Les projets du duo parisien envolés, Laurent Fournier est arrivé et Pierre Blayau va l'accompagner pour le meilleur et pour le pire. Court résumé. Retour sur images. Deuxième l'an passé, neuvième aujourd'hui en glissant de… vingt-cinq points. Non, ce n'est pas une simple perte, c'est un véritable gouffre ! La méthode Halilhodzic a vécu. L'engouement de la fin de saison 2003/04 n'a donc pas survécu aux départs des Heinze, Sorin, Déhu et autre Fiorèse. La mayonnaise n'a donc pas pris. Avec un traître à droite et une taupe à gauche, il est effectivement héroïque d'avancer, utopique de prendre du plaisir. Ainsi va le Paris SG. Fort en paroles et tumultueux en coulisse, il ne reste plus qu'à reconstruire pour la énième fois une équipe digne de ce nom. Rassurez-vous fidèles supporters parisiens, arrivent des joueurs aux talents confirmés (Dhorasso, Landrin) et aux perspectives attrayantes (Kalou, Rozehnal). Associés aux recrues passées blessées ou revanchardes (Rothen, Yepes ou encore Pauleta), le train PSG semble sur de bons rails. Que les dirigeants et autres politiques restent entre eux, que le pôle sportif reste aux connaisseurs et aux compétents… et peut-être que le PSG redeviendra une place forte… tendance fin de XXe siècle ! Et comme le disait en son temps Coach Vahid «Section ! A mon commandement, demi-tour, droite !»

Sochaux en classe éco !

Le lionceau a perdu son mordant cette saison. Avec treize points de moins d'engrangés… c'est difficile de perdre moins de cinq places. Encore une fois la question se pose. Est-ce les problèmes relationnels entre le président Plessis et l'entraîneur Guy Lacombe qui ont été à l'origine de cette morne saison ou l'inverse ? Les débats sont ouverts. Des départs de joueurs importants (Pedretti, Frau, Pagis et Flachez), des arrivées minimes en nombre (Ilan et Potillon) compensées par des confirmations (Monsoreau et Mathieu) ou encore l'apparition de nouvelles pousses (Menez)… mais plouf ! Pas de miracle. Pas de classe affaires cette année… mais plutôt la classe économique. Le FC Sochaux rentre dans le rang. Un club moyen conforme à ses moyens. Tout simplement. De la formation comme blason, du travail quotidien et de la mesure dans chaque décision, chaque action… voilà de quoi rassurer les plus fidèles supporters de Bonnal diriez-vous ! Seulement voilà. Patatras ! Les pieds dans le tapis. Guy Lacombe, après avoir été le candidat déçu d'autres clubs plus huppés, négocie son départ, puis reste, puis est prié de faire ses bagages… Une nouvelle fuite en avant des hommes forts (Oruma, Mathieu, Monsoreau, Paisley et Santos)… et c'est Sochaux qui se prépare à vivre une nouvelle saison délicate. Oh ! Chaussée glissante… ?

Le virage auxerrois

Dernière saison de Guy Roux, place aux nouveaux ! Même si l'éternel coach bourguignon continuera d'arpenter les couloirs de l'Abbé-Deschamps, même si nous retiendrons dans quelques années le nom de l'AJA sur la Coupe de France, même si nous observerons que les départs des Cissé, Boumsong, Mexès, Kapo et autre Perrier-Doumbé prévoyaient une ambition mesurée (le maintien par exemple !), les faits sont là. Statistiquement parlant, l'AJ Auxerre a accumulé treize points de moins que la saison 2003/04 et a perdu quatre places au classement général. Le parcours en UEFA ayant également pesé dans la balance, les hommes de Guy Roux sont toutefois restés fidèles à leurs forces vives. Des hommes nouveaux, jeunes et talentueux (Be.Cheyrou, Mathis, Kaboul, Akalé) qui continuent de grandir à l'ombre des Lachuer, Violeau et autre Cool devant un public fier de ses couleurs. Subtile transition malgré des situations parfois terriblement délicates à gérer, le paysage auxerrois change d'horizon. Après une ligne droite de plus de quarante-quatre ans, c'est à Jacques Santini de conduire le bateau. Attention virage ! Gare au dérapage !

A la semaine prochaine !