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Janot, grand gardien de la L1
Par Julien Gorenflot - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 01/06/2005 à 22h06
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Entre tatouage et déguisements, le gardien de l'ASSE Jérémy Janot ne passe pas inaperçu cette saison. Au niveau du jeu, il parvient parfaitement à compenser sa petite taille par son dynamisme. Il a été rassurant et décisif dans les buts de l'ASSE tout au long de la saison. Le facétieux Janot est ainsi tout simplement devenu l'un des trois meilleurs gardiens de L1.

Le phénomène Janot

Maillots originaux et voyants, tatouage sur la nuque, Janot aime visiblement se faire remarquer. Le tatouage sur la nuque, Janot attendait depuis longtemps de le faire, mais la situation des Verts n'étant pas toujours brillante, il a patiemment attendu la montée. «J'avais peur que les gens croient que je pétais les plombs alors que les Verts jouaient leur survie en L2.» Déjà un bon moyen pour se faire remarquer. Pour la petite histoire, ce tatouage tribal signifie «force, détermination et puissance.» Autant de qualités dont a dû faire preuve Janot depuis le début de sa carrière pour compenser sa modeste taille pour un gardien (1m76). Ce handicap pour un joueur de haut niveau, le gardien originaire de Valenciennes l'a d'ailleurs assez mal vécu. «Quand un entraîneur arrivait, il avait toujours des à priori sur moi, regrette-t-il. Je repartais à chaque fois de zéro. Quoique je fasse, je savais qu'au moindre but pris dans les airs, j'allais retourner sur le banc.»

Aujourd'hui, ce qu'on remarque chez Janot, c'est plutôt son excentricité. Quelques gestes pas toujours intelligents envers des supporters adverses, mais surtout ce qui saute aux yeux : son accoutrement. Les tenues originales, il connaît ! Après le maillot à pois rouges à la Virenque et autres tenues spéciales, Janot a franchit un cap : pour le dernier match de la saison à Saint-Etienne il s'est présenté en tenue intégrale de Spiderman, enlevant le masque avant le coup d'envoi. Son comportement fait partie de sa façon d'appréhender le foot pro. «Le foot c'est un spectacle, et si on peut essayer de faire un truc qui amuse les spectateurs… En plus, ça fait rire mes équipiers et tout le staff.» Et si Janot contribuait à la bonne ambiance qui règne dans ce groupe ? Il sait cependant qu'en faisant le pitre, il prend quelques risques : «Ca me met un peu la pression. Je n'ai pas le droit de me planter mais j'assume.» Cela ne doit pas cacher quelque chose de très important : ce qui doit faire de Jérémy Janot un garçon connu, c'est tout simplement son très grand talent. Il n'est plus très loin des meilleurs.

La confiance d'Antonetti

Alors qu'il avait peu joué en première division avant cette saison, Janot s'est imposé comme l'un des meilleurs gardiens de l'hexagone, dans une équipe de Saint-Etienne qui a terminé avec la 3ème défense du championnat. Janot est d'ailleurs resté plus de 1100 minutes invaincu à domicile, série en cours. «J'ai toujours su que le véritable point fort de l'équipe était la défense» , affirme-t-il. Les buts du duo Piquionne-Feindouno ont cependant fait passer au second plan la grande solidité de l'ASSE. Jérémy Janot s'est passionné pour le foot dès son enfance, dans un autre lieu où il est difficile d'y échapper, Valenciennes. Mais c'est à Saint-Etienne qu'il va éclore, suivant sa mère mutée dans le Forez. Janot signe sa première licence chez les Verts en 1993. Il n'a pas quitté le club depuis. Au centre de formation, tout n'a pas été rose pour ce joueur dont le sérieux n'est pas la plus grande qualité. «Le football n'était pour moi que source de plaisir, explique-t-il. Je ne me comportais pas comme un professionnel. Mes éducateurs de l'époque m'ont alors recadré afin que je change d'état d'esprit. Depuis, je vis, je dors, je mange gardien.»

