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Le Baromètre de la Semaine - N°41
Par David Lebleu - Le Barometre De La Semaine, Mise en ligne: le 16/05/2005 à 14h22
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Cette semaine, le sanglier des Ardennes, le Barça et le duo Lille-Monaco sont les trois valeurs en hausse. Pour les valeurs en baisse, les Girondins de Bordeaux, les pauvres entraîneurs et le VfB Stuttgart. Découvrez les faits marquants de l'actualité avec Maxifoot.

Le Baromètre de la Semaine - N°41

Les valeurs en hausse

Le sanglier

Un peu plus de 9 000 spectateurs pour une demi-finale de Coupe de France… et pourtant, Sedan vient de taper un ténor de Ligue 1, un stentor d'Europe… l'AS Monaco de Didier Deschamps ! Victorieux 0-1 au stade Louis II (but de Citony), les sangliers sont venus vérifier le vieil adage : sur un match, tout est possible, même l'impossible… Les hommes de Serge Romano, bien que prétendants à l'accession déçus, ont mis en avant leurs essentielles qualités. Une volonté exemplaire et une solidarité à toute épreuve face à la qualité technique pure, face à une expérience hors du commun mais sans doute également face à un trop plein d'individualisme et à des esprits tournés vers d'autres avenirs, d'autres opportunités. Voilà en quelques mots, la moralité de Dame Coupe de France. Celui qui voulait le plus passionnément la victoire l'a obtenue. Quelle fraîcheur ! Merci Sedan !

Barça, campeon !

Roi d'Espagne, voilà le Barça et son dix-septième titre de champion ! Six points d'avance sur les fameux Galactiques, une moyenne extraordinaire de deux buts marqués par match (70 buts) pour 0.7 encaissé (26 buts), seulement quatre défaites concédées, le meilleur buteur dans ses rangs (Samuel Eto'o, 24 buts)… ainsi va le FC Barcelone de Frank Rijkaard ! Les Catalans n'avaient pas remporté le titre depuis 1999 et c'est sans aucune discussion que les Blaugrana se révèlent être la meilleure équipe de Liga. Ludovic Giuly profite de l'occasion pour être le premier français à réellement s'imposer en tant que titulaire (27 matches, 9 buts). Deuxième titre personnel de champion (après celui obtenu avec l'AS Monaco en 2000), Ludo a encore franchi un palier au côté des Ronaldinho, Deco, Eto'o, et autre Xavi. Tant mieux pour lui, pour son club, pour les Bleus…

Duel Nord-Sud

Ils y sont… mais dans quel ordre ? Oui à l'Europe… mais laquelle diriez-vous ? La suprême voyons, la Champions League ! Le match nul de Marseille à Auxerre (0-0) assure le podium aux victorieux Lillois (1-3 à Nantes) et Monégasques (5-2 contre Bastia). Il ne reste donc qu'à les départager. Trois points d'avance pour les Dogues avec un goal-average supérieur (+23 pour +17). Ajaccio (au Stadium Nord) et Auxerre pour les Ch'tis, à Bordeaux et contre Saint-Etienne (à Louis II) pour la Principauté, un programme similaire en quelque sorte ! Les hommes de Claude Puel ont donc leur destin entre leurs mains. A Noël, la France du football trouvait fraîches et sympathiques, mais sans doute temporaires, les forces nordistes. Quelques mois plus tard, Brunel et sa bande ont forcé le respect. Au Nord, un jeu simple et efficace, un groupe jeune et talentueux, une ambiance saine et travailleuse. Au Sud, une expérience indéniable et des individualités d'une qualité exceptionnelle capables de faire la différence à tout moment. Voilà un intéressant duel à distance. Messieurs, à vous de jouer !