Ses débuts dans l'équipe A à Saint-Etienne ne sont pas simples. Sa taille le pénalise et après six saisons, Janot n'a disputé qu'une quarantaine de matchs. En 2002, alors qu'il est en concurrence avec Casagrande, titulaire la saison précédente, Frédéric Antonetti lui fait confiance. «Je ne le remercierai jamais assez de m'avoir fait confiance, rappelle Janot. Je me souviens encore de ce moment où il m'a pris entre quatre yeux et m'a dit : Que tu fasses 1,76 m ou 2 m, je te demande une seule chose : me rapporter des points.» Janot ne laisse pas passer l'occasion et ne lâche plus sa place. A tel point que la saison suivante, il est élu meilleur gardien de L2 par ses pairs. Le ch'ti de St-Etienne est lancé. Le remplacement d'Antonetti par Elie Baup ne remet rien en cause. «Avant j'étais tout foufou, reconnaît Janot. Aujourd'hui, je suis plus posé. Mon parcours m'a blindé. J'ai également eu la chance de rencontrer deux entraîneurs qui m'ont fait confiance.» Cela n'empêche pas Janot d'estimer qu'il fait partie «d'une catégorie de joueurs qui devra toujours prouver qu'elle a sa place.» Remarquant au passage que Fabien Barthez ou Grégory Coupet ne sont pas des géants. Le Vert rêverait-il de Bleu ?

Stéphanois à vie ?

Elie Baup, son entraîneur, ne cache pas qu'il apprécie Janot : «Au cours de cette saison, Jérémy a fait ses preuves et a montré par son travail, sa ténacité et son caractère, qu'il avait parfaitement sa place à ce niveau, note Baup sur le site officiel de l'ASSE. Il avait déjà les qualités techniques intrinsèques et a acquis la confiance nécessaire. C'est maintenant que le plus difficile commence. Ce n'est surtout pas le moment de se relâcher.» Comme s'il pensait que son joueur pouvait encore mieux faire, l'ancien entraîneur des Girondins adopte un style qui irait parfaitement à Guy Roux. En tout cas, Saint-Etienne veut conserver le joueur le plus ancien de son effectif, puisqu'en avril Janot a prolongé son contrat jusqu'en 2009. Une belle récompense pour ce modèle, estampillé 100% ASSE : «Je n'ai jamais triché avec le club, explique-t-il. Quand je n'étais pas titulaire, on pouvait m'envoyer jouer avec la réserve au fin fond de la France, je fermais ma gueule et j'y allais. J'ai toujours dit que j'étais d'accord pour faire toute ma carrière à l'ASSE. Je suis conscient d'être dans un grand club et, pour l'instant, tout se passe très bien, même si je sais que les histoires d'amour finissent mal en général, ajoute-il en plaisantant.»

Ce prolongement de contrat, suite logique d'une excellente saison, est vécu par le gardien des Verts comme la «récompense de nombreuses années de travail. Ce n'est pas une finalité et j'espère rendre la confiance des dirigeants» , dit-il en ajoutant qu'il se sent ainsi «plus serein.» Un aboutissement qu'il n'espérait pas à son arrivée, alors qu'il était adolescent. «Aujourd'hui, cela me fait très plaisir de constater tout le chemin parcouru depuis douze ans. Celui qui m'aurait prédit cela en cet après-midi de juillet 1993 où j'ai débarqué à Saint-Étienne avec mon petit sac à dos, je l'aurais pris pour un fou.» Cette saison, mais aussi la précédente, est une revanche sur le sort. Sa taille, sur laquelle on se focalise trop souvent, il a su la compenser par d'autres qualités et il ne manque pas de le souligner : «Ca fait neuf ans que je suis professionnel, je dois bien avoir quelque chose en plus dans un autre domaine.» Il pense d'ailleurs avoir progressé cette saison et ne se fixe pas de limites : «J'essaye de progresser dans tous les domaines. Le préparateur physique, Jean-Christophe Hourcade, m'a mis en place un programme de musculation adapté qui me réussit bien. Aussi, ce qui fait la différence au plus haut niveau, c'est la rapidité de la prise de décision. Peut-être, qu'aujourd'hui, je n'aurais pas fait le choix de sortir sur Govou qui a provoqué le penalty face à Lyon.»

Plus mûr qu'il y a quelques années, Janot sait allier facéties et professionnalisme. Il ne lui reste finalement qu'à confirmer, et pourquoi pas, aller plus haut. Talentueux, original, déjanté, à la fois populaire et mal aimé par certains, Janot est peut-être le successeur de gardiens fougueux comme Pascal Olmeta. A 27 ans, il a tout pour devenir la star de demain si l'ASSE parvient à jouer les premiers rôles en L1.

Nom : Janot
Prénom : Jérémy
Né le 11 octobre 1977 à Valenciennes
Taille : 1,76 m
Poids : 75 kg
Club : Saint-Etienne.



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