A part ça ? Djibril Cissé, titularisé par Benitez ce week-end face à Aston Villa, a marqué les deux buts de son équipe victorieuse 2-1. Retour précieux à quelques jours de la finale de la Champions League…

Les valeurs en baisse

Un Bordeaux au goût amer…

Où vont les Girondins de Bordeaux ? Treizième et concernés par la lutte pour le maintien à deux journées de la fin. Qui aurait parié un tel destin en début de saison ? Avec le quatrième budget de Ligue 1, les Girondins avaient pourtant de nombreux atouts. Des jeunes en devenir (Mavuba, Chamakh), des hommes d'expérience (Ramé, Rool, Jurietti, Jemmali, Kapsis, Laslandes, Darcheville), un meneur de jeu talentueux (Meriem)… bref, de quoi viser au minimum la première moitié du classement, voire jouer l'Europe ! Et bien non, les rois du match nul (18 fois sur 36 journées) n'ont été que l'ombre de leurs talents. Ne connaissant que 8 fois les joies de la victoire (même Caen et Bastia, actuels 18 et 19e, ont fait mieux avec respectivement 9 et 10 victoires), les hommes de Michel Pavon auront cherché vainement toute la saison un fond de jeu et une ambiance. Dernier exemple en date, dimanche soir. Ils ouvrent le score par Riera à Lyon. Ils encaissent un but quatorze minutes plus tard (Malouda). Rool est expulsé. Puis patatras ! Les Bordelais baissent les bras face à des Lyonnais euphoriques. Les buts s'empilent les uns derrière les autres (deux fois Cris et deux fois Govou). Aïe aïe aïe ! Vivement la saison prochaine… en Ligue 1 ? Au programme des Bordelais : Monaco et Marseille

Les pauvres entraîneurs ?

Intéressant sujet de réflexion que le titre de l'Equipe vendredi dernier ! Entraîner, c'est l'enfer ! Regardons d'un peu plus près les éléments en présence. Dix coaches de Ligue 1, sept de Ligue 2 et neuf de National remerciés gentiment par leurs présidents respectifs. 60 sur la ligne de départ, ils ne sont plus que 34 à être en course ! L'enjeu prenant de plus en plus la place du jeu. L'impact financier étant prépondérant. Une seule question est et demeure essentielle : le classement est-il conforme à l'objectif fixé ? A cette question, d'autres réflexions. Les objectifs fixés étaient-ils conformes au potentiel ? Les moyens étaient-ils en phase ? Qu'ont fait les concurrents ? Ne nous fermons pas les yeux ! L'entraîneur connaît parfaitement les règles qui régissent le milieu. Il exerce un métier passionnant et exaltant. Lorsque celui-ci signe son contrat, il ne signe pas aveuglément. Les risques sont présents et partagés des deux côtés (le club et lui). Les signataires prennent le même risque. Ce risque est évalué de part et d'autre. Les conditions de ce risque est bordé par (entre autres !) le salaire, les primes de résultats et les avantages divers. Alors, ne prenons que le premier paramètre cité, le salaire pour un coach de Ligue 1. Le contrat est de 2 ans au minimum. La paie mensuelle de 17 000 (Bazdarevic) à 135 000 euros (Deschamps) pour une moyenne à 26 000. Remettons les têtes en place. Entraîner, est-ce réellement l'enfer ?

Le VfB Stuttgart...

… a-t-il trébuché au mauvais moment ? Sans doute ! Alors que l'actuel second de la Bundesliga, Schalke 04, n'en finit plus de surprendre (défait une nouvelle fois sur son terrain 1-2 contre le Borussia Dortmund), les principaux poursuivants ont semble-t-il laissé passer leur chance. A deux petits points, le VfB a perdu à Bochum (2-0). A trois longueurs, le Hertha Berlin n'a ramené que le point du match nul de Moënchengladbach (0-0). Qui veut réellement de la seconde place ? Et bien, il faudra encore patienter pour connaître le deuxième qualifié direct pour la Champions league. Verdict final le 21 mai au soir de la dernière journée. Le Hertha reçoit Hanovre (10e), Schalke se rend à Fribourg (18e et dernier) et Stuttgart reçoit… le Bayern Munich, le champion ! Si pour une fois, la logique est respectée, parions sur Schalke malgré une fin de saison étonnante (une seule victoire lors des six derniers matches). Quant au tour préliminaire, le Hertha devrait souffler la troisième place à Stuttgart…

A part ça ? Le Milan AC termine difficilement la saison (2-2 à Lecce) et laisse filer la Juventus (cinq points d'avance après sa victoire 2-0 face à Parme). Quel sera l'état physique des hommes de Carlo Ancelotti le 25 mai, jour de la finale de la Champions league contre Liverpool ?

A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !



